As Indigenous Veterans Day and Remembrance Day quickly approach, it’s vital that we take the time to focused on our shared history and show gratitude for the sacrifices made by our veterans. While many will be attending ceremonies at cenotaphs on November 8th and 11th to pay tribute to those who have sacrificed so much, and many of us will be wearing poppies and donating to our local Legion branches, we still hear from veterans who are experiencing situations of distress that no person, and certainly not people who have served their country, should be facing.
Recently, CBC published a story about the Veterans Association Food Bank in Edmonton. Open since 2020, the food bank has been struggling to keep up with the quadrupling of demand they have received in just three years’ time. It’s just one story, but it encapsulates a growing concern that veterans aren’t receiving the help they need after having served their nation. As the Royal Canadian Armed Forces continue to struggle to recruit personnel, stories like these certainly don’t help with the perception that Canada is not doing enough to support those who have served honourably and admirably in the defence of their nation, particularly at a time where tensions and conflicts are raging across the globe.
So how can we better support our veterans? There’s a number of important matters that we can move forward on.
One issue that remains concerning is the continued privatization of veterans’ mental health and rehabilitation services. Partners in Canadian Veterans Rehabilitation Services (PCVRS), a company partly owned by Loblaws, was given a $560 million contract to deliver rehabilitation and mental health services to Canadian veterans, but the rollout remains troubled at best. Outsourcing veterans’ mental health and rehabilitation services should never have been an option, and the program remains mired in delays and a poor rollout plan that doesn’t address the needs of veterans.
Another area of real concern is the denial rate of benefits for veterans. Last March, the former Minister of Veterans Affairs testified at committee that 20% of applications for benefits are denied by the department. However, the Chair of the Veterans Review and Appeal Board (VRAB) later testified that 10% of Veterans Affairs Canada (VAC) decisions are reviewed, and of those reviewed through the Veterans Appeal and Review Board, the vast majority result in favourable decisions – between 88% to 90% in the last three years. This means that while a veteran has a one in five chance of being denied benefits by VAC, but if they ask for a review by VRAB, they have a nine out of ten chance in receiving approval. This is an unnecessary amount of red tape that results in veterans not receiving the benefits they need in a timely manner.
Canada has also refused to remove the so-called “golddigger” pension clause that has been on the books since 1901. This archaic, sexist clause prevents the spouses of veterans from receiving survivor pension benefits if they marry after the age of 60. Veterans’ groups have been fighting to get this clause eliminated from the Canadian Forces Superannuation Act for decades, and yet it’s still sitting on the books. In fact, the government has been sitting on the $150 million Veterans Survivors Fund since 2019, which was designed to compensate the spouses of those veterans who married after 60. It also makes little sense to have a clause like this continue when veterans’ pension amounts aren’t exactly lucrative. The maximum monthly pension rate for veterans and survivors in most circumstances is under $2,000 per month.
These are just a few of the major issues veterans are facing today. How a country treats its veterans has a direct impact on military recruitment. Canada’s military recruitment is currently at an all-time low, and in order for our nation to be prepared in an increasingly uncertain world climate, we must ensure that veterans are treated with care, dignity, and respect.
Les vétérans canadiens méritent un meilleur soutien de la part du gouvernement
À l’approche de la Journée des vétérans autochtones et du jour du Souvenir, il est essentiel que nous prenions le temps de réfléchir à notre histoire commune et de manifester notre gratitude à l’égard des sacrifices consentis par les anciens combattants. Certes, les cérémonies organisées aux cénotaphes les 8 et 11 novembre pour rendre hommage à ceux et celles qui ont tant sacrifié attireront beaucoup de personnes, et nous serons nombreux à porter des coquelicots et à faire des dons à nos filiales locales de la Légion, mais nous entendons encore parler de vétérans qui vivent des situations de détresse auxquelles personne, et surtout pas des personnes qui ont servi leur pays, ne devrait être confronté.
Récemment, la CBC a fait un reportage sur la banque alimentaire de l’Association des vétérans à Edmonton. Ouverte depuis 2020, la banque alimentaire peine de plus en plus à répondre à la demande qui a quadruplé en seulement trois ans. Ce n’est qu’une histoire, mais elle résume une préoccupation croissante, à savoir que les vétérans ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin après avoir servi leur nation. À un moment où les Forces armées canadiennes peinent à recruter du personnel, des histoires comme celles-ci n’aident pas à contrer l’impression que le Canada n’en fait pas assez pour soutenir ceux et celles qui ont servi honorablement et admirablement pour défendre le pays, en particulier à une époque où les tensions et les conflits font rage dans le monde entier.
Que faire alors pour mieux soutenir les vétérans? Nous pouvons aller de l’avant sur un certain nombre de questions importantes.
Par exemple, la privatisation continue des services de santé mentale et de réadaptation des vétérans reste une question préoccupante. Par ailleurs, la société Partenaires des services de réadaptation des vétérans canadiens (PSRVC), détenue en partie par Loblaws, a reçu un contrat de 560 millions de dollars pour fournir des services de réadaptation et de santé mentale aux vétérans canadiens, mais la mise en œuvre reste pour le moins problématique. D’ailleurs, la sous-traitance des services de santé mentale et de réadaptation des vétérans n’aurait jamais dû être une option, et le programme reste embourbé dans des retards et un plan de mise en œuvre médiocre qui ne répond pas aux besoins des vétérans.
Le taux de refus de prestations pour les vétérans est également une source d’inquiétude réelle. En mars dernier, l’ancien ministre des Anciens Combattants a déclaré devant le comité que 20 % des demandes de prestations étaient rejetées par le ministère. Cependant, le président du Tribunal des anciens combattants (révision et appel) a déclaré par la suite que 10 % des décisions d’Anciens Combattants Canada (ACC) sont réexaminées et que, parmi celles qui sont réexaminées par le Tribunal, la grande majorité aboutit à des décisions favorables (entre 88 % et 90 % au cours des trois dernières années). En résumé, un vétéran se voit refuser des prestations par ACC une fois sur cinq, mais s’il demande une révision du Tribunal des anciens combattants (révision et appel), il recevra une décision favorable neuf fois sur dix. Il s’agit d’une bureaucratie inutile qui fait que les vétérans ne reçoivent pas les prestations dont ils ont besoin en temps voulu.
Le Canada a également refusé de supprimer la clause dite « de mariage intéressé », en ce qui concerne les pensions, qui existe depuis 1901. Cette clause archaïque et sexiste empêche les épouses des vétérans de bénéficier de la rente de conjoint survivant si elles se marient après l’âge de 60 ans. Les groupes de vétérans se battent depuis des décennies pour que cette clause soit supprimée de la Loi sur la pension de retraite des Forces canadiennes, mais elle est toujours en vigueur. En fait, depuis 2019, le gouvernement ne dispose pas du Fonds pour les survivants des vétérans, dont le montant s’élève à 150 millions de dollars et qui est destiné à indemniser les conjointes des vétérans qui se sont mariés après l’âge de 60 ans. De plus, il n’est pas logique qu’une telle clause soit maintenue alors que le montant des pensions des vétérans n’est pas vraiment lucratif. Dans la plupart des cas, le montant maximum de la pension mensuelle pour les vétérans et les survivants est inférieur à 2 000 dollars par mois.
Ce ne sont là que quelques-uns des problèmes majeurs auxquels les vétérans sont confrontés aujourd’hui. La façon dont un pays traite ses anciens combattants a une incidence directe sur le recrutement militaire. Le recrutement militaire canadien n’a jamais été aussi bas. Pour que notre pays soit prêt à affronter un climat mondial de plus en plus incertain, nous devons veiller à ce que les vétérans soient traités avec soin, dignité et respect.