Recently, the Alberta government has floated the idea of removing the province from the Canada Pension Plan (CPP). This was not a significant point of debate in the recent Alberta election, and it’s slightly baffling why it has all of a sudden become a major point of contention for the Premier and her government. However, what should be clear is that a province leaving to chart their own course may have serious consequences for Canadians’ retirement security across the board.
The CPP is a stable source of retirement income for the majority of Canadians. While Quebec has their own model in the QPP, they have had some iteration of a pension plan for as long as the CPP has existed. So while there is a precedent for another province charting its own pension course, there is no precedent for how an existing province could exit the CPP. It’s also not entirely clear why the provincial government is pushing this idea.
The CPP has also traditionally been quite popular. While a little outdated, a 2016 opinion poll from Angus Reid showed a full majority of Canadians surveyed (58 percent) were in favour of moderately expanding CPP benefits, and another 17 percent stating they wanted to see CPP expanded significantly. While most Canadians don’t rely solely on CPP for retirement income, it is one of the key pillars that ensure Canadians can retire comfortably, along with workplace registered pension plans and private savings, and Old Age Security for those who qualify.
Part of the discussion surrounding a potential Alberta exit from the CPP has to do with the formula the Premier has cited for the amount owing to the province. The Lifeworks calculation claims that Alberta would be owed over half of the funds in the CPP, but many have called the calculation flawed. The Canada Pension Plan Investment Board has estimated Alberta is owed about 16 per cent of the fund. Anthony Pizzino, the CEO of the National Association of Federal Retirees, has also argued that Alberta is only responsible for 16 per cent of all contributions to the CPP, and has claimed in an op-ed in The Globe and Mail that “if the (Lifeworks) formula were applied to other provinces, such as say Ontario, and it decided to leave the national plan first, its portion and Alberta’s would be more than the entire CPPIB fund. The flawed formula, therefore, invalidates most of the report’s findings.”
The Alberta government has received significant pushback on this proposal, and consultations surrounding it, from the opposition Alberta NDP, the Prime Minister, the CPP Investment Board, and Albertans themselves. Conservative Leader Pierre Poilievre, who has opposed CPP benefit enhancements in the past and remains among the Alberta Premier’s staunchest allies, has said “I encourage Albertans to stay in the CPP.” The Ontario Finance Minister said recently “We believe this proposal could cause serious harm over the long term to working people and retirees in Ontario and across Canada.” An early October poll from Abacus Data showed that 52 per cent of Albertans believe leaving the CPP is a bad idea, and only 19 percent believing it’s a good idea.
Even if the province decides to move ahead with this plan, there’s a significant number of unknowns. This would be uncharted territory. The province wouldn’t simply take what it believes it’s owed and leave. There would have to be negotiations, with the Federal government and the other provinces and territories. Millions would likely be tied up in legal fees, and it’s hard to fathom a situation where working people and retirees are the beneficiaries of this plan.
In its current form, the CPP is financially stable for at least the next 75 years. It’s funded by Canadians, for Canadians. Having a greater contributor base lends itself to this stability, and its why Canadians generally feel good about the fund. It feels like a nonsensical argument to have at this point in time when there are so many other major issues we need to contend with.
Le projet de l’Alberta de se retirer du RPC est problématique pour l’unité canadienne
Ces temps-ci, le gouvernement de l’Alberta jongle avec l’idée de retirer la province du Régime de pensions du Canada (RPC). Cet enjeu n’était vraiment pas un point saignant lors des dernières élections en Alberta, et il est plutôt déconcertant que la première ministre et son gouvernement en fassent soudainement un point de discorde majeur. Cela dit, il ne fait aucun doute que la décision d’une province de faire cavalier seul à ce chapitre peut être lourde de conséquences pour la sécurité de la retraite de tous les Canadiens.
Pour la majorité des Canadiens, le RPC est une source stable de revenus à la retraite. S’il est vrai que le Québec dispose de son propre régime de retraite, le RRQ, celui-ci existe sous une forme ou une autre depuis aussi longtemps que le RPC. C’est donc dire qu’il existe un précédent pour ce qui est de la création d’un régime provincial distinct, mais qu’il n’est jamais arrivé qu’une province se retire du RPC. La raison pour laquelle le gouvernement provincial préconise ce retrait n’est pas très claire non plus.
Le RPC a toujours joui d’une grande popularité. Quoiqu’un peu daté, un sondage d’opinion réalisé en 2016 par Angus Reid a montré qu’une majorité des Canadiens interrogés (58 %) étaient en faveur d’une modeste bonification des prestations du RPC et que 17 % d’entre eux souhaitaient que le RPC soit considérablement bonifié. Bien que la plupart des Canadiens ne comptent pas uniquement sur le RPC pour toucher un revenu de retraite, ce régime est l’un des principaux piliers garantissant aux Canadiens une retraite confortable, de pair avec les régimes de pension agréés en milieu de travail, l’épargne privée et, pour ceux qui y sont admissibles, la Sécurité de la vieillesse.
Le débat sur un éventuel retrait de l’Alberta du RPC s’appuie en partie sur la formule invoquée par la première ministre pour calculer les sommes dues à la province. Selon les calculs de Lifeworks, plus de la moitié des actifs du RPC devraient revenir à l’Alberta; toutefois, de nombreuses personnes ont qualifié ces calculs d’erronés. L’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) a plutôt estimé qu’environ 16 % des actifs lui étaient dus. Le directeur général de l’Association nationale des retraités fédéraux, Anthony Pizzino, a lui aussi affirmé que l’Alberta n’était responsable que de 16 % de toutes les cotisations au RPC; dans une lettre d’opinion publiée dans le Globe and Mail, il a soutenu que si la formule de Lifeworks était appliquée à une autre province, par exemple à l’Ontario, et que celle-ci décidait de se retirer du régime national en premier, sa part et celle de l’Alberta excéderaient la totalité du fonds de l’OIRPC. « Par conséquent, la formule erronée invalide la plupart des conclusions du rapport », concluait-il.
Le gouvernement de l’Alberta a essuyé de vives critiques relativement à cette proposition et aux consultations afférentes, tant de la part de l’opposition néo-démocrate de l’Alberta que du premier ministre, de l’Office d’investissement du RPC et des Albertains eux-mêmes. Le chef conservateur Pierre Poilievre, qui s’est opposé par le passé à la bonification des prestations du RPC et qui reste l’un des plus fidèles alliés de la première ministre de l’Alberta, a déclaré qu’il encourageait les Albertains à ne pas abandonner le RPC. Quant au ministre des Finances de l’Ontario, il a récemment affirmé que cette proposition pourrait causer de graves préjudices à long terme aux travailleurs et aux retraités de l’Ontario et de l’ensemble du Canada. Selon un sondage réalisé par Abacus Data au début du mois d’octobre, 52 % des Albertains estiment que se retirer du RPC est une mauvaise idée, et seulement 19 % pensent qu’il s’agit d’une bonne idée.
Même si la province décidait de mettre ce plan à exécution, il subsisterait une foule d’impondérables. Elle entrerait en territoire inconnu. La province ne pourrait pas simplement se retirer du régime en empochant ce qu’elle estime lui être dû. Des négociations devraient avoir lieu avec le gouvernement fédéral, ainsi qu’avec les autres provinces et territoires. Des millions seraient probablement dépensés en frais juridiques, et on imagine mal que les travailleurs et les retraités seraient les bénéficiaires de ce régime.
Dans sa forme actuelle, le RPC demeurera financièrement viable pendant au moins 75 ans. Il est financé par les Canadiens et pour les Canadiens. Son grand nombre de cotisants fait sa force et sa stabilité, et c’est la raison pour laquelle les Canadiens en sont généralement satisfaits. Il semble insensé de débattre d’un tel projet alors que nous avons tant d’autres questions importantes à régler.