Recently, Bell Media gave layoff notices to an astonishing 4,800 people across their broadcasting arms in television and radio and also announced it would be selling 45 of its 103 regional radio stations. To call this a dark day for regional news and journalism to pad corporate profits would be downplaying the severe impact these cuts will have. Not only are 4,800 people out of work, impacting their families and local communities, but Canadians across the board will feel the impacts of reduced access to local news.
In fact, perhaps the Bell layoffs were best summed up in off-the-cuff comments from B.C. Premier David Eby: “Bell and corporations like Bell have overseen the assembly of local media assets that are treasures to local communities. They bought them up, like corporate vampires, they sucked the life out of them, laid off journalists. They have overseen the ‘encrapification’ of local news by laying off journalists, and now they say ‘it’s no longer economically viable to run these local radio stations, it’s no longer economically viable to have investigative news.’ They were allowed to do this…The fact that they cannot find it possible with all of their MBAs to operate a few local news stations… to ensure that people get accurate, impartial, reliable information in an age of disinformation and social media craziness is such an abandonment of any idea of corporate responsibility.”
Eby was clearly not mincing words, but he did cut to the heart of the issue. A small handful of corporate media conglomerates bought as many small, local stations as possible to reduce competition, and then cut those jobs and stations when they started showing operating losses. All of these cuts despite BCE Inc., the parent company of Bell Media, having an operating revenue totaling $6.7 billion in 2023, up from $6.44 billion a year earlier. Bell Media indicates that they had $40 million in annual operating losses but were happy to receive the Canada Emergency Wage Subsidy support during the pandemic designed to keep people employed, to the tune of $155 million. Further to this, with a degree of tone-deafness reserved for all but the most oblivious or greedy individuals and corporations, Bell announced they would push ahead with a more generous dividend payout to its shareholders by 3 percent, making the payouts among the highest of TMX traded companies. More money for rich shareholders, less for local journalism. Bell Media made $697 million last year, but apparently that’s not enough.
Its clear traditional media has been in a bit of a crunch in recent years. CBC/Radio-Canada has already announced they would be cutting some 650 jobs this year. Postmedia announced an 11 percent cut to its journalists in January. But nothing has reached the level of what Bell is doing now. They have cut weekday noon newscasts at all CTV stations except in Toronto, and weekend newscasts at all CTV stations except in Toronto, Montreal and Ottawa. This is going to have serious repercussions across the country, and Canadians are going to find it more and more difficult to find local newscasts and radio that inform them about issues in their communities.
There’s little solace for workers in instances like this. Executive leadership at BCE has been called to the Heritage Committee to explain their layoffs and what those cuts mean to local journalism. While New Democrats also pushed for the Ministers of Heritage and Industry to appear before the committee and respond to these devastating cuts, the Liberal majority on the committee ultimately voted down this proposal.
BCE has seemingly blamed everything and everyone but themselves for this move, including the recent CRTC ruling that forces Bell to sell fiberoptic internet to smaller ISPs, and the recent actor and writer strikes in Hollywood. When they finalized their purchase of CTV in 2012, Bell promised to expand and promote local news and radio, but here we are, 12 years later and 4,800 jobs lost. Perhaps the answer to these types of devastating cuts is to not have the government rubber stamp corporate takeovers, such as the recent Rogers/Shaw deal or RBCs takeover of HSBC.
Les licenciements chez Bell, un autre exemple flagrant des pratiques vampiriques des entreprises
Récemment, Bell Média a annoncé le licenciement d’un nombre impressionnant de 4 800 personnes dans l’ensemble de ses services de radiodiffusion (télévision et radio), ainsi que la vente de 45 de ses 103 stations de radiodiffusion régionales. Dire qu’il s’agit d’un jour sombre pour l’information régionale et le journalisme reviendrait à sous-estimer l’incidence profonde de ces licenciements, qui visent simplement à accroître les profits d’une entreprise. Aujourd’hui, 4 800 personnes sont sans emploi, ce qui a des répercussions sur leurs familles et leurs collectivités locales, et les Canadiens et les Canadiennes de tous les horizons auront un accès réduit à l’information locale.
En fait, les commentaires spontanés du premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, résument assez bien la situation : « Bell et les entreprises comme cette dernière ont supervisé la consolidation des actifs de médias locaux qui sont précieux pour les collectivités locales. Comme des vampires, ces entreprises ont vidé les médias locaux de leur substance et ont licencié des journalistes. Ils ont supervisé la « faillite programmée » des médias locaux en licenciant des journalistes et, à présent, ils affirment qu’il n’est plus économiquement viable de gérer ces stations de radiodiffusion locales et que le journalisme d’enquête n’est plus économiquement viable lui non plus. On leur a laissé le champ libre pour agir de la sorte. Le fait que les dirigeants de ces entreprises ne puissent pas trouver de façon, malgré toutes leurs maîtrises en administration des affaires (M.B.A.), d’exploiter quelques stations d’information locales pour s’assurer que les gens ont accès à de l’information exacte, objective et fiable à l’ère de la désinformation et de la folie des médias sociaux indique que toute idée de responsabilité d’entreprise a été reléguée aux oubliettes [TRADUCTION]. »
David Eby n’a clairement pas mâché ses mots, mais il a parlé du cœur du problème. Une petite poignée de conglomérats médiatiques a acheté autant de petites stations locales que possible pour réduire la concurrence, puis a supprimé ces emplois et ces stations lorsqu’elles ont commencé à enregistrer des pertes. Toutes ces réductions ont eu lieu malgré le fait que BCE Inc, la société mère de Bell Média, a enregistré des revenus d’exploitation totalisant 6,7 milliards de dollars en 2023, ce qui représente une hausse par rapport aux 6,44 milliards de dollars de l’année précédente. Bell Média a déclaré avoir enregistré des pertes d’exploitation annuelles de 40 millions de dollars, mais elle a été ravie de recevoir 155 millions de dollars au titre de la Subvention salariale d’urgence du Canada pendant la pandémie, somme qui devait servir à préserver les emplois de son personnel. Qui plus est, Bell a annoncé avec un degré d’inconscience tel que même les individus les plus irréfléchis ou les plus cupides n’auraient pas pu rivaliser que, dans sa grande générosité, elle allait verser des dividendes de 3 % à ses actionnaires. Voilà qui constitue un versement parmi les plus élevés des sociétés cotées à la Bourse de Montréal (TMX). Ainsi, il y a plus d’argent pour les riches actionnaires, moins pour le journalisme local. Bell Média a déclaré des revenus de 697 millions de dollars l’année dernière, mais il semble que cela ne lui suffit pas.
Il est clair que les médias traditionnels sont en situation de crise depuis plusieurs années. CBC/Radio-Canada a déjà annoncé qu’elle supprimerait quelque 650 emplois cette année. De son côté, Postmedia a annoncé en janvier une réduction de 11 % du nombre de ses journalistes. Toutefois, rien de tout cela ne rivalise avec ce que Bell a fait aujourd’hui. En effet, Bell a supprimé les bulletins de nouvelles télévisés à midi les jours de semaine dans toutes les stations CTV, à l’exception de ceux de Toronto, et les bulletins de nouvelles télévisés la fin de semaine dans toutes les stations CTV, à l’exception de ceux de Toronto, de Montréal et d’Ottawa. Cette situation aura de graves répercussions dans tout le pays, et la population canadienne aura de plus en plus de mal à obtenir des bulletins de nouvelles locales, télévisés ou radiodiffusés, qui les informent sur les problèmes au sein de leur collectivité.
Ce genre de situation n’offre que peu de consolation aux travailleurs. La direction de BCE a été convoquée devant le Comité permanent du patrimoine canadien pour expliquer les motifs de ces licenciements et ce que ces compressions signifient pour le journalisme local. Les néo-démocrates ont également insisté pour que les ministres du Patrimoine et de l’Industrie se présentent devant le Comité et donnent leurs impressions sur ces compressions dévastatrices, mais la majorité libérale du Comité a finalement rejeté cette proposition.
BCE a apparemment rejeté la faute sur tout le monde pour cette décision, notamment la décision récente du CRTC, qui oblige Bell à fournir aux petits fournisseurs d’accès Internet (FAI) un accès à leurs réseaux de fibre optique, ainsi que les grèves récentes chez les acteurs et scénaristes à Hollywood. Lorsqu’elle a mis la touche finale à l’entente sur le rachat de CTV en 2012, Bell a promis d’étendre et de promouvoir la diffusion et la radiodiffusion des nouvelles locales : 12 ans plus tard, nous en sommes à 4 800 emplois perdus. La solution à ce type de compressions dévastatrices consiste peut-être à ne pas laisser le gouvernement approuver les rachats d’entreprises, comme le récent accord entre Rogers et Shaw ou le rachat de HSBC par la RBC.