In late September, Jennifer Morgan, the German state secretary and special envoy for international climate action made a relatively innocuous comment that seemed to prod a wide range of responses from businesses and political leaders across Canada. As an environmentalist and former executive director of Greenpeace, she said “all studies show that the market is going to shrink,” referring to the reliance Germany and other European countries have on Canadian natural gas imports. “Germany will be driving forward on renewables, and gas demand will decline.”
This is not a comment that exists outside of the realm of reality. It’s actually quite reasonable when we think about the lead many nations are taking on reducing their dependence on fossil fuels and becoming energy independent, particularly in Europe as many nations divert importing LNG from Russia following their illegal invasion of Ukraine. Europe has been actively reducing their imports following the invasion, moving from importing around 40 percent of their LNG from Russia in 2021 to approximately eight percent in 2023. A significant drop, to be sure, but it also follows a trend of Europeans using less natural gas than they have in the past. They have still been importing LNG, but the dominant countries in which they are importing have been Norway, the U.S., North Africa, and Qatar, with Canada not really being a factor.
The Germans have been taking a much harder track towards reducing their carbon emissions than we have. They are seeking to become net-zero emitters by 2045, five years ahead of current Canadian targets. Germany is both Europe’s largest economy, and currently its largest carbon emitter. By the country’s current projections, Germany seeks to reduce its gas imports by 30 percent by 2030 and a whopping 96 percent by 2050. Those aren’t targets, but their predictions, according to Morgan.
But her commentary on this matter isn’t simply speculation. A recent report from the International Institute for Sustainable Development (IISD) states that Canadian LNG isn’t the answer for Europe’s short-term energy needs. With no liquefied natural gas export infrastructure available until at least 2025 and accelerating climate commitments from member states, it seems as if the timeline to export LNG to Europe is rapidly shrinking. That’s not to say that there wouldn’t be a market for Canadian LNG elsewhere in the world. According to Natural Resources Canada, there are eight LNG export projects in various stages of development across Canada. It’s just that Europe is using far less LNG. According to the U.S. Energy Information Administration, natural gas consumption declined 18% from the previous five-year (2017–21) average across the EU.
It’s evident that Germany and other EU countries remain interested in our other natural resources. This summer, both Canada and Germany committed to a $600 million pact to export hydrogen. There is a need for critical minerals across the world that Canada is happy to export, to the tune of $153.1 billion in 2022 and accounting for 21% of all Canadian merchandise exports, including iron, steel, gold, nickel, potash, and other critical commodities.
However, it’s Morgan’s comments on LNG specifically that seem to have riled up people uninterested in addressing climate change. The Deputy Leader of the Conservatives, following Morgan’s interview, stated “while the CBC interviews climate activists associated with Greenpeace from foreign countries to make the case for killing Canadian paycheques, the fact is that Europe came knocking begging for our world class LNG…” Perhaps insulting foreign leaders is not the best approach to selling LNG in foreign markets. It’s somewhat understandable that Conservatives would get up in arms about Morgan’s comments. The party’s national council has a number of oil lobbyists helping form their opinion on these matters. But that doesn’t change whether foreign markets are looking to buy our LNG.
Foreign markets are looking to buy our resources, and that’s a good thing. But we can’t sell them what they aren’t willing to buy. Given the state of the climate crisis we are experiencing, we should be following the lead of countries like Germany in prioritizing a reduction in our use of fossil fuels.
Commentaires de l’envoyée allemande sur le gaz naturel : un signe que des discussions sur l’énergie sont à venir?
À la fin septembre, Jennifer Morgan, secrétaire d’État allemande et envoyée spéciale pour l’action climatique internationale, a fait un commentaire relativement anodin qui a semblé susciter un large éventail de réactions de la part de dirigeants d’entreprises et politiques de tout le Canada. En tant qu’écologiste et ancienne directrice générale de Greenpeace, elle a déclaré que « toutes les études montrent que le marché va se rétrécir », faisant référence à la dépendance de l’Allemagne et d’autres pays européens à l’égard des importations de gaz naturel canadien. « L’Allemagne va miser sur les énergies renouvelables et la demande en gaz va diminuer ».
Ce commentaire est tout à fait conforme à la réalité. C’est en fait assez raisonnable quand on mesure l’avance que prennent de nombreux pays pour réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et devenir indépendants sur le plan énergétique, en particulier en Europe où de nombreuses nations se détournent des importations de GNL en provenance de Russie depuis son invasion illégale de l’Ukraine. L’Europe a activement réduit ses importations à la suite de l’invasion, qui sont passées d’environ 40 % de GNL importé de Russie en 2021 à environ 8 % en 2023. Il s’agit certes d’une baisse importante, mais elle s’inscrit également dans la tendance des Européens à utiliser moins de gaz naturel que par le passé. Ils continuent d’importer du GNL, mais les principaux pays d’importation sont la Norvège, les États-Unis, l’Afrique du Nord et le Qatar, le Canada n’entrant pas vraiment en ligne de compte.
Les Allemands se sont engagés dans une voie beaucoup plus stricte que la nôtre pour réduire leurs émissions de carbone. Ils cherchent à devenir des émetteurs nets zéro d’ici 2045, soit cinq ans avant les objectifs actuels du Canada. L’Allemagne est à la fois la plus grande économie d’Europe et son plus grand émetteur de carbone. Selon les projections actuelles du pays, l’Allemagne cherche à réduire ses importations de gaz de 30 % d’ici 2030 et de pas moins de 96 % d’ici 2050. Il ne s’agit pas d’objectifs, mais de prévisions, selon Mme Morgan.
Mais son commentaire sur ce sujet ne relève pas de la simple spéculation. Un récent rapport de l’Institut international du développement durable (IIDD) indique que le GNL canadien n’est pas la réponse aux besoins énergétiques à court terme de l’Europe. Comme aucune infrastructure d’exportation de gaz naturel liquéfié ne sera disponible avant au moins 2025 et que les États membres prennent de plus en plus d’engagements en matière de climat, il semble que le délai pour exporter du GNL vers l’Europe s’amenuise rapidement. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aurait pas de marché pour le GNL canadien ailleurs dans le monde. Selon Ressources naturelles Canada, il existe huit projets d’exportation de GNL à différents stades de développement au Canada. C’est simplement que l’Europe utilise beaucoup moins de GNL. Selon l’Energy Information Administration des États-Unis, la consommation de gaz naturel a diminué de 18 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes (2017-2021) dans l’ensemble de l’UE.
Il est évident que l’Allemagne et d’autres pays de l’UE restent intéressés par nos autres ressources naturelles. Cet été, le Canada et l’Allemagne se sont engagés dans un pacte de 600 millions de dollars pour exporter de l’hydrogène. Le monde entier a besoin de minéraux critiques que le Canada est heureux d’exporter, à hauteur de 153,1 milliards de dollars en 2022, ce qui représente 21 % de toutes les exportations canadiennes de marchandises, y compris le fer, l’acier, l’or, le nickel, la potasse et d’autres produits de base essentiels.
Toutefois, ce sont les commentaires de Mme Morgan sur le GNL en particulier qui semblent avoir offusqué les personnes peu intéressées par la lutte contre les changements climatiques. La cheffe adjointe des conservateurs a déclaré ceci après l’entrevue de Mme Morgan : « Alors que la CBC interviewe des activistes climatiques associés à Greenpeace dans des pays étrangers pour justifier la destruction des chèques de paie canadiens, le fait est que l’Europe est venue frapper à la porte pour obtenir notre GNL de classe mondiale… ». Insulter les dirigeants étrangers n’est peut-être pas la meilleure approche pour vendre du GNL sur les marchés étrangers. Il est assez compréhensible que les conservateurs s’insurgent contre les commentaires de Mme Morgan. Le conseil national du parti compte un certain nombre de lobbyistes pétroliers qui l’aident à se forger une opinion sur ces questions. Mais cela ne change rien au fait que les marchés étrangers cherchent à acheter ou non notre GNL.
Les marchés étrangers cherchent à acheter nos ressources, et c’est une bonne chose. Mais nous ne pouvons pas leur vendre ce qu’ils ne sont pas prêts à acheter. Compte tenu de l’état de la crise climatique que nous connaissons, nous devrions suivre l’exemple de pays comme l’Allemagne en donnant la priorité à la réduction de notre utilisation des combustibles fossiles.