This week, Policy Horizons Canada, a think tank that explores trends to examine potential challenges future Canadians and governments may need to contend with, released a report titled Disruptions on the Horizons. It’s an interesting document that tasked over 500 separate stakeholders with describing what they believe to be the most likely to reshape or challenge the Canadian way of life. It’s a fascinating thought experiment that lays out the major issues we will likely need to deal with.
The report also examines the interconnectivity of such events, and how likely one event would lead into another, across the five broad categories of Society, Health, Politics/Geopolitics, Economy, and Environment. The report attempts to categorize the top 10 disruptions (those both most likely to happen and what will have the largest impact). While it certainly isn’t summer beach reading, it may be helpful in guiding where we should be heading in terms of policy development and political discourse.
In the Society category, there are three very important matters, including downward social mobility is the norm, artificial intelligence running wild, and the most likely disruption on their list, people cannot tell what is true and what is not. These are all concerning issues, and in many ways are tied together. When discussing that last point, the report states “More powerful generative AI tools, declining trust in traditional knowledge sources, and algorithms designed for emotional engagement rather than factual reporting could increase distrust and social fragmentation. More people may live in separate realities shaped by their personalized media and information ecosystems.”
In terms of the Health category, there is only one disruption listed among the top ten, but it’s a demonstrably large issue: healthcare systems collapse. We have seen our healthcare system strained over the past several years. As stated in the report “Existing pressures such as an aging population, increased rates of degenerative disease, labour shortages, and limited funding capacity may be straining the future of Canada’s healthcare system. New compounding risks such as antimicrobial resistance (AMR), biological threats, and augmented humans could further push the system beyond the brink.”
In terms of the Environment category, two are referenced: biodiversity is lost and ecosystems collapse, & emergency response is overwhelmed. With both categories, the causes are similar (climate change, air and water pollution, etc.) These matters may, in many ways, be the most pressing of our time. The challenge is ensuring that we have the political will to do what we must to protect our environment, and in many ways reflect other issues such as mis- and disinformation that causes people to question whether we are actually doing significant damage to the world we live in; which seems like a difficult issue to ignore considering the growing frequency of wildfires and other natural disasters.
In the Politics/Geopolitics category, there are three matters listed in the report’s top ten: cyberattacks disable critical infrastructure, billionaires run the world, and democratic systems break down. We are seeing these matters come to fruition, with cyber and ransomware attacks more and more frequently (London Drugs being the most high-profile case recently). On billionaires, the report states concerns ranging from the use of their vast wealth to influence public opinion, which isn’t exactly a new issue, to issues that exceed the current world order, such as “gain warfare capabilities and control over natural resources and strategic assets.”
The final issue in the top ten, vital natural resources are scarce, feels oddly emblematic of and tied to each other matter discussed by the report.
While the Disruptions on the Horizons report may feel fairly doom-and-gloom, it should also be seen as a potential rallying point for clear systemic change on a number of fronts. The authors are clear that it’s an exploration of theoretical disruptions. We can and should focus on areas where we can affect positive change, whether that means adapting to and fighting the worst effects of climate change, regulating AI now before it becomes an immense problem later, or safeguarding our healthcare system now before our current cracks become fissures.
Le rapport Perturbations à l’horizon offre un guide sur les défis à venir pour le Canada
Cette semaine, Horizons de politiques Canada, un laboratoire d’idées où l’on ausculte les tendances dans le but d’analyser les défis auxquels les prochaines générations de Canadiens et les futurs gouvernements pourraient devoir se préparer, a publié un rapport intitulé Perturbations à l’horizon. Ce document des plus intéressants a mis à contribution plus de 500 parties prenantes indépendantes auxquelles on a demandé de décrire quelles perturbations étaient, selon elles, les plus susceptibles de remodeler ou de remettre en question le mode de vie canadien. Cet exercice de réflexion fascinant définit les enjeux marquants auxquels nous devrons vraisemblablement faire face.
Le rapport examine également les interconnexions entre ces événements et réfléchit à la probabilité qu’une perturbation en entraîne une autre, à travers les cinq grandes catégories que sont la société, la santé, la politique/géopolitique, l’économie et l’environnement. Les auteurs du rapport tentent de catégoriser les 10 principales perturbations (celles dont la probabilité et l’impact combinés sont les plus élevés). Ce rapport n’a certainement rien d’une lecture de vacances à la plage, mais il peut s’avérer utile pour éclairer l’élaboration des politiques et orienter les débats.
Trois des perturbations énumérées dans la catégorie Société portent sur des questions d’une grande importance. Ces perturbations sont formulées comme suit : la mobilité sociale descendante est la norme, l’intelligence artificielle se déchaîne et, présentée comme étant la perturbation la plus susceptible de se produire, les gens ne peuvent pas dire ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ces questions sont toutes préoccupantes et, à bien des égards, liées les unes aux autres. Dans une discussion sur ce troisième point, le rapport précise : « Des outils d’IA génératifs plus puissants, le déclin de la confiance dans les sources de connaissances traditionnelles et des algorithmes conçus pour susciter l’engagement émotionnel plutôt que des rapports factuels pourraient accroître la méfiance et la fragmentation sociale. Un plus grand nombre de personnes pourraient vivre dans des réalités distinctes, façonnées par leurs médias personnalisés et leurs écosystèmes d’information. »
Une seule des perturbations figurant dans la catégorie Santé fait partie du palmarès des 10 principales perturbations, mais elle est manifestement de taille : les systèmes de santé s’effondrent. Ces dernières années, notre système de soins de santé a été mis à rude épreuve. Pour citer le rapport : « Les pressions existantes, telles que le vieillissement de la population, l’augmentation des taux de maladies dégénératives, les pénuries de main-d’œuvre et les capacités de financement limitées, pourraient peser sur l’avenir du système de santé canadien. De nouveaux risques aggravants, tels que la résistance aux antimicrobiens, les menaces biologiques et l’augmentation de l’être humain, pourraient pousser le système au bord du gouffre. »
Deux perturbations sont citées dans la catégorie Environnement : la biodiversité disparaît et les écosystèmes s’effondrent et les mesures d’urgence sont débordées. Les causes sont similaires dans les deux cas (changements climatiques, pollution de l’air et de l’eau, etc.). À bien des égards, ces enjeux sont peut-être les plus urgents de notre époque. Le défi consiste à nous assurer que nous avons la volonté politique de faire ce qu’il faut pour protéger notre environnement. Il reflète en quelque sorte d’autres enjeux comme la mésinformation et la désinformation, qui amènent les personnes à se demander si nous causons réellement des dommages importants au monde dans lequel nous vivons. Voilà une question qui semble difficile à ignorer compte tenu de la fréquence accrue des incendies de forêt et autres catastrophes naturelles.
Dans la catégorie Politique/géopolitique figurent trois des dix principales perturbations mises en relief dans le rapport : les cyberattaques perturbent les infrastructures essentielles, les milliardaires dirigent le monde et les systèmes démocratiques s’effondrent. Ces questions, nous en sommes témoins, sont devenues réalité avec la multiplication des cyberattaques et des attaques par rançongiciel (la chaîne de magasins London Drugs étant le cas le plus médiatisé récemment). À propos des milliardaires, le rapport fait état de préoccupations allant de l’utilisation de l’énorme concentration de richesses qui est la leur pour influencer l’opinion publique – ce qui n’a rien de très nouveau en soi – à des questions qui dépassent l’ordre mondial actuel, comme « [la capacité] d’acquérir des capacités de guerre et contrôler des ressources naturelles et des actifs stratégiques ».
La dernière des 10 principales perturbations, les ressources naturelles vitales sont rares, semble curieusement emblématique des autres perturbations examinées dans le rapport et étroitement liées à celles-ci.
Si le rapport Perturbations à l’horizon peut sembler plutôt pessimiste, il doit cependant être considéré comme un point de ralliement potentiel pour un changement systémique sur de nombreux fronts. Les auteurs sont clairs sur ce point : le rapport est une exploration des perturbations théoriques. Nous pouvons et devons nous concentrer sur les domaines auxquels nous avons la possibilité d’apporter des changements positifs, qu’il s’agisse de nous adapter et de nous attaquer aux pires effets du changement climatique, de réglementer l’IA sur le champ, avant que le problème n’atteigne son paroxysme, ou de sauvegarder notre système de soins de santé avant que ses fissures ne se transforment en fractures.