Over the years, the Federal government has increasingly relied on outsourcing to private companies to get work done. While there will always be outsourcing of services that the government is ill-equipped to do themselves, the rate in which they, and by extension taxpayers, are using private firms to do government work has swelled in recent years. So much, in fact, that the Treasury Board has issued guidelines on reducing outsourcing and expensive consultancy work in recent months. It’s therefore a little frustrating, but certainly not shocking, to see Canada Post start to quietly strip out parts of their business and sell to non-governmental firms that will likely result in higher cost and poorer service in the long run.
Canada Post is a Crown Corporation, owned by the Federal government, designed to operate as our primary postal service. They operate three subsidiary companies: Innovapost Inc., responsible for their IT services; Purolator, their courier service; and SCI Group, their third-party logistics business, which includes warehousing, distribution, and transportation. Two of these subsidiaries have been sold recently. SCI Group has recently been sold to Montreal-based Metro Supply Chain Inc., and Innovapost has been sold to Deloitte Canada. As of right now, we don’t have specific details of what these deals look like, but it’s hard to imagine that taxpayers, postal workers, and service users are going to be the primary beneficiaries. Canada Post will, in the near future, need to rely on private company outsourcing to do the work they already do.
The government’s own plan in Budget 2023 proposed reducing spending on outsourcing by 15 percent, with the expectation of saving $7.1 billion over the next four years. It’s difficult to see how the government will reduce outsourcing costs when a Crown corporation sells off essential parts of its business. Spending on professional and special services are hitting record levels, $21.6 billion in 2023-2024, according to the Parliamentary Budget Officer. But it’s not a new issue, and often, the problems with outsourcing don’t become apparent until the government is stuck with those they outsource to. The Harper-era contract with IBM for the disaster known as Phoenix is perhaps the most well-known, but in the last eight years, this government has outsourced almost a billion to PricewaterhouseCoopers, and hundreds of millions of dollars to firms like McKinsey, Accenture and KPMG. However, Deloitte seems to be the biggest beneficiary, earning about $1 billion in government contracts, which only stands to grow with their purchase of Innovapost.
For its part, Canada Post has been losing money for a number of years, including half a billion dollars in 2022. Acting as if they aren’t facing financial challenges, particularly from large e-commerce giants like Amazon, serves no one. While Canada Post’s move to sell off parts of its business model may help their financial situation in the shorter term, and become more agile in the future, it also demonstrates a serious gap in this government’s push to reduce outsourcing costs. Some have argued that Canada Post must pivot quickly into e-commerce, providing that “last mile” service for packages, given the Crown corporation’s ability to reach some 16 million households. The U.S. Postal Service has made this last mile pivot to some success. The Canadian Union of Postal Workers has proposed expanding into areas such as postal banking, which could provide more financial options for people in rural, remote, and Indigenous communities.
Canada Post does provide a critical service to Canadians, and as such, should remain a Crown corporation designed to serve them, first and foremost. It’s vital that the government stop selling off these services, because, in the long run, another contract with a private company for a lower standard of service will continue to be the norm. In recent years, we’ve seen it with the privatization of veteran’s mental health services with the $560-million Loblaws-owned contract with Partners in Canadian Veterans Rehabilitation Services (PCVRS). We’ve seen it with Phoenix. We must stop this cycle of taxpayers flipping the bill for increasingly worse services through outsourced contracts.
La vente des services de TI de Postes Canada va à l’encontre des réclamations du gouvernement relatives à l’externalisation
Au fil des années, le gouvernement fédéral s’est de plus en plus appuyé sur l’externalisation vers des entreprises privées pour faire son travail. Il est bien vrai que la sous-traitance doit toujours exister afin que soient fournies les prestations que le gouvernement n’est pas suffisamment outillé pour effectuer lui-même, mais le taux auquel le gouvernement (et par extension les contribuables) utilise les entreprises privées pour faire son travail a tellement augmenté ces dernières années que le Conseil du Trésor a, depuis quelques mois, publié des lignes directrices sur la réduction de l’externalisation et du dispendieux travail de consultation. Il est donc un peu frustrant, mais certainement pas surprenant, de voir Postes Canada commencer à retirer discrètement certaines de ses activités commerciales et à les vendre à des entreprises non gouvernementales, ce qui à la longue est susceptible d’entraîner une augmentation des coûts et une mauvaise qualité des services.
Postes Canada est une société d’État, qui relève du gouvernement fédéral et qui est conçue pour fonctionner en tant que principal service postal du pays. Elle exploite trois filiales : Innovaposte, responsable de ses services informatiques; Purolator, son service de messagerie; et SCI, son entreprise de logistique tierce, qui fait dans l’entreposage, la distribution et le transport. Deux de ces filiales ont été vendues récemment. SCI a récemment été vendue à Chaîne d’Approvisionnement Metro basée à Montréal, et Innovaposte a été vendue à Deloitte Canada. Pour l’instant, nous n’avons pas de détails précis sur la nature de ces transactions, mais il est difficile d’imaginer que les contribuables, les employés des postes et les usagers en seront les principaux bénéficiaires. Dans un proche avenir, Postes Canada devra passer par les entreprises privées pour réaliser le travail qu’il fait déjà.
Le plan du gouvernement dans le budget 2023 proposait de réduire de 15 % les dépenses liées à l’externalisation, ce qui permettrait d’économiser 7,1 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années. Il est difficile de comprendre comment le gouvernement entend réduire ces coûts d’externalisation lorsqu’une société d’État vend l’essentiel de ses activités commerciales. Selon le directeur parlementaire du budget, les dépenses consacrées aux services professionnels et spéciaux ont atteint des niveaux record, soit 21,6 milliards de dollars en 2023-2024. Toutefois, cela n’est pas un problème nouveau et, souvent, les problèmes liés à l’externalisation ne deviennent apparents que lorsque le gouvernement est coincé avec ses partenaires d’externalisation. Le contrat signé sous Harper avec IBM dans le cadre de la catastrophe connue sous le nom de Phénix est peut-être le plus connu des contrats, mais, au cours des huit dernières années, le gouvernement a sous-traité près d’un milliard de dollars à PricewaterhouseCoopers et des centaines de millions de dollars à des entreprises comme McKinsey, Accenture et KPMG. Toutefois, Deloitte semble être le plus grand bénéficiaire, qui gagne environ 1 milliard de dollars en contrats gouvernementaux, ce qui ne fera qu’augmenter avec l’achat d’Innovaposte.
Pour sa part, Postes Canada perd de l’argent depuis un certain nombre d’années; elle a notamment perdu un demi-milliard de dollars en 2022. Cela ne sert à rien à Postes Canada d’agir comme si elle n’était pas confrontée à des défis financiers, notamment de la part de géants du commerce électronique comme Amazon. Certes, la décision de vendre certaines parties de son modèle d’affaires allège la situation financière de Postes Canada à court terme et devient plus agile à l’avenir, mais cela démontre également un sérieux manque de volonté de la part du gouvernement de réduire les coûts d’externalisation. Certains ont fait valoir que Postes Canada doit rapidement se tourner vers le commerce électronique et fournir ce service de « dernier kilomètre » pour les courriers, compte tenu de la capacité de la société d’État d’atteindre quelque 16 millions de ménages. Le service postal des États-Unis a connu un relatif succès dans le cadre de cette adaptation de dernier kilomètre. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a proposé que Postes Canada s’étende à des secteurs comme les services bancaires postaux, qui peuvent offrir plus d’options financières aux populations des communautés rurales, éloignées et autochtones.
Postes Canada offre un service essentiel aux Canadiens et, à ce titre, doit demeurer une société d’État conçue pour les servir, d’abord et avant tout. Il est indispensable que le gouvernement cesse de vendre ce service, car, à long terme, un autre contrat avec une entreprise privée pour un niveau de service inférieur sera la norme. C’est ce à quoi nous avons assisté ces dernières années avec la privatisation des services de santé mentale des anciens combattants dans le cadre du contrat de 560 millions de dollars que Loblaws a signé avec Partenaires des services de réadaptation aux vétérans canadiens (PSRVC). Nous devons mettre fin à ce cycle où le contribuable paie la facture pour des services de plus en plus médiocres qu’il reçoit par l’entremise de contrats externalisés; Phénix en est l’illustration.