The cost of basic shelter is a hot-button issue for many people these days, particularly for youth. Housing prices are at a peak never experienced in Canada before, and along with it, rent costs have exploded. The cost of a one bedroom in Toronto is over $2,500 a month. In Vancouver, it’s even higher at about $3,000 per month. Average rental costs for a one-bedroom apartment this past June were $1,780 across the country, up 10.2 percent from a year ago. It is a nightmare scenario for renters, especially for young people who are just trying to get ahead.
As prices continue to climb higher and higher, both Federal and Provincial governments have paid lip service to the housing crisis without providing concrete solutions to fix the problem. One of the more bizarre statements on this issue recently has come from the new Housing, Infrastructure and Communities Minister, who has suggested that one option for tackling the price of housing is to scale back on the number of international students admitted to Canada. While likely unintentional, his comments have started an unfortunate conversation about the impact international students have played in pushing housing costs higher.
Following the Minister’s comments, even the Prime Minister had to weigh in, stating “We have to be very careful. Over the past years, we’ve seen a lot of different people and a lot of different groups blamed for the housing crisis. At one point it was foreign homebuyers. At another point it was developers being super aggressive. Another point, it was under-investments by various orders of government. Now it’s people saying, ‘Oh, it’s international students.’ Yes, there’s a lot of different factors that go into this housing crisis. But it’s something that has been brewing and developing over the past number of decades.” While the Prime Minister, his government, and provincial governments have not done nearly enough to address the out-of-control costs and reckless financialization of housing, he is at least correct in stating that international students shouldn’t be bearing the brunt of the blame here.
In fact, one of the reasons that we admit as many international students as we do has a lot to do with how post-secondary institutions are funded. Statistics Canada examined these issues, and in a report from last year titled Trends in private and public funding in Canadian colleges, 2019/2020, they point to the fact that public funding of post-secondary education has “declined steadily since 2008/2009, from 67.0% to 54.7% in 2019/2020.” Those funding shortfalls have been made up primarily from colleges and universities increasing student fees, with international students paying a sixfold increase in student fees during that same time frame. In fact, Ontario Auditor General Bonnie Lysyck has stated that international students pay 68 percent of Ontario college tuition fees. So, while many provinces continue to underfund post-secondary education, colleges and universities must now rely on international students to cover those funding gaps. While students are trying to gain the skills they need to compete in the job market, they are now being saddled with a larger debt load than ever just to afford shelter.
While the Prime Minister has stated recently that affordable housing isn’t chiefly the responsibility of the Federal government, nobody who is struggling to find affordable housing is worried about the technicalities of jurisdiction. There are a number of things the Federal government can do to ensure that young Canadians and international students can find affordable shelter.
First, the Feds need to convene a roundtable with provincial and municipal governments, partners and stakeholders to develop coordinated short-, medium- and long-term housing plans to increase purpose-built affordable rentals and non-market community housing. Additionally, coordinating the allocation of study permits to post-secondary institutions that can demonstrate credible and affordable student housing plans would put the onus back on those institutions to ensure the international students they take in are housed.
We should also look into developing a cost-sharing initiative between the federal and provincial governments, and educational institutions to construct new affordable student housing to ensure that every post-secondary student has access to affordable living conditions that are not subject to the normal fluctuations of the housing market.
If we want to develop a strong economy that addresses the structural employment gaps left by the mass retiring of baby boomers, we need to make housing more affordable for those looking to fill those gaps.
La responsabilité de la pénurie de logements ne doit pas être rejetée sur les étudiants étrangers
Le coût d’un simple logement est devenu une question brûlante pour bien des gens de nos jours, en particulier les jeunes. Dans le secteur de l’immobilier, les prix ont atteint un sommet jamais vu au Canada; à cela s’ajoute l’explosion du coût des loyers. Un appartement d’une chambre à coucher coûte plus de 2 500 $ par mois à Toronto. Ce montant est encore plus élevé à Vancouver puisque l’on parle d’environ 3 000 $ par mois. En juin de cette année, le loyer moyen d’un appartement d’une chambre à coucher était de 1 780 $ à l’échelle du pays, ce qui représente une hausse de 10,2 % par rapport à il y a un an. Il s’agit d’un scénario catastrophe pour les locataires, en particulier pour les jeunes qui essaient simplement d’améliorer leur situation.
Alors que les prix continuent de monter, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux ont fait semblant de se préoccuper de la crise du logement sans offrir de solutions concrètes qui permettraient de régler le problème. L’une des déclarations les plus bizarres faites récemment sur cette question provient du nouveau ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités qui a laissé entendre que l’une des options qui permettrait de s’attaquer au problème du prix des logements consisterait à réduire le nombre d’étudiants étrangers acceptés au Canada. Même si cela n’était pas le but recherché, ses commentaires ont lancé une conversation regrettable sur le rôle que les étudiants étrangers jouent dans la hausse du coût des logements.
À la suite des commentaires de son ministre, même le premier ministre a dû peser ses mots : « Il faut faire attention. Au cours des dernières années, la responsabilité de la crise du logement a été rejetée sur différents individus et sur bon nombre de groupes. À un moment donné, c’était les acheteurs de propriétés étrangers. Ensuite, ce fut les promoteurs qui étaient très audacieux. Puis, il y a eu le manque d’investissements de la part des différents ordres de gouvernement. On entend maintenant des gens dire : “Oh, ce sont les étudiants étrangers”. Il y a effectivement de nombreux facteurs qui sont en cause dans cette crise du logement. C’est quelque chose qui se prépare et se développe depuis quelques décennies [traduction]. » Bien que le premier ministre, son gouvernement et les gouvernements provinciaux sont loin d’en avoir fait assez pour s’attaquer aux coûts démesurés et à la financiarisation irresponsable du logement, il faut au moins admettre que le premier ministre a raison quand il affirme que les étudiants étrangers ne doivent pas faire les frais de cette crise.
Dans les faits, l’une des raisons pour lesquelles nous acceptons présentement autant d’étudiants étrangers a beaucoup à voir avec le mode de financement des établissements postsecondaires. Statistique Canada a examiné ces différents enjeux; dans un rapport produit l’an passé intitulé Tendances en matière de financement privé et public dans les collèges canadiens, 2019/2020, Statistique Canada souligne que le financement public des établissements postsecondaires a suivi « une tendance à la baisse depuis 2008-2009, sa part des revenus étant passée de 67,0 % à 54,7 % en 2019-2020 ». Ces manques à gagner sur le plan du financement ont été compensés en grande partie par la hausse des frais de scolarité dans les collèges et universités; en effet, les étudiants étrangers ont vu leurs droits de scolarité multipliés par six au cours de cette même période. La vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyck, a déclaré que les étudiants étrangers paient 68 % des droits de scolarité des collèges ontariens. Par conséquent, puisque plusieurs provinces continuent de sous-financer le secteur de l’éducation postsecondaire, les collèges et les universités doivent désormais se tourner vers les étudiants étrangers pour combler le manque de financement. Alors que les étudiants essaient d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour être compétitifs sur le marché du travail, ils se retrouvent désormais avec une dette plus importante que jamais seulement pour pouvoir payer leur loyer.
Bien que le premier ministre ait déclaré récemment que la question des logements abordables ne relève pas principalement du gouvernement fédéral, les gens qui ont de la difficulté à se trouver un logement abordable ne s’attardent pas aux points techniques touchant au secteur de compétence. Il existe un certain nombre de choses que le gouvernement fédéral peut faire pour s’assurer que les jeunes canadiens et les étudiants étrangers parviennent à trouver un logement abordable.
Tout d’abord, le gouvernement fédéral doit convoquer une table ronde avec les gouvernements provinciaux, les administrations municipales, des partenaires et des intervenants dans le but d’élaborer des plans de logement coordonnés à court, à moyen et à long terme qui permettront d’accroître le nombre de logements locatifs abordables construits à cette fin et de logements communautaires hors marché. Par ailleurs, en coordonnant l’attribution de permis d’études pour qu’ils soient remis à des établissements postsecondaires pouvant démontrer qu’ils possèdent des plans de logements crédibles et abordables pour les étudiants, on obligerait ces établissements à s’assurer que les étudiants étrangers qu’ils acceptent seront en mesure de trouver un logement.
Nous devrions également envisager d’élaborer une initiative de partage des coûts entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et les établissements d’enseignement dont l’objectif serait de construire de nouveaux logements abordables pour les étudiants et de veiller à ce que chaque étudiant de niveau postsecondaire ait accès à des conditions de vie abordables qui ne sont pas soumises aux variations normales du marché du logement.
Si nous voulons créer une économie vigoureuse qui s’attaque aux lacunes structurelles sur le plan de l’emploi causées par le nombre élevé de baby-boomers prenant leur retraite, nous devons pouvoir offrir des logements plus abordables aux personnes qui viendront combler ces mêmes lacunes.