Carol Hughes’ Column – Amid Food Insecurity, Now is the Time for a National School Food Program

Food bank usage across the country is at its highest level since 1989, according to Food Bank Canada. We know that people are struggling to put nutritious food on their tables, and its affecting everyone. Large grocery chains like Loblaws are raking in record profits while Canadian families deal with the fallout of their greed. PROOF, an interdisciplinary research program that examines household food insecurity in Canada, shows that 17.8 percent of households are currently dealing with food insecurity, including almost 1.8 million children under the age of 18, in 2023. I think its safe to suggest that it’s time Canada puts in place a National School Food program.

National food programs aren’t really a novel idea. In fact, Canada is the only G7 country without a National School Food Program. France, the United Kingdom, Germany, Japan, Italy, and even the U.S. have some form of national school food program that ensures some degree of basic nutrition for our vulnerable youth. School lunch programs are not all created equal, however. France, for example, makes school meals comply with specific health criteria, and limits the amount of fat, sodium, and sugar placed in food. In Italy, their school lunch program requires the sourcing of locally produced organic food. The U.K. and the U.S. have been roundly criticized for their school food programs, and while it’s fair to be concerned about the quality of the food provided, at least they have national programs in place. They may be imperfect but can be improved upon. In Canada, we currently have a patchwork of provincial programs, charitable organizations, and local initiatives that ensures our children can go to class fed, at least for those lucky enough to have access to said programs. Too many students don’t even have that.

While it’s obvious any national program would need to be administered by the provinces, as they have jurisdiction over education, the federal government has a responsibility to show leadership by working with the provinces and territories to implement a national program to ensure uniformity across the country. A well-implemented program would feed students nutritious food, save parents money (particularly the most economically vulnerable), and support Canadian food producers.

While the government has promised $1 billion towards the program over five years, details will matter, and that’s what we need to be looking for in next week’s federal budget. In fact, the Liberals promised a National School Food program five years ago, in their 2019 budget. Part of this program may just mean augmenting already existing school food programs, or helping provinces implement their own. This should be a model of cooperation between the federal government and their provincial counterparts, as it shouldn’t be difficult to find some degree of middle ground when it comes to ensuring future generations have enough to eat during the school day.

There does seem to be a mostly broad consensus around a national school lunch program. In December, MPs voted on a Private Members Bill (C-322) which seeks to develop a national framework to establish a school food program. While the bill itself may be redundant depending on what’s in next week’s budget, it did receive support from all parties except for the Conservatives, who seem to talk a big game about affordability but don’t seem to have much interest in providing support for the most vulnerable children in the country.

While the Prime Minister is touting that the program will provide meals to an additional 400,000 children across the country, the details of the budget measures will matter more than the broad stroke promises.

The program will need to fill those gaps in school nutrition programs that exist. It’s unfathomable how, in a country as rich as ours, that we still have some children who go to school hungry while grocery giants like Loblaws rake in record profits on the backs of the most vulnerable.

 

 


En cette période d’insécurité alimentaire, il est temps d’instaurer un programme national d’alimentation en milieu scolaire

Le recours aux banques alimentaires au pays est à son plus haut niveau depuis 1989, selon Banques alimentaires Canada. Nous savons que les gens ont du mal à acheter des aliments nutritifs et que le problème touche tout le monde. Les grandes chaînes d’épicerie comme Loblaws enregistrent des profits records tandis que les familles canadiennes doivent composer avec les conséquences de leur cupidité. PREUVE – un programme de recherche interdisciplinaire qui examine l’insécurité alimentaire des ménages canadiens, révèle qu’en 2023, 17,8 % des ménages étaient aux prises avec de l’insécurité alimentaire, y compris près de 1,8 million d’enfants de moins de 18 ans. Je pense qu’on peut dire d’emblée qu’il est temps que le Canada se dote d’un programme national d’alimentation en milieu scolaire.

Les programmes nationaux d’alimentation ne sont pas vraiment une idée nouvelle. De fait, le Canada est le seul pays du G7 sans programme national d’alimentation en milieu scolaire. La France, le Royaume‑Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et même les États-Unis ont une forme de programme national d’alimentation qui garantit que les jeunes vulnérables bénéficient d’une certaine alimentation de base. Les programmes de repas en milieu scolaire ne sont toutefois pas tous égaux. La France, par exemple, s’assure que les repas dans les écoles respectent des critères de santé précis, et limite la quantité de gras, de sodium et de sucre dans les aliments. En Italie, le programme d’alimentation en milieu scolaire exige que les repas servis proviennent d’aliments biologiques produits localement. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont été vivement critiqués pour leurs programmes d’alimentation en milieu scolaire, mais bien qu’il soit logique de se préoccuper de la qualité de la nourriture fournie, on peut se consoler en se disant qu’au moins ils ont des programmes nationaux en place. Ils sont peut-être imparfaits, mais il est toujours possible de les améliorer. Au Canada, nous avons actuellement une mosaïque de programmes provinciaux, d’organismes de bienfaisance et d’initiatives locales pour veiller à ce que nos enfants n’aillent pas en classe le ventre vide, du moins pour ceux qui sont assez chanceux pour avoir accès à ces programmes. Trop d’élèves n’ont pas cette chance.

Il est évident que tout programme national devrait être administré par les provinces, parce que l’éducation relève de leur compétence, mais le gouvernement fédéral a la responsabilité de faire preuve de leadership en travaillant avec les provinces et les territoires à la mise en œuvre d’un programme national, de manière à garantir l’uniformité à l’échelle du pays. Un programme bien implanté permettrait de servir des aliments nutritifs aux élèves, permettrait aux parents d’économiser de l’argent (particulièrement ceux qui sont le plus vulnérables sur le plan économique) et permettrait de soutenir les producteurs canadiens d’aliments.

Le gouvernement a promis qu’un milliard de dollars serait consacré au programme sur cinq ans, mais les détails seront importants. C’est sur ces détails qu’il faudra s’attarder dans le budget fédéral de la semaine prochaine. De fait, les libéraux ont promis un programme national d’alimentation en milieu scolaire il y a cinq ans, dans le budget de 2019. Une partie de ce programme pourrait simplement consister à augmenter des programmes existants d’alimentation en milieu scolaire, ou à aider des provinces à instaurer leur propre programme. Il devrait s’agir d’un modèle de coopération entre le gouvernement fédéral et ses homologues provinciaux. En effet, il ne devrait pas être difficile de trouver un certain terrain d’entente lorsqu’il s’agit de s’assurer que les générations futures mangent à leur faim pendant les journées d’école.

Le programme national d’alimentation en milieu scolaire semble généralement faire consensus. En décembre, les députés se sont prononcés sur un projet de loi d’initiative parlementaire (C-322) visant à élaborer un cadre national en vue de la création d’un programme d’alimentation en milieu scolaire. Le projet de loi lui-même pourrait être redondant selon ce que contient le budget de la semaine prochaine, mais il a reçu le soutien de tous les partis, sauf les conservateurs, qui font de beaux discours à propos de l’abordabilité, mais qui ne semblent pas vraiment vouloir soutenir les enfants les plus vulnérables au pays. 

Le premier ministre se vante que le programme fournira des repas à 400 000 enfants de plus à l’échelle du pays, mais les détails des mesures budgétaires importeront davantage que les vastes promesses. 

Le programme devra combler les lacunes qui existent dans les programmes d’alimentation en milieu scolaire. Il est inconcevable, dans un pays aussi riche que le nôtre, qu’il y ait toujours des enfants qui arrivent en classe le ventre vide, alors que des géants de l’alimentation comme Loblaws engrangent des profits records sur le dos des plus vulnérables.

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