At the end of August, the Parliamentary Budget Officer Yves Giroux released his department’s Fiscal Sustainability Report. While not necessarily the most attention-grabbing item on the agenda at the end of summer, it’s a deep dive into how well federal and provincial finances are faring at the moment, and for years to come. What may be surprising to some is that, despite some surface-level rhetoric on government finances we’ve heard in recent years, the Government of Canada is not only financially stable, but we also have a lot of room to shape government policy that can make a real difference in people’s lives.
“Current fiscal policy at the federal level is sustainable over the long term,” reads one of the headline items from the Fiscal Sustainability Report 2024. “We estimate that the federal government could permanently increase spending or reduce taxes by 1.5 per cent of GDP ($46 billion in current dollars, growing in line with GDP thereafter) while maintaining fiscal sustainability.” At its most basic level, the report tries to explain that government spending is growing in concert with economic growth, and that the feds could theoretically spend more on social programs or provide a tax cut while still remaining fiscally solvent.
The PBO takes into account a number of important details to come to this conclusion, including estimates of population growth, potential changes in debt, and interest rates to ensure their model stacks up with reality. The report literally pours cold water on the argument that many weird right-wing think tanks seem to argue that our current fiscal path is unmanageable. Ensuring we have some fiscal headway is good, and ensuring government doesn’t accumulate too much debt is also good. The PBOs report shows we actually have some room to do big things.
The report generally acknowledges that combined spending from the federal and subnational (as in, provinces and territories) as well as the Canada and Quebec Pension Plans (CPP and QPP) are completely sustainable, although there is some concerns about increased health care spending at the provincial level due to aging populations, and also that “some subnational governments will also face significant budgetary pressures owing to reduced federal transfers (relative to the size of their economies).” New Democrats have been arguing that the federal government needs to engage with the provinces more on health care spending and increase health transfers.
On the CPP & QPP, they are completely sustainable as they currently exist, with the report stating “under the current structure of the CPP, contributions could be reduced, or benefits increased by 0.2 per cent of GDP while ensuring that the net asset-to-GDP position is at its initial value after 75 years.” Canadians’ national pension system is operating as expected, its sustainable, and can actually be increased, which would lead Canadians to a more comfortable retirement.
So what could we do with $46 billion? A lot! A fully-implemented universal, single-payer pharmacare plan that covers drug costs for all Canadians would cost federal and provincial governments $11.2 billion in its first year, while also providing economy wide savings because of bulk purchasing, according to another report by the PBO last year. We can increase investments in Inuit and First Nations communities to help them bridge the massive infrastructure and housing gaps. In May, the PBO also demonstrated that a 50 percent reduction in chronic homelessness could be achieved with additional investments of $3.5 billion per year.
We have the resources to do what’s necessary, but like anything else, political will has to be applied. We can do great things and make Canada a freer and more equitable place.
Le rapport du directeur parlementaire du budget sur la viabilité financière montre qu’il y a de la place pour de grandes idées
À la fin du mois d’août, le directeur parlementaire du budget Yves Giroux a publié le rapport sur la viabilité financière de son Bureau. Même s’il ne s’agit pas forcément du point à l’ordre du jour qui attire le plus l’attention à la fin de l’été, c’est une analyse approfondie de l’état des finances fédérales et provinciales actuellement et lors des années à venir. Certains pourraient être surpris d’apprendre que, malgré certains discours superficiels sur les finances publiques que nous avons entendus ces dernières années, le gouvernement du Canada est non seulement financièrement stable, mais il dispose également d’une grande marge de manœuvre pour élaborer une politique gouvernementale susceptible d’améliorer vraiment la vie des gens.
« La politique budgétaire fédérale actuelle est viable à long terme », peut‑on lire dans les faits saillants du Rapport sur la viabilité financière de 2024. « Nous estimons que le gouvernement fédéral pourrait augmenter ses dépenses ou réduire les impôts de 1,5 % du PIB (46 milliards de dollars en dollars courants, augmentant par la suite au rythme du PIB) tout en demeurant viable sur le plan budgétaire. » Dans le rapport, le directeur parlementaire du budget (DPB) tente essentiellement d’expliquer que les dépenses publiques augmentent proportionnellement à la croissance économique, et que le gouvernement fédéral pourrait théoriquement consacrer plus d’argent aux programmes sociaux ou accorder une réduction d’impôt, tout en demeurant solvable sur le plan financier.
Le DPB tient compte d’un certain nombre de détails importants pour parvenir à cette conclusion, notamment des estimations de la croissance démographique, de même que des changements potentiels de la dette et des taux d’intérêt, afin de s’assurer que son modèle est conforme à la réalité. Le rapport jette littéralement de l’eau froide sur l’argument que de nombreux groupes de réflexion bizarres de la droite semblent avancer, à savoir que notre approche financière actuelle est ingérable. Il est bon de veiller à ce que nous progressions sur le plan financier et à ce que le gouvernement n’accumule pas trop de dettes. Le rapport du DPB montre que nous disposons en fait d’une certaine marge de manœuvre pour réaliser de grandes choses.
Le rapport reconnaît généralement que les dépenses combinées du gouvernement fédéral et des administrations infranationales (provinces et territoires), ainsi que le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec (RPC et RRQ), sont tout à fait viables, bien que l’on s’inquiète de l’augmentation des dépenses de santé au niveau provincial en raison du vieillissement de la population, et que « certaines administrations infranationales subiront également des pressions budgétaires importantes en raison de la réduction des transferts fédéraux (par rapport à la taille de leur économie) ». Les néo‑démocrates estiment que le gouvernement fédéral doit collaborer davantage avec les provinces en ce qui concerne les dépenses en santé et augmenter les transferts dans ce domaine.
En ce qui concerne le RPC et le RRQ, ils sont tout à fait viables sous leur forme actuelle, le rapport indiquant que « considérant la structure actuelle du RPC, il serait possible de réduire les cotisations ou d’augmenter les prestations de 0,2 % du PIB tout en garantissant que la position nette de l’actif par rapport au PIB est égale à sa valeur initiale après 75 ans ». Le régime national de pensions du Canada fonctionne comme prévu : il est viable, et il peut même être bonifié, ce qui permettrait aux Canadiens de jouir d’une retraite plus confortable.
Alors, que pourrions‑nous faire avec 46 milliards de dollars? Beaucoup! Selon un autre rapport publié par le DPB l’année dernière, une fois pleinement mis en œuvre, un régime d’assurance-médicaments universel à payeur unique couvrant les coûts des médicaments pour tous les Canadiens coûterait 11,2 milliards de dollars aux gouvernements fédéral et provinciaux la première année, tout en permettant de réaliser des économies généralisées grâce à des achats en masse. Nous pouvons augmenter les investissements dans les communautés inuites et dans les communautés des Premières Nations pour les aider à combler les énormes lacunes en matière d’infrastructures et de logement. En mai, le DPB a également démontré qu’on pourrait réduire de 50 % l’itinérance chronique grâce à des investissements supplémentaires de 3,5 milliards de dollars par an.
Nous avons les ressources pour faire ce qui est nécessaire, mais comme pour toute chose, il faut faire preuve de volonté politique. Nous pouvons accomplir de grandes choses et faire du Canada un pays plus libre et plus équitable.