Last week, Loblaw Cos. Ltd., as well as its parent company, George Weston Ltd., agreed to pay $500 million to settle a class-action lawsuit for their part in a 14-year industry-wide bread price-fixing scheme. It’s alleged that Loblaws, along with other large grocery chains such as Metro, Sobeys, Walmart Canada, and Giant Tiger, were all involved in a conspiracy to fix the price of bread between 2001 and 2015, artificially inflating the price of bread by as much as $1.50 per loaf.
Many people may be unaware that this happened in part because of the hard work of local anti-poverty activist Irene Breckon, from Elliot Lake. Her activism led to her filing a class action suit to combat the price fixing of the price of bread. This led to Weston and Loblaw last week agreeing to pay $500 million between them, with Weston paying $247.5 million, and Loblaw paying an additional $156.5 million as a follow-up to their previous $96 million for a $25 gift card program from a few years ago. The payout will be the largest antitrust settlement in Canadian history, subject to court approval.
This settlement was the result of an investigation by the Competition Bureau investigation that began in 2016. Both Weston and Loblaw admitted to participating in the price-fixing scheme, which resulted in both receiving immunity from prosecution. There will be a trial for the remaining named parties in the scheme, the previously mentioned Canada Bread, Sobeys, Metro, Walmart Canada and Giant Tiger.
Loblaw and Weston Chair Galen Weston had this to say: “This behaviour should never have happened. We have the privilege of serving Canadians from coast to coast. That privilege needs to be earned each and every day. Reaching a settlement on this matter was the right thing to do in response to previous behaviour that did not meet our values and ethical standards.” One may be forgiven for not taking these crocodile tears seriously, especially given the frankly disgusting increases in the cost of food in recent years, particularly at the largest chains like Weston’s own companies.
On this very point, Metro has denied any involvement in the price-fixing scheme and claims it was Loblaw and associated companies who were solely responsible, while implicating other grocers to improve their own market share. Sobeys has stated they have been falsely implicated, Walmart Canada has denied involvement, same with Giant Tiger. How much and to what degree these grocery giants have been involved will be determined by the courts. Canada Bread was fined $50 million last year, having plead guilty to four counts of price-fixing under the Competition Act, while simultaneously denying that they profited off price fixing. All this is to say that the lack of competition in the grocery industry has allowed this sort of blatant finger-pointing amongst a handful of large corporations about who is really to blame for ripping us off.
So what does the settlement mean for your average consumer? When Loblaws put forward their gift card program, it was open to anyone who may have purchased bread in one of their stores during the 14-year period in question. Once the courts approve the settlement, the most likely scenario would be that customers would need to contact the administrator of the funds for their own reimbursement. Much like the gift card program, it’s unlikely customers from that period still have receipts for the purchase of bread, so it’s likely they will need to sign a declaration that they did, in fact, purchase bread during the period. Any remaining amounts following disbursement may end up going to food banks or other charitable organizations. We should know more details in the coming months.
With four other corporate grocery giants yet to have their day in court, we may not know the full extent of the settlements for some time, but this debacle should stand as a stark reminder that having too little competition in a market that’s essential to everyone’s wellbeing harms us all. During that period, from 2001-2015, the price of bread rose 50 percent faster than other grocery items. When you give five companies that much concentrated power, it should come as no surprise when these corporate giants rake in profits off our back.
Le stratagème de fixation du prix du pain donne lieu au plus important règlement de recours collectif de l’histoire du Canada
La semaine dernière, les Compagnies Loblaw Limitée, et leur société-mère, George Weston Limitée, ont accepté de payer 500 millions de dollars pour mettre fin à un recours collectif concernant leur participation à un stratagème de fixation du prix du pain qui touchait l’ensemble du secteur et qui aura duré 14 ans au total. Selon les plaignants, Loblaw et les autres grandes chaînes d’épicerie, comme Metro, Sobeys, Walmart Canada et Tigre géant, auraient toutes conspiré de 2001 à 2015 pour fixer le prix du pain et y ajouter une hausse artificielle pouvant atteindre 1,50 $ par article.
Bon nombre de consommateurs ne savent pas que l’existence de ce stratagème s’est produit en partie grâce au travail acharné d’Irene Breckon, une militante locale de la lutte contre la pauvreté, d’Elliot Lake. Ses nombreuses démarches l’ont poussée à intenter un recours collectif afin que les détaillants cessent de gonfler en douce le prix du pain. C’est ce recours qui a poussé Weston et Loblaw à accepter, la semaine dernière, de payer collectivement 500 millions de dollars. Dans le détail, Weston paiera 247,5 millions et Loblaw versera 156,5 millions de plus que les 96 millions qu’elle a déjà déboursés il y a quelques années pour mettre en œuvre son programme de cartes-cadeaux à 25 $. Si le tribunal approuve cette entente, qui découle d’une enquête entamée en 2016 par le Bureau de la concurrence, il s’agira du plus important règlement dans une action antitrust de l’histoire du Canada.
Weston et Loblaw ont admis avoir pris part au stratagème dénoncé, ce qui leur a valu l’immunité de poursuite les autres parties impliquées, soit Canada Bread, Sobeys, Metro, Walmart Canada et Tigre géant, iront en procès.
Selon le président de Loblaw et de Weston, Galen Weston, « cette situation n’aurait jamais dû se produire. Nous avons le privilège de servir les Canadiens d’un océan à l’autre. Ce privilège doit être mérité jour après jour. La conclusion d’un règlement dans cette affaire était la bonne chose à faire en réponse à une pratique antérieure qui contrevenait à nos valeurs et à nos normes éthiques. » Il n’y aurait rien d’étonnant à ce que ces larmes de crocodile ne réussissent à émouvoir personne. Surtout quand on se rappelle la manière révoltante dont le prix des aliments a bondi ces dernières années, et plus particulièrement dans les grandes chaînes comme celle de Weston.
À ce sujet, Metro nie toute participation au stratagème de fixation du prix du pain et maintient que Loblaw et ses compagnies affiliées sont les seules responsables et que les autres épiciers n’avaient pas le choix de suivre le bal s’ils voulaient conserver leurs parts de marché. Sobeys a déclaré avoir été impliquée à tort dans toute cette affaire, tandis que Walmart Canada et Tigre géant nient toute participation. Combien d’argent ces géants de l’alimentation ont-ils empoché et à quel point chacun était impliqué dans le stratagème? Voilà ce que les tribunaux devront établir. Canada Bread a reçu une amende de 50 millions de dollars l’année dernière après avoir plaidé coupable à quatre accusations de fixation du prix aux termes de la Loi sur la concurrence, mais elle a aussitôt précisé n’en avoir tiré aucun profit. Tout ça pour dire que la faible concurrence dans le secteur des épiceries est à l’origine de cette vague de reproches que se renvoient une poignée de grandes sociétés pour savoir qui les consommateurs doivent blâmer pour s’être fait flouer de la sorte.
Que signifie le règlement annoncé pour le consommateur moyen? Le programme de cartes-cadeaux de Loblaw était ouvert à quiconque avait pu acheter du pain dans l’un des magasins de la chaîne pendant les 14 années en cause. Une fois que les tribunaux auront approuvé le règlement, les consommateurs devront vraisemblablement communiquer avec l’administrateur des fonds pour obtenir leur remboursement. Comme dans le cas des cartes-cadeaux, ce serait étonnant que les consommateurs aient gardé les coupons de caisse pour tous les pains achetés pendant cette période, ce qui veut dire qu’ils devront vraisemblablement signer une déclaration affirmant qu’ils ont bel et bien acheté du pain pendant ladite période. Toutes les sommes restantes après la période de remboursement seront versées à des banques alimentaires et à des organismes caritatifs. Nous devrions en savoir plus dans les mois à venir.
Puisque les quatre autres géants de l’alimentation n’ont pas encore pu s’exprimer en cour, nous ne connaîtrons pas avant un certain temps le nombre exact de règlements qui pourraient survenir, ni leur ampleur, mais tout ce gâchis devrait nous rappeler à la dure que c’est le consommateur qui paie quand il manque de concurrence dans un marché dont personne ne peut se priver. De 2001 à 2015, le prix du pain a augmenté 50 % plus rapidement que celui des autres articles d’épicerie. Quand on concentre autant de pouvoir entre les mains de cinq géants, on ne devrait pas s’étonner s’ils en profitent pour s’en mettre plein les poches, au détriment des consommateurs.