Goodbyes aren’t always easy. This is what I keep telling myself as I, like many in the political sphere, are reading the tea leaves in anticipation of the new Prime Minister calling a federal election any day now. While Parliament is scheduled to reconvene on March 24th, I suspect it likely won’t, and that Canadians from coast-to-coast-to-coast will be heading to the polls. So rather than a standard column, I wanted to indulge in reflections on my 16.5 years in parliament, talk about some of the highs, the lows, and to give my heartfelt thank you to the people of Algoma-Manitoulin-Kapuskasing for placing their trust in me all these years.
I always wanted to help people. This was true in 2004 and 2006 when I first ran (and lost) and then in 2008 (and won), as it is today. My goal has always been to bring communities together, by working with people to present a vision of Canada where everyone is held up, and nobody is left behind. This was the vision I shared with my former party leader and friend Jack Layton that I tried to carry throughout my time in Parliament.
Politics is a tough business. It can be exceptionally frustrating, but sometimes, incredibly rewarding. I am very proud of many of the issues I’ve brought forward to help Canadians. In recent years, some of those projects include the Canada Dental Care Plan, the pharmacare framework, anti-scab legislation, doubling the Volunteer Firefighters Tax Credit and Search & Rescue Volunteer Tax Credits, and a National School Food Program that will help feed 400,000 Canadian kids. I worked with stakeholders at the Canadian Optometrists Association to develop a national eye health strategy that had broad support across party lines to work to prevent preventable diseases like macular degeneration. Northerns know how important FedNor has been for economic development throughout the region, but from its inception in 1987, it always fell under the Department of Innovation, Science and Economic Development (ISED). But along with the work of friends like Tony Martin and Charlie Angus, it finally became a standalone agency in 2021.
Those large-scale projects are important, but there’s an adage that states all politics is local. And almost always, those are some of the projects I was proudest to help move the yardsticks on. Over the years, it became obvious that none of the large telecom companies had an interest in bringing affordable high-speed internet to parts of our riding, so I was happy to work with people like Georges Bilodeau on the Huron Shore & Manitoulin Island Community Owned Fibre Infrastructure (H&M Cofi) project with ROCKS Network and PomeGran Inc. which will give high speed internet access to 18,600 homes across the riding. It was a pleasure to help secure funding for mobile ultrasound scanners for the Nishnawbe Aski Nation, to both ensure expectant mothers could receive medical care close to home while saving Health Canada hundreds of thousands a year in travel and health care costs – a win-win for everyone involved. Sometimes small projects make big impacts to people in our communities, like working to save post offices in places like Webbwood, Constance Lake First Nation, and Walford, or securing funding for Meldrum Bay marine fuel storage and sewer projects.
Those great moments, though, sometimes feel small when you hit serious setbacks. While I don’t regret the amount of effort I and some of my colleagues in the House of Commons put forward to try to save the 10 Northern Ontario ridings (at this point, I have no qualms about saying Conservative MPs didn’t lift a finger to protect Northern ridings), there will always be those moments where I have to ask if there’s more that could have been done to keep the same level of representation. Only time will tell how much of an impact reducing a riding in the North will have on our people, our towns and our communities, but I anticipate that the impact will be a net negative.
With all that being said, I cannot thank the people of Algoma-Manitoulin-Kapuskasing enough for placing their trust in me for as long as they have. It has been the honour and privilege of a lifetime, and it is my hope that your next representatives in parliaments to come will serve you well and respond to the challenges that our nation is facing.
Mes adieux aux gens d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing
Ce n’est pas toujours facile de faire ses adieux. Voilà ce que je me répète en ces jours où, comme bien d’autres acteurs du monde politique, j’entrevois le déclenchement imminent d’une élection fédérale par le nouveau premier ministre. Si la reprise des travaux du Parlement est prévue pour le 24 mars, je soupçonne qu’elle n’aura pas lieu et que les Canadiens d’un océan à l’autre seront plutôt appelés aux urnes. Ainsi, au lieu de vous proposer ma chronique habituelle, j’aimerais profiter de l’occasion pour vous faire part de mes réflexions sur mes 16 ans et demi au Parlement, revenir sur quelques-uns des hauts et des bas qui ont ponctué mon parcours et remercier du fond du cœur les habitants d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing de m’avoir accordé leur confiance toutes ces années.
J’ai toujours voulu aider les gens. C’était le cas en 2004 et en 2006, lorsque j’ai perdu les élections, ainsi qu’en 2008, lorsque j’ai été élue, et c’est encore le cas aujourd’hui. Mon but a toujours été d’unir les communautés, en travaillant avec les gens pour proposer une vision d’un Canada où chacun a sa place et où personne n’est laissé pour compte. Cette vision, je la partageais avec mon ancien chef de parti et ami Jack Layton, et j’ai cherché à la défendre tout au long de mon passage au Parlement.
Faire de la politique, ce n’est pas facile. C’est même parfois extrêmement frustrant et parfois incroyablement gratifiant. Je suis très fière de nombreux dossiers que j’ai fait avancer dans l’intérêt des Canadiens. Parmi ces dossiers les plus récents figurent le Régime canadien de soins dentaires, les bases du régime d’assurance-médicaments, la loi antibriseurs de grève, le doublement des crédits d’impôt pour les pompiers volontaires et les volontaires en recherche et sauvetage, ainsi que le Programme national d’alimentation scolaire, qui permettra de nourrir 400 000 enfants canadiens. J’ai travaillé avec des experts de l’Association canadienne des optométristes pour élaborer une stratégie nationale de santé oculaire, laquelle a obtenu un large appui de tous les partis, en vue de prévenir des maladies évitables comme la dégénérescence maculaire. Les habitants du Nord connaissent l’importance qu’a eue FedNor pour le développement économique de la région; or, depuis sa création en 1987, elle avait toujours relevé du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique (ISDE). Grâce aux efforts de précieux collègues dont Tony Martin, Claude Gravelle et Charlie Angus, elle est finalement devenue une agence autonome en 2021.
Ces projets de grande envergure ont leur importance, mais comme le dit l’adage, la politique est toujours une affaire locale. Et presque immanquablement, ce sont les projets locaux qui m’ont rendue le plus fière. Avec les années, il était devenu évident qu’aucune grande entreprise de télécommunications n’avait l’intention de fournir des services Internet haute vitesse abordables dans certaines parties de notre circonscription. C’est pourquoi j’étais ravie de collaborer avec des gens comme Georges Bilodeau au projet d’infrastructure de fibre optique communautaire dans les régions de Huron Shores et de l’île Manitoulin (H&M Cofi) qui, avec leurs partenaires ROCKS Network et PomeGran Inc., permettra de brancher 18 600 foyers de la circonscription à Internet haute vitesse. J’ai aussi eu le plaisir de contribuer à assurer le financement d’échographes mobiles pour la Nation Nishnawbe-Aski. Grâce à ces appareils, de futures mères pourront recevoir des soins près de chez elles, et Santé Canada économisera des centaines de milliers de dollars par an en frais de déplacement et de soins de santé – bref, tout le monde y gagne! Parfois, de petits projets ont de grandes répercussions dans nos collectivités, qu’il s’agisse de sauver les bureaux de poste de Webbwood, de la Première Nation de Constance Lake et de Walford, ou d’obtenir le financement de projets de stockage de carburant marin et de systèmes d’égout à Meldrum Bay.
Ces grandes réussites, cependant, peuvent parfois être éclipsées par de sérieux revers. Je ne regrette pas les efforts que mes collègues et moi-même avons déployés à la Chambre des communes pour tenter de sauver les dix circonscriptions du Nord de l’Ontario (et maintenant, je n’ai aucun scrupule à affirmer que les députés conservateurs n’ont même pas levé le petit doigt pour protéger ces circonscriptions). Or, il y aura toujours des moments où je me demanderai si nous aurions pu en faire davantage pour maintenir le même niveau de représentation. Seul le temps nous dira l’effet qu’aura l’élimination d’une circonscription du Nord sur nos concitoyens, nos villes et nos communautés, mais je m’attends à ce que cet effet soit nettement négatif.
En conclusion, je ne remercierai jamais assez les habitants d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing de m’avoir accordé leur confiance pendant si longtemps. Ce fut un immense honneur et un privilège d’être votre députée, et j’espère que vos prochains représentants au Parlement vous serviront aussi bien et sauront relever les défis auxquels notre pays est confronté.