There seems to be this persistent yet false idea that working to protect our environment comes with unintended negative consequences for our economy. A large part of this may be fear driven by those industries whose financial stake is driven by their ability to pollute, such as the fossil fuel industry. However, this has always been a false choice.
The clean energy and renewable sectors are growing. The International Energy Agency, an intergovernmental organization established in 1974 that provides policy recommendations and analysis on the global energy sector, released a report last week that details the rapid growth of clean energy technologies in the past two years. Solar energy expanded by 50 percent worldwide, electric car sales increased by 240 percent, and costs associated with the development of clean energy tech, including solar PV, wind, heat pumps and batteries, fell by an average of 80 percent since 2010. These are promising developments. However, beyond the clean energy sector, if we are to further mitigate the worst impacts of climate change, we must also look towards ensuring that the materials we use for building material are also environmentally sustainable.
There has been an encouraging development on this front from recently passed legislation. Bill S-222, a Senate bill that was originally introduced by the NDP in the House of Commons in 2017, encourages the use of more environmentally sustainable materials in public buildings. The bill passed unanimously in both the House of Commons and the Senate, showing broad support across party lines.
This legislation stipulates that the when the government is building federal infrastructure, the Minister of Public Works “shall consider any potential reduction in greenhouse gas emissions and any other environmental benefits and may allow the use of wood or any other thing — including a material, product or sustainable resource — that achieves such benefits.” Essentially, it requires the government to assess all building materials’ environmental benefits before approving their use in government buildings and encourages the use of sustainable materials such as wood where possible.
It’s a simple bill that could have a significant impact on Canada’s sustainable materials industries. It would be a boon to our softwood lumber industry, one that’s been struggling to deal with tariff disputes from the United States for almost two decades now. This bill would certainly do much to bolster the forestry industry domestically and would create good-paying jobs. It would also encourage other industries, such as concrete and steel, to reduce their carbon footprint in the manufacturing process.
One such product that’s been gaining steam in recent years, particularly in BC, is mass timber. Mass timber is created by gluing, nailing, or doweling wood products together in thick layers. It can be used similarly to steel I-beams or load bearing concrete but has the added benefit of both sequestering carbon and using less energy to manufacture than more common building materials. Because mass timber is designed to be thick, early analysis indicates that it can be quite fire resistant but is also significantly lighter than traditional building materials.
This bill also inadvertently encourages life cycle assessment analysis for any construction materials that would be used in federal construction projects. It’s the sort of data-driven analysis that would examine the carbon footprint of building materials throughout production and construction, but also for energy efficiency over the longer term. It would make no sense to use building materials that produce a low-carbon footprint if it means the use of those materials don’t properly insulate the building, and results in higher energy use to heat it over the course of its life cycle.
Governments can use procurement policy to create better-paying jobs in our communities. Bill S-222 represents a simple, yet effective policy that can bring significant economic benefits to home-grown Canadian industry while also helping to reduce our carbon footprint.
Il est possible de stimuler les économies locales tout en protégeant l’environnement
Selon un préjugé tenace mais faux, il semblerait que la protection de l’environnement ait nécessairement des effets néfastes sur l’économie. Pour une bonne part, cette crainte serait alimentée par les industries dont les intérêts financiers reposent sur leur capacité de polluer, comme l’industrie des combustibles fossiles. Il s’agit là pourtant depuis toujours d’un faux dilemme.
Les secteurs de l’énergie propre et des ressources renouvelables sont en croissance. L’Agence internationale de l’énergie, un organisme intergouvernemental fondé en 1974 qui produit des analyses et des recommandations sur le secteur mondial de l’énergie, a publié la semaine dernière un rapport dans lequel elle fait état de la rapide croissance du secteur technologique des énergies propres depuis deux ans. L’énergie solaire s’est développée de 50 % dans le monde entier, les ventes de voitures électroniques ont augmenté de 240 %, et les coûts associés au développement des énergies propres, dont la technologie solaire photovoltaïque, les éoliennes, les thermopompes et les accumulateurs, ont diminué en moyenne de 80 % depuis 2010. Tout cela est prometteur, mais au-delà des énergies propres, si nous voulons atténuer davantage les pires effets des changements climatiques, il faudra aussi nous tourner vers les matériaux de construction respectueux de l’environnement.
Une mesure législative ayant récemment été adoptée s’avère d’ailleurs encourageante à cet égard. En effet, le projet de loi sénatorial S‑222, que le NPD avait d’abord présenté à la Chambre des communes en 2017, veut nous inciter à utiliser des matériaux écologiques dans la construction des édifices publics. Ce projet de loi, qui a obtenu l’adhésion des différents partis, a été adopté à l’unanimité à la Chambre des communes et au Sénat.
Lorsque le gouvernement construit des infrastructures fédérales, le projet de loi prévoit que le ministre des Travaux publics « tient compte de toute réduction potentielle des émissions de gaz à effet de serre et de tout autre avantage pour l’environnement et peut autoriser l’utilisation du bois ou de toute autre chose, notamment de matériel, de produits ou de ressources durables, qui offre pareil avantage ». En somme, il oblige le gouvernement à évaluer tous les avantages environnementaux des matériaux de construction avant d’approuver leur utilisation dans les édifices gouvernementaux et il cherche à favoriser l’utilisation de matériaux durables lorsque c’est possible.
Il s’agit d’un projet de loi tout simple qui aura une incidence considérable sur les industries canadiennes des matériaux durables. Ce sera une bénédiction pour l’industrie du bois d’œuvre, qui est en butte à des différends avec les États-Unis depuis presque vingt ans au sujet des droits de douane. Le projet de loi contribuera sans doute beaucoup à stimuler l’industrie forestière du Canada et créera des emplois bien rémunérés. Il incitera aussi d’autres industries, comme celles du béton et de l’acier, à réduire l’empreinte carbone de leurs procédés de fabrication.
Le bois massif a d’ailleurs le vent en poupe ces derniers temps, surtout en Colombie-Britannique. Ce matériau est créé à partir de couches épaisses de produits du bois collées, clouées ou goujonnées ensemble. Il peut servir à peu près aux mêmes usages que les poutres d’acier bétonnées, mais il a en plus l’avantage de séquestrer du carbone et d’exiger moins d’énergie que les matériaux de construction plus courants pour sa production. Selon les premières études, en raison de son épaisseur, il pourrait être assez résistant aux incendies, en plus d’être considérablement plus léger que les matériaux de construction traditionnels.
Le projet de loi incite aussi indirectement à effectuer des analyses du cycle de vie de tous les matériaux de construction qui seraient utilisés dans les projets de construction fédéraux. En plus d’évaluer l’empreinte carbone des matériaux de construction pendant la production et la construction, ces analyses axées sur les données permettent aussi de déterminer leur efficacité énergétique à long terme. En effet, il serait illogique d’utiliser des matériaux de construction dont l’empreinte carbone est faible si, pendant leur cycle de vie, ces matériaux engendraient une plus importante consommation d’énergie parce qu’ils n’isolaient pas suffisamment les édifices contre le froid.
Les gouvernements peuvent ainsi avoir recours à des politiques d’approvisionnement pour créer des emplois bien rémunérés dans notre société. Le projet de loi S‑222 est une politique simple, mais efficace qui pourrait avoir d’importantes retombées économiques sur une industrie d’ici tout en contribuant à la réduction de notre empreinte carbone.