During the 2019 election, the Liberals put forward a commitment to plant two billion trees across the country by 2030 as one prong to counter the effects of climate change. The idea is that, by planting more trees across the country, Canada can better manage its net-zero carbon commitments, restore nature and biodiversity, improve water and air quality, and the myriad of other benefits increased tree growth provides. A year later, the government put forward both a plan and a financial commitment to do just that, with $3.2 billion earmarked in the 2020 fall economic statement for the 2 Billion Trees (2BT) program.
How’s that program going? Not well, according to Environment Commissioner Jerry DeMarco. In an audit conducted by the commissioner’s office, his office found that the government was nearly on track to meet its first-year target goal to plant 30 million trees in 2021. However, come the end of 2022, the Commissioner noted that the government, in a best-case scenario, would reach only 2.3% of their intended goal, estimating that only 16.5 million trees would have been planted that year. His audit further noted that the government had signed agreements so far that would plant only 76.2 million trees by 2030, which would put the government slightly under four percent of their total goal of planting 2 billion trees.
It’s somewhat understandable that such a program, a clearly massive undertaking, would take some time to get off the ground. Tree planting is a complicated process, and in order to make this commitment work, it would require a significant number of long-term deals with tree growing organizations, with enough time to ensure that seedlings are prepared and ready to plant. According to the report, in order for the government to achieve their stated goal, they would need to secure, at a minimum, an increased demand of 350 million seedlings per year. The process for growing seedlings is time consuming and, depending on the type of tree, can take anywhere from a few months to several years to grow before they are able to be planted. The audit notes that the government was in the process of negotiating agreements with tree-planting partners but has so far signed deals with only 23.
Partnerships with provincial and territorial governments, which would represent two-thirds of all trees planted under the federal government’s plan, have moved slowly. By last fall, only Manitoba, Prince Edward Island, Northwest Territories and Yukon had signed agreements in principle, while Nova Scotia, British Columbia and Alberta signed agreements in principle over the winter. Ontario has yet to ink a partnership on this, nor has Quebec, so they still need to finalize deals with the two most populous provinces.
The idea behind the program is sound. DeMarco himself has stated “I must stress how important it is that we do not give up and that we, instead, change course to successfully implement solutions such as the 2 Billion Trees Program and also work to get a full picture of how our forests affect greenhouse gas emissions.” He put forward a number of recommendations to fix the program, such as clearly documenting how the program will be operationalized to meet its planting goals and developing a long-term monitoring plan for how the program is affecting GHG emissions. While the government seemed responsive to his recommendations, time will tell if they will actually follow through.
This type of program can be a key tool to help address greenhouse gas emissions and restore biodiversity. But progress needs to be appropriately measured, targets must be met, and deals must be signed. Time is of the essence, and we must use every tool available to tackle climate change. Putting plans like the 2 Billion Trees program in a budget bill is a fine start, but the real work begins once the legislation has passed, and this is exactly where they dropped the ball. They must heed the Environment Commissioner’s advice now for the program to succeed.
Les débuts difficiles du programme 2 milliards d’arbres
Pendant la campagne électorale de 2019, les libéraux se sont engagés à planter 2 milliards d’arbres au pays d’ici 2030 pour contrer les effets des changements climatiques. Le but est de planter plus d’arbres pour aider le pays à respecter ses engagements concernant la carboneutralité, à restaurer les espaces naturels, à rétablir la biodiversité et à améliorer la qualité de l’eau et de l’air, et pour tous les autres avantages que nous apportent les arbres. Une année plus tard, le gouvernement a présenté un plan et un engagement financier pour y parvenir, à savoir 3,2 milliards de dollars pour le programme 2 milliards d’arbres, un investissement annoncé lors de la mise à jour économique de l’automne 2020.
Est-ce que le programme fonctionne? Pas très bien, selon le commissaire à l’environnement Jerry DeMarco. Dans une vérification menée par le bureau du commissaire, les auteurs concluent que le gouvernement était en voie d’atteindre l’objectif fixé pour la première année, soit de planter 30 millions d’arbres en 2021. Cependant, à la fin de l’année 2022, le commissaire soulignait que le gouvernement, dans le meilleur des scénarios, n’atteindrait que 2,3 % de son objectif, c’est-à-dire seulement 16,5 millions d’arbres plantés cette année-là. Dans le cadre de sa vérification, le commissaire a souligné que le gouvernement avait signé des ententes pour seulement 76,2 millions d’arbres d’ici 2030, soit tout juste en dessous de 4 % de l’objectif de 2 milliards d’arbres.
Il est compréhensible que la mise en branle d’un programme de cette envergure nécessite un certain temps. Planter des arbres s’avère un processus compliqué et pour réaliser cet engagement, il faudrait signer un grand nombre d’ententes à long terme avec des organisations vouées à la plantation d’arbres et prévoir suffisamment de temps pour préparer les semis et ensuite les planter. Selon le rapport, pour que le gouvernement puisse atteindre son objectif, ce dernier aurait besoin, au minimum, de 350 millions de semis additionnels par année. Préparer des semis prend du temps et, selon le type d’arbre, il faut attendre de quelques mois à quelques années avant que le semis soit prêt à être mis en terre. Dans son rapport de vérification, le commissaire indique que le gouvernement s’affairait à négocier des ententes avec des partenaires, et seulement 23 ententes avaient été signées jusqu’à présent.
Les partenariats avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, qui ne représentent que deux tiers de tous les arbres dans le cadre du plan du gouvernement fédéral, progressent très lentement. L’automne dernier, seules les provinces du Manitoba et de l’Île-du-Prince-Édouard, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon avaient signé des ententes de principe; la Nouvelle-Écosse, la Colombie‑Britannique et l’Alberta ont quant à elles signé des ententes de principe pendant l’hiver. Une telle entente n’a toujours pas été établie avec l’Ontario ni le Québec, les deux provinces les plus peuplées du pays.
Le principe justifiant ce programme est judicieux. M. DeMarco a lui-même indiqué ceci : « Il est important que nous n’abandonnions pas et que nous changions plutôt de cap afin de mettre en œuvre des solutions gagnantes comme le programme de 2 milliards d’arbres et que nous dressions un bilan complet de l’effet de nos forêts sur les émissions de gaz à effet de serre ». Il a formulé une série de recommandations pour remédier aux lacunes du programme, par exemple documenter la façon dont le programme sera mis en œuvre concrètement afin d’atteindre le but et créer un plan de surveillance à long terme pour déterminer les effets du programme sur les émissions de gaz à effet de serre. Bien que le gouvernement semblait réceptif à ces recommandations, c’est le temps qui nous permettra d’avoir l’heure juste.
Ce type de programme peut s’avérer très utile pour composer avec les émissions de gaz à effet de serre et rétablir la biodiversité. Toutefois, il est impératif de bien mesurer les progrès, d’atteindre les objectifs et de signer les ententes nécessaires. Le temps presse et nous devons utiliser tous les outils possibles pour lutter contre les changements climatiques. Inscrire le programme des 2 milliards d’arbres dans le budget est un bon départ, mais le vrai travail commence une fois le projet de loi adopté, et c’est exactement là où le gouvernement a échoué. Le gouvernement doit mettre en œuvre les conseils du commissaire à l’environnement pour assurer le succès du programme.