This time last week, Canadians had some legitimate reasons to be concerned of a coming trade war, with the U.S. President Donald Trump threatening us with tariffs. While these tariffs would, at the last minute, be stopped for at least 30 days, it left Canadians feeling uneasy. Since before he had even taken the mantle of president, Trump has been using clearly threatening language against us, our elected officials, and our people. In no time, he has flushed well over a century of goodwill, cooperation, and strong economic ties between our two nations down the drain. But now that those plans are on temporary pause, we need to ask ourselves how we got here, what is Trump’s end game, and has our national response been adequate?
So what was/is Trump’s plan? Like most of what Trump does, it seems incoherent at best, outright belligerent at worst. He has stated “they’ve got to stop people from pouring into our country … they have to stop people pouring in, and we have to stop Fentanyl.” If we were dealing with a rational person saying this, one might ask certain questions about what he means by these statements. What kinds of people are “pouring into” their country from Canada? He claims it’s “millions and millions” but numbers from U.S. Customs and Border Protection apprehended 23,721 people who illegally crossed the U.S.-Canada border (1.5 percent of all U.S. border apprehensions came in from Canada) in 2024. While Canadian officials from the federal and provincial governments have been attempting to appease his concerns with some increases in patrols, including investments of $1.3 billion in addition to normal funding for CBSA, it was not clear what would constitute appropriate levels of investment for Trump because, let’s be frank, he doesn’t operate on measurable goals.
With respect to Fentanyl, how much is flowing into the U.S. from Canada? 43 pounds in 2024 was apprehended at the border, representing 0.2 percent of all Fentanyl seized at a border crossing entering the U.S. His justifications make no sense, because his argument makes no sense. Nobody is saying Fentanyl isn’t a problem. It’s a problem in Canada too. We also have drugs and handguns coming over the border from the U.S. as well, but we’ve never threatened our neighbors for refusing to address either issue. During those last-minute negotiations, it seems like the appointment of a “Fentanyl Czar” and a Canada- U.S. Joint Strike Force to combat organized crime, Fentanyl and money laundering, at a cost of $200 million was enough to put a pause on tariffs, apparently.
So other than these two issues, Trump hasn’t exactly been cagy about Canada becoming part of the U.S. He noted in a statement in his barely-used Truth Social app that “Canada should become our Cherished 51st State” on Sunday. He’s previously cited “economic force” on Canada to become the 51st state. He has this fascination with Manifest Destiny, the bizarre 19th century idea that the U.S. should expand to encompass all North American territory. But Canadians abhor this idea.
While a pause on tariffs is welcome, we must remain vigilant and keep all options on the table. We must address the elephant in the room: that while retaliatory tariffs may be necessary in the future, they may impact costs and jobs here at home. The Prime Minister and Canada’s Premier’s co-developed a response, and while it’s good that we don’t need to use that plan at the moment, we need to further develop it to both protect Canadian business and build bridges with other trading partners. We should develop a Build Canadian Buy Canadian plan, one that overhauls our longstanding procurement and manufacturing issues, and build more right here in Canada. We export a lot of critical resources and minerals, and we must hit back directly with dollar-for-dollar tariffs if it comes to that. We must also plan an approach that would hit certain key American industries hard if these threats are made again, such as against Elon Musk’s Tesla. We should also consider banning any American companies from Canadian government procurement until the threat of tariffs cease.
But much like we’ve always been, Canadians are a tough but friendly people. These threats will not be forgotten, particularly in the face of all of the good we’ve done for our neighbors. The diverted flights to Gander on 9/11. Our shared history in fighting Nazis in World War 2. Even our recent assistance of sending down water bombers to fight the LA fires. We’ve never been anything but cordial, good neighbours. But Trump has united us in our opposition to his insane plans. The U.S. national anthem has recently been booed mercilessly at Canadian sporting events, Canadian organizations and individuals have created buy Canadian (and Mexican and any other products from reliable trading partners) lists to help their fellow Canadians ensure they aren’t buying American products. This rift can be healed, but it won’t soon be forgotten.
Les fanfaronnades de guerre commerciale de Trump n’étaient que des paroles en l’air, mais nous devons rester vigilants
La semaine dernière, les Canadiens avaient de bonnes raisons de s’inquiéter d’une guerre commerciale imminente, car le président américain Donald Trump nous menaçait d’imposer des droits de douane au Canada. Bien que ces droits de douane aient été suspendus à la dernière minute pour une période d’au moins 30 jours, ils ont laissé aux Canadiens un sentiment de malaise. Avant même d’accéder à la présidence, M. Trump avait utilisé un langage clairement menaçant à l’encontre de notre pays, de nos représentants élus et de notre peuple. En un rien de temps, il a balayé du revers de la main plus d’un siècle de bonne volonté, de coopération et de liens économiques solides entre nos deux pays. Or, maintenant que ces projets sont mis sur la glace, nous devons nous demander comment nous en sommes arrivés là, quel est l’objectif de M. Trump, et si la réponse du Canada a été adéquate.
Quel est donc le plan de M. Trump? Comme la plupart de ses actes, ce plan semble au mieux incohérent, au pire carrément belliqueux. Il a déclaré : « Ils doivent empêcher les gens d’affluer dans notre pays […] ils doivent empêcher les gens d’affluer, et il faut arrêter le fentanyl. » Si nous avions affaire à une personne rationnelle tenant de tels propos, nous pourrions poser certaines questions sur ce qu’elle entend par là. Quel genre de personnes « affluent » dans leur pays en provenance du Canada? Il prétend qu’il s’agit de « millions et de millions », mais, selon les chiffres du service des douanes et de la protection des frontières des États‑Unis, on a appréhendé 23 721 personnes qui ont franchi illégalement la frontière entre les États‑Unis et le Canada en 2024 (1,5 % de toutes les arrestations à la frontière des États‑Unis provenaient du Canada). Bien que les représentants des gouvernements fédéral et provinciaux canadiens aient tenté d’apaiser ses inquiétudes en bonifiant quelque peu les patrouilles, et notamment en investissant 1,3 milliard de dollars en plus du financement normal de l’Agence des services frontaliers du Canada, il n’était pas évident de savoir ce qui correspondrait à un investissement approprié pour M. Trump, car, soyons francs, il ne fonctionne pas selon des objectifs mesurables.
En ce qui concerne le fentanyl, quelle est la quantité qui entre aux États‑Unis en provenance du Canada? En 2024, 43 lb de fentanyl ont été saisies à la frontière, ce qui représente 0,2 % de tout le fentanyl saisi à la frontière américaine. Personne ne prétend que le fentanyl ne pose aucun problème. C’est aussi un problème au Canada. Il y a également des drogues et des armes de poing qui franchissent la frontière en provenance des États‑Unis, mais nous n’avons jamais menacé nos voisins parce qu’ils refusaient de s’attaquer à l’un ou l’autre de ces problèmes. Or, au cours de négociations de dernière minute, il semble bien que la nomination d’un « tsar du fentanyl » et d’une force d’intervention canado-américaine pour lutter contre le crime organisé, le fentanyl et le blanchiment d’argent, pour un coût de 200 millions de dollars, ait suffi à suspendre l’application des droits de douane.
En dehors de ces deux questions, Donald Trump ne s’est pas vraiment montré frileux quant à un éventuel rattachement du Canada aux États‑Unis. Dimanche, il a indiqué dans une déclaration publiée sur son application Truth Social, à peine utilisée, que « le Canada devrait devenir le 51e État que nous chérissons ». Il a déjà parlé d’une « force économique » pour que le Canada devienne le 51e État. Il est fasciné par la destinée manifeste, cette idée bizarre du XIXe siècle selon laquelle les États-Unis devraient s’étendre pour englober tout le territoire nord-américain. Cependant, les Canadiens ont horreur de cette idée.
Bien qu’une pause sur les droits de douane soit la bienvenue, nous devons rester vigilants et garder toutes les options sur la table. Nous devons considérer l’éléphant dans la pièce : si des tarifs en représailles peuvent s’avérer nécessaires à l’avenir, ils peuvent avoir une incidence sur les coûts et les emplois ici, chez nous. Le premier ministre et les premiers ministres des provinces ont élaboré ensemble une riposte et, s’il est bon que nous n’ayons pas besoin d’utiliser ce plan pour le moment, nous devons le développer davantage pour protéger les entreprises canadiennes et jeter des ponts avec d’autres partenaires commerciaux. Nous devrions élaborer un plan « Bâtir au Canada, acheter canadien », qui remédie à nos problèmes de longue date en matière d’approvisionnement et de fabrication, et construire davantage ici, au Canada. Nous exportons beaucoup de ressources et de minéraux essentiels, et nous devons riposter directement par des droits de douane d’un dollar pour un dollar s’il le faut. Nous devons également prévoir une approche qui frapperait durement certaines industries américaines clés si ces menaces étaient à nouveau proférées, par exemple à l’encontre de l’entreprise Tesla d’Elon Musk. Nous devrions également envisager d’interdire aux entreprises américaines l’accès aux marchés publics canadiens jusqu’à ce que la menace de droits de douane cesse.
Toutefois, comme nous l’avons toujours été, les Canadiens sont un peuple tenace, mais amical. Nous n’oublierons pas ces menaces, surtout si l’on considère tout le bien que nous avons fait à nos voisins. Les vols détournés vers Gander le 11 septembre. Notre histoire commune dans la lutte contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Même l’aide que nous avons apportée récemment en envoyant des bombardiers d’eau pour lutter contre les incendies à Los Angeles. Nous n’avons jamais été que de bons voisins cordiaux. Or, Trump nous a unis dans notre opposition à ses projets insensés. L’hymne national américain a récemment été hué sans ménagement lors de manifestations sportives canadiennes, et des organisations et des particuliers canadiens ont créé des listes de produits canadiens (et mexicains, ainsi que tout autre produit provenant de partenaires commerciaux fiables) pour aider leurs concitoyens à éviter d’acheter des produits américains. Même si ce différend peut être réglé, il ne sera pas oublié de sitôt.