From the early days before Confederation, Canada’s earliest settler leaders treated Indigenous peoples as others. They created systems that were designed to assimilate Indigenous peoples and strip them of their identity and their culture. One of the most widely recognized parts of this systemic discrimination was the development of residential schools. Supported by Canada’s first Prime Minister, John A. MacDonald, the Department of Indian Affairs and various denominations of Christian churches, the government pursued a policy of “aggressive assimilation” recommended in a report by MP Nicholas Flood Davin that provided the basis for creating the residential school system in 1879.
Over a period of almost 150 years, the Government of Canada kidnapped 150,000 Indigenous children and sent them to residential schools, painstakingly detailed through the work of the Truth and Reconciliation Commission. Children across the country were relocated, often very far from home, where they faced physical, sexual, and psychological abuses, all while having their culture and their language stripped from them. The government would apologize for these abuses in 2008, but the horrors of the system would become even more pronounced in public discourse in 2021, with the discovery of mass unmarked graves at the former Kamloops Indian Residential School. This discovery would ignite further searches at other former residential school, such as in Marieval and Cowessess. In 2022, Parliament would finally, justifiably, and unanimously call it a genocide as articulated in Article II of the United Nations Convention on Genocide. Also in 2022, the Pope would issue an apology for the Catholic Church’s role in the residential school system. Some estimates place the number of children who had died at residential schools in the range of about 6,000, but both government and church records are incomplete, and we may never know the full number of children who perished at these schools.
All of those details are important, but merely scratch the surface of the exhaustive research found in the Truth and Reconciliation Commission report. And while it remains vitally important that we acknowledge this genocide, residential school denialism remains a significant problem. There are people at the highest levels of government, such as a notable senator, who have tried to minimize the impact of the residential school genocide and called the horrific crimes “well-intentioned.” Winnipeg serial killer Jeremy Skibicki had posted residential school denialism on social media.
Kimberly Murray, the Independent Special Interlocutor for Missing Children and Unmarked Graves and Burial Sites associated with Indian Residential Schools, following the publishing of a report on the subject, found that residential school denialism was actually increasing. She said “Denialism is violence. Denialism is calculated. Denialism is harmful. Denialism is hate.” And she’s right. Denialism is a form of direct discrimination towards Indigenous people, a form of gaslighting of their lived experiences. It merely protects the colonial status quo, and is designed to misrepresent actual fact and undermine public confidence in the process of seeking truth and reconciling the shared history of Indigenous and non-Indigenous people. Because of poor record keeping we don’t know the actual number of children who died at residential schools,
To that end, how do we combat denialism? Its important that we continue to implement the Truth and Reconciliation Commission’s Calls to Action, including Calls 71-76, which are specifically about locating potential unmarked graves, and Calls 62-65 ask for greater funding for education to help teach Canadians about the horrors of the residential school system. Further, MP Leah Gazan, who presented the motion to call the residential school system a genocide, has developed Bill C-415, which would add to the Criminal Code the offence of willfully promoting hatred against Indigenous peoples by condoning, denying, justifying or downplaying the harm caused by the residential school system in Canada. The bill is quite nuanced, and does carve out reasonable exceptions. True statements, if statements are relevant to public interest, those intended to point out hatred toward Indigenous Peoples or religious opinions would be exempt. The government made a similar adjustment to the Criminal Code to prohibit communicating a statement which “wilfully promotes antisemitism by condoning, denying or downplaying the Holocaust.” While the Justice Department hasn’t produced any charges or prosecutions or confirmed any from their provincial counterparts, being part of the Criminal Code allows charges to be brought forward to the worst form of holocaust deniers.
The best way to combat ignorance will always be through education and understanding. But in those most extreme cases that allow hate to foment, maybe criminal charges should be considered.
Est-il temps d’être plus sévère à l’égard du négationnisme concernant les pensionnats autochtones?
Dès les premiers jours qui ont précédé la Confédération, les premiers dirigeants des colons canadiens ont traité les peuples autochtones avec si peu d’égards. Ils ont créé des systèmes destinés à assimiler les peuples autochtones et à les dépouiller de leur identité et de leur culture. L’un des éléments les plus largement reconnus de cette discrimination systémique a été la création de pensionnats. Soutenu par le premier ministre du Canada, John A. MacDonald, le ministère des Affaires indiennes et diverses confessions d’églises chrétiennes, le gouvernement a poursuivi une politique d’« assimilation agressive » recommandée dans un rapport du député Nicholas Flood Davin qui a servi de base à la création du système des pensionnats en 1879.
Pendant près de 150 ans, le gouvernement du Canada a enlevé 150 000 enfants autochtones et les a envoyés dans des pensionnats, comme l’a minutieusement montré la Commission de vérité et réconciliation. Dans tout le pays, des enfants ont été déplacés, souvent très loin de chez eux, et ils ont subi des violences physiques, sexuelles et psychologiques, en plus d’être dépossédés de leur culture et de leur langue. Le gouvernement présentera des excuses pour ces abus en 2008, mais les horreurs du système deviendront encore plus évidentes dans le discours public en 2021, avec la découverte de nombreuses tombes anonymes dans l’ancien pensionnat indien de Kamloops. Cette découverte a déclenché d’autres recherches dans d’autres anciens pensionnats, notamment à Marieval et à Cowessess. En 2022, le Parlement qualifiera enfin, à juste titre et à l’unanimité, cet acte de génocide, comme le stipule l’article II de la Convention sur le génocide des Nations Unies. En 2022 également, le pape présentera des excuses pour le rôle de l’Église catholique dans le système des pensionnats autochtones. Selon certaines estimations, le nombre d’enfants décédés dans les pensionnats s’élèverait à environ 6 000, mais les archives du gouvernement et des églises sont incomplètes et nous ne connaîtrons peut-être jamais le nombre total d’enfants qui ont péri dans ces établissements.
Tous ces détails sont importants, mais ils ne font qu’effleurer la recherche exhaustive contenue dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation. S’il est essentiel que nous reconnaissions ce génocide, le négationnisme concernant les pensionnats autochtones reste un problème important. Certaines personnes au plus haut niveau de l’État, comme un éminent sénateur, ont tenté de minimiser l’impact du génocide des pensionnats et ont qualifié ces crimes horribles de « bien intentionnés ». Le tueur en série de Winnipeg, Jeremy Skibicki, avait affiché sur les médias sociaux des propos indiquant un négationnisme concernant les pensionnats autochtones.
Kimberly Murray, l’interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus, les tombes et les sépultures anonymes en lien avec les pensionnats indiens, a constaté, à la suite de la publication d’un rapport sur le sujet, que le négationnisme concernant les pensionnats indiens était en fait plus marqué. Elle a déclaré que le déni est violent, calculé, nuisible et haineux. Elle a raison. Le négationnisme est une forme de discrimination directe à l’égard des populations autochtones, une forme de manipulation de leurs expériences vécues. Il ne fait que protéger le statu quo colonial et vise à déformer les faits et à saper la confiance du public dans le processus de recherche de la vérité et de réconciliation de l’histoire commune des peuples autochtones et non autochtones. En raison de la mauvaise tenue des registres, nous ne connaissons pas le nombre réel d’enfants décédés dans les pensionnats.
Dans cette optique, comment lutter contre le négationnisme? Il est important que nous continuions à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, notamment les appels 71 à 76, qui concernent spécifiquement l’emplacement des tombes anonymes potentielles, et les appels 62 à 65, qui demandent un financement plus important pour l’éducation afin d’aider à enseigner aux Canadiens les horreurs du système des pensionnats autochtones. Par ailleurs, la députée Leah Gazan, qui a présenté la motion demandant à qualifier le système des pensionnats de génocide, a élaboré le projet de loi C-413, qui ajouterait au Code criminel une infraction le fait de fomenter volontairement la haine contre les peuples autochtones en cautionnant, en niant, en minimisant et en justifiant les dommages causés par le système des pensionnats indiens au Canada. Le projet de loi est assez nuancé et prévoit des exceptions raisonnables. Les déclarations véridiques, si elles sont pertinentes pour l’intérêt public, celles destinées à souligner la haine envers les peuples autochtones, ou les opinions religieuses, seraient exemptées. Le gouvernement a apporté une modification similaire au Code criminel afin d’interdire la communication d’une déclaration qui « fomente volontairement l’antisémitisme en cautionnant, en niant ou en minimisant l’Holocauste ». Bien que le ministère de la Justice n’ait produit aucune accusation ou poursuite ni confirmé une telle chose de ses homologues provinciaux, le fait de pouvoir recourir au Code criminel à cet effet permet d’engager des poursuites contre les pires négationnistes.
Le meilleur moyen de combattre l’ignorance sera toujours l’éducation et la compréhension. Toutefois, dans les cas extrêmes qui permettent à la haine de se développer, des poursuites pénales devraient peut-être être envisagées.