Carol Hughes’ Column – Canada Needs to Be Proactive on EVs, Not Reactive

Last month, the Finance Minister began a 30-day consultation period to examine Beijing’s trade practices in the electric vehicle (EV) sector, with the goal of determining whether Canada should follow suit with the U.S. and the EU in applying trade tariffs on Chinese imported EVs. This comes as the U.S. has recently applied a 100 percent tariff, and the European Union applied up to a 37.6 percent tariff, on Chinese-manufactured EVs.

So why is this happening, and should Canada follow our closest trading partners in applying tariffs on Chinese-made EVs? The basic argument is that China is purposely oversupplying EVs for their own domestic market, with the express objective of selling those oversupplied vehicles in foreign markets. This undermines domestic vehicle production and import from countries that we have trade agreements with.

The issue, according to our largest trading partners and the Finance Minister herself, is that the oversupply, coupled with pervasive subsidization of the supply chain and necessary components, non-existent labour or environmental standards that other trading partners would abide, give China an unfair advantage in world markets. This, as well as national security concerns about the influx of Chinese high tech, means there may be a case to be made for applying tariffs if Chinese-made EVs are intentionally being overproduced for foreign markets like our own.

This concern isn’t just theoretical. China went from being an almost non-existent player in the EV market in Canada, with a total import of $84.5 million in 2022, to an astounding $2.2 billion in imports in 2023, a massive increase that now makes them the second-largest EV producing nation operating in Canada. This is a challenge because, for years, the government has been directly involved in investments towards EV, battery, and battery component manufacturing projects along with the provinces, with the promise that it will result in billions more in return. Stellantis, Ford, Honda, and Volkswagen have all received some infrastructure funding or tax incentives to set up shop in Ontario. China flooding the market with cheap EVs becomes a challenge to those Canadian manufacturers, undermines those investments, and will hurt workers. While the Federal government has launched the consultation, provincial leaders seem to be the loudest voices calling for tariffs that would match or exceed U.S. tariffs on Chinese imports.  

The obvious appeal of Chinese-imported EVs is that they are cheap, particularly coupled with the Incentives for Zero-Emission Vehicles (iZEV) Program that provides up to a $5,000 rebate on eligible EVs in Canada. For consumers, affordability is always going to be a concern. The government has stated that they hope to see EVs account for one-fifth of all new vehicles sold by 2026, 60 percent by 2030, and 100 percent by 2035. If they are to achieve that goal, there needs to be both the infrastructure to handle it, and the vehicles themselves need to be affordable. Many people will be anticipating the response from the 30-day consultation, including auto workers, industry insiders, environmental advocates, and consumers, to see what the government intends on doing with cheap Imported Chinese EVs and whether it will have a significant impact on the future of the market.

If the government does intend on applying tariffs to those vehicles, can the government achieve its stated EV goals while protecting our homegrown vehicles? Certainly. But it would likely mean incentives for Canadians buying Canadian-made EVs, as well as EVs from our closest trading partners.  New Democrats have been pushing the government to adopt higher rebates for Canadian EVs to match those the US has in place for their domestic market, which provides up to $7,500 in rebates. That would be a win for auto makers, a win for drivers, and a win for the environment.

 

 

Véhicules électriques : le Canada doit cesser d’être à la traîne et prendre les devants

Le mois dernier, la ministre des Finances a donné le coup d’envoi à une période de consultation de 30 jours sur les pratiques commerciales de Pékin dans le secteur des véhicules électriques, l’objectif étant de déterminer si le Canada devrait emboîter le pas aux États-Unis et imposer des droits de douane aux véhicules électriques importés de Chine. Rappelons en effet que les États-Unis ont décidé dernièrement d’appliquer des droits de douane de 100 % à ces véhicules et que l’Union européenne a fait de même avec des droits de douane pouvant atteindre 37,6 %.

Pourquoi agir ainsi? Le Canada devrait-il imiter ses principaux partenaires commerciaux et imposer lui aussi des droits de douane aux véhicules électriques fabriqués en Chine? Selon certains, la Chine produit volontairement beaucoup plus de véhicules électriques que ce que son marché peut absorber dans le but exprès d’écouler les véhicules excédentaires sur les marchés étrangers. Cette façon de faire nuit à la production de véhicules ici au Canada et aux importations en provenance de pays avec qui nous avons conclu des accords commerciaux.

Le problème, selon nos principaux partenaires commerciaux et la ministre des Finances elle-même, c’est que, conjuguée au subventionnement outrancier de la chaîne d’approvisionnement et des composantes essentielles et au fait que la Chine n’a pas à se conformer aux mêmes normes que les autres partenaires commerciaux dans les domaines de l’environnement et du travail, cette surproduction procure un avantage indu à la Chine sur les marchés mondiaux. Si on ajoute les préoccupations pour la sécurité nationale que représentent les technologies de pointe chinoises, l’imposition de droits de douane peut trouver un sens, si tant est que la Chine produit effectivement et volontairement trop de véhicules électriques dans le but de les écouler sur les marchés étrangers comme le nôtre.

Cette question n’est pas seulement théorique. Alors qu’elle était jusqu’à, il n’y a pas si longtemps, un joueur négligeable sur le marché canadien des véhicules électriques, la Chine arrive aujourd’hui au deuxième rang des pays producteurs de véhicules électriques présents au Canada, les importations ayant passé de 84,5 millions de dollars en 2022 à pas moins de 2,2 milliards en 2023. Il s’agit d’un problème, car depuis des années, le gouvernement et les provinces investissent directement dans la production de véhicules électriques, de batteries et de composantes de batteries en nous faisant miroiter des milliards de dollars en retombées. Stellantis, Ford, Honda et Volkswagen ont toutes reçu du financement destiné aux infrastructures ou obtenu des allégements fiscaux pour s’installer en Ontario. Or, en envahissant le marché canadien, les véhicules électriques bon marché chinois deviennent un problème pour les fabricants canadiens, en plus de compromettre la valeur des investissements réalisés et de nuire aux travailleurs. Tandis que le gouvernement fédéral a choisi la voie des consultations, les dirigeants provinciaux semblent être ceux qui réclament le plus fort l’imposition de droits de douane équivalant, voire surpassant ceux qu’imposent les États-Unis aux importations chinoises.  

L’attrait le plus manifeste des véhicules électriques importés de Chine est leur prix, surtout lorsqu’on tient compte du programme Incitatifs pour les véhicules zéro émission, qui offre une remise pouvant atteindre 5 000 $ aux propriétaires de véhicules électriques du Canada. Pour le consommateur, le prix constituera toujours un facteur de choix. Le gouvernement dit espérer que les véhicules électriques représentent 20 % de tous les véhicules neufs vendus en 2026, 60 % en 2030 et 100 % en 2035. Si l’on veut atteindre cet objectif, primo, le pays aura besoin des infrastructures nécessaires pour répondre à la demande et, secundo, les véhicules électriques eux-mêmes devront être abordables. Beaucoup de gens attendront de voir ce qui ressortira de ces 30 jours de consultation, y compris les travailleurs de l’automobile, les constructeurs, les environnementalistes et les consommateurs. Quel sort le gouvernement réservera-t-il aux véhicules électriques chinois bon marché? Les mesures qu’il prendra suffiront-elles pour infléchir le marché?

Si le gouvernement décide de soumettre ces véhicules à des droits de douane, pourra-t-il quand même atteindre les objectifs qu’il s’est fixés concernant la proportion de véhicules électriques vendus tout en protégeant les véhicules fabriqués ici? Absolument. Il faudra toutefois trouver des moyens d’inciter les Canadiens à acheter des véhicules électriques fabriqués au Canada ou chez nos partenaires commerciaux les plus proches. Les néo-démocrates demandent au gouvernement de bonifier les remises associées aux véhicules électriques canadiens afin qu’elles soient au même niveau que ce qu’offrent les États-Unis, dont la remise peut atteindre 7 500 $ pour les véhicules provenant de leur marché intérieur. Les constructeurs, les conducteurs, l’environnement : tout et tout le monde en sortirait gagnant.

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