Carol Hughes’ Column – End the Outsourcing of Veteran’s Affairs Rehabilitation and Mental Health Services

Canadian veterans often have a difficult time accessing mental health and rehabilitation services. Wait times for assistance can be long and accessing those services can often be confusing. However, it’s become more problematic in recent months, as Veterans Affairs has outsourced a contract to a private for-profit company that has created additional challenges for veterans attempting to access services.

In June 2021, the Liberal government signed a five-and-a-half year, $560-million contract with Partners in Canadian Veterans Rehabilitation Services (PCVRS) to deliver rehabilitation and mental health services to Canadian veterans. PCVRS is a joint venture between Australian-owned workforce development company WCG International Consultants Ltd., and Lifemark Health Group, a health services company owned by Loblaws.

Sometime in December, veterans started receiving e-mails asking them to sign up for services with PCVRS. However, there was little clarity as to how services would be rolled out, and delays have caused some veterans to be left without clear guidelines in how to access supports from PCVRS. It has caused further confusion among older veterans as to whether they can still access supports they were previously receiving. And for new veterans, they will now be required to obtain services through PCVRS.

So how has the rollout of PCVRS gone so far? If you were to ask veterans, mental health clinicians, the Public Service Alliance of Canada (PSAC) and the Union of Veterans’ Affairs Employees (UVAE), the answer would likely be some variation of “disastrous.” Both PSAC and UVAE have called for the contract to outsource veteran rehabilitation services with PCVRS to be cancelled. UVAE national president Virginia Vaillancourt has recently stated “every day a veteran goes without the care they need for the psychological and physical trauma they’ve endured is a tragedy this government should be ashamed of. This contract is an unmitigated disaster and should be scrapped immediately.” Sgt. (retired) Christopher Banks, a 20-year Canadian Forces veteran, recently stated in an article for the Hill Times that the same work could be done by Veterans Affairs staff in-house for less money and better-quality service. Former MP and advocate from the Veterans Legal Assistance Fund Peter Stoffer has recently stated “By transferring services over to Lifemark, means that Lifemark has to make a profit. That means millions and millions of dollars that should be going into benefits for veterans will now be going into the private pocket of Galen Weston and his subsidiary companies.”

This lack of basic services for veterans is not a new phenomenon. Some may remember that Stephen Harper’s Conservative government closed nine Veterans Affairs offices in every corner of the country during his tenure which directly impacted on the ability of veterans’ to access mental health and rehabilitation services, creating a backlog of requests for services. An Auditor General’s report released in 2014 said one in five ex-soldiers seeking mental health care had to wait up to eight months for a review and referral. Contrast this to the Auditor General’s report last summer that indicates that wait times have actually gotten worse, and while more staff were hired to process veterans’ requests for assistance, more veterans were also applying, which also means that the backlog of applications hasn’t actually decreased.

Reports indicate that an initial assessment with a clinician in Ontario through PCVRS will now be rushed, as they must be finalized within four to six hours, as opposed to the current in-depth process through VAC. It is also noted that clinicians are going to be paid less for psychotherapy, which also serves to beef up the profits of PCVRS. A rational move would be to cancel the $560-million contract with PCVRS and put that money directly into Veterans Affairs Canada. It would cost less, provide better and more stable service for veterans, and wouldn’t be lining the pockets of a company that has no experience in providing services to the people who served our country in the military. It would give mental health clinicians the ability to continue to provide good service to veterans.

Clearly outsourcing veterans’ services is not in the best interests of those who served our country. A profit motive should never be a consideration when handling their needs.



Il est temps de mettre fin à la sous-traitance des services de réadaptation et de santé mentale pour les vétérans

Les vétérans canadiens ont souvent peine à accéder aux services de santé mentale et de réadaptation. L’attente pour obtenir de l’aide peut être longue et l’accès à ces services peut souvent être déroutant. Toutefois, l’accès est devenu davantage problématique au cours des récents mois, depuis qu’Anciens combattants a accordé un contrat en sous-traitance à une entreprise à but lucratif, une situation qui a mis encore plus de bâtons dans les roues pour les vétérans qui tentent d’obtenir ces services.

En juin 2021, le gouvernement libéral a signé un contrat de 560 millions de dollars d’une durée de cinq ans et demi avec Partenaires des services de réadaptation aux vétérans canadiens (PSRVC) pour la prestation des services de réadaptation et de santé mentale aux vétérans canadiens. PSRVC est une entreprise fondée sur un partenariat entre l’entreprise australienne de perfectionnement de la main-d’œuvre WCG International Consultants Ltd. et l’entreprise de services de santé Lifemark Health Group détenue par Loblaws.

En décembre, les vétérans ont commencé à recevoir des courriels les invitant à s’inscrire aux services avec PSRVC. Cependant, peu de précisions ont été fournies quant à la manière dont les services seraient déployés, et en raison de retards, certains vétérans se sont retrouvés sans directives claires de la part de PSRVC sur la façon d’accéder à des services de soutien. Cela a causé encore plus de confusion chez les vétérans plus âgés, qui n’étaient plus certains de pouvoir continuer à obtenir les services de soutien qu’ils recevaient auparavant. Pour ce qui est des nouveaux vétérans, ils devront obtenir les services par l’entremise de PSRVC.

Alors, comment se passe le déploiement de PSRVC jusqu’ici? Si vous posiez cette question à des vétérans, à des cliniciens en santé mentale, à l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et au Syndicat des employé(e)s des Anciens combattants (SEAC), la réponse serait probablement une variante de « désastreux ». L’AFPC et le SEAC ont tous deux demandé l’annulation du contrat en sous-traitance conclu avec PSRVC pour les services de réadaptation aux vétérans. La présidente nationale du SEAC, Virginia Vaillancourt, a récemment affirmé ceci : « Chaque jour où un vétéran doit se passer des soins dont il a besoin pour gérer les traumatismes psychologiques et physiques qu’il a subis est un jour tragique dont le gouvernement devrait avoir honte. Ce contrat est un parfait désastre et devrait être résilié sur-le-champ ». Le sergent à la retraite Christopher Banks, un vétéran ayant servi 20 ans dans les Forces canadiennes, a récemment déclaré dans un article du Hill Times que le même travail pourrait être effectué par le personnel interne d’Anciens combattants à moindre coût et pour un service de meilleure qualité. L’ancien député et défenseur à la Fondation d’aide juridique aux anciens combattants Peter Stoffer a récemment déclaré que « transférer les services à Lifemark signifie que Lifemark doit faire des profits. Cela signifie que des millions et des millions de dollars qui devraient permettre d’offrir des avantages aux vétérans atterriront désormais dans les poches privées de Galen Weston et de ses filiales [traduction] ».

Ce manque de services de base pour les vétérans n’est pas un nouveau phénomène. Certains se rappellent peut-être que le gouvernement conservateur de Stephen Harper a fermé neuf bureaux d’Anciens combattants aux quatre coins du pays au cours de son mandat, ce qui a eu une incidence directe sur la capacité des vétérans à obtenir des services de santé mentale et de réadaptation. Cela a aussi mené à un arriéré dans les demandes de services. Le rapport du vérificateur général de 2014 indiquait qu’un ancien militaire sur cinq qui tentait d’obtenir des soins en santé mentale devait attendre jusqu’à huit mois pour un examen et une référence. Comparons cela au rapport de la vérificatrice générale de l’été dernier, qui indique que les temps d’attente ont empiré et que même si plus de personnel a été embauché pour traiter les demandes d’aide des vétérans, davantage de vétérans ont présenté des demandes, ce qui signifie également que dans les faits, l’arriéré des demandes n’a pas été réduit.

Des rapports indiquent qu’une évaluation initiale avec un clinicien en Ontario, par l’entremise de PSRVC, sera maintenant effectuée à la hâte, puisqu’elle doit être terminée dans un délai de quatre à six heures, contrairement au processus en profondeur actuellement réalisé lorsque la demande est placée auprès d’ACC. On note aussi que la rémunération des cliniciens pour la psychothérapie sera réduite, ce qui permet également d’augmenter les profits du PCVRS.. La décision rationnelle serait d’annuler le contrat de 560 millions de dollars avec PSRVC et de verser cet argent directement à Anciens combattants Canada. Cela coûterait moins cher, assurerait de meilleurs services plus stables aux vétérans en plus d’éviter de remplir les poches d’une entreprise qui n’a aucune expérience dans la prestation de services aux militaires qui ont servi notre pays. Les cliniciens en santé mentale pourraient ainsi continuer à offrir des services de qualité aux vétérans.

Il est incontestable que la sous-traitance des services aux vétérans n’est pas dans l’intérêt supérieur des personnes qui ont servi notre pays. La recherche du profit ne devrait jamais faire partie de l’équation quand vient le moment de répondre à leurs besoins. 

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