There sure is more than enough going on in the world to draw our attention away from the operating procedures of the Federal government. Trump, his nonsensical trade wars, his kowtowing to Russian aggression against our longtime ally Ukraine, and the ineptitude of his attempts to run his own government (such as firing federal aviation staff to clearly poor results, as well as accidentally firing nuclear safety workers) have sucked all of the air out of the room. But it’s important to draw attention to issues that are happening at home as well, and a recent report has lent credence to a particular issue that needs to be focused on: the outsourcing of government contracts and services.
In 2024, the Federal government has spent a record $17.8 billion on outsourced contracts that are not administered directly by the government itself. Despite hard commitments to reduce the costs of government contracts, the costs of which actually rose by 13.5 percent year-over-year. There are the obvious contracts that become national news because they become scandals, such as ArriveCan. The app was created from a sole-source contract that started as an $80,000 investment and grew into a $54 million boondoggle. We’ve known for some time that the federal government struggles to hire internally for projects they need done, particularly in departments like National Defence ($5.6 billion in 2023/24) and Public Services and Procurement ($3.05 billion), especially on IT specialization, lawyers, and consultants, but it becomes a self-fulfilling prophecy where outsourcing begets more outsourcing.
Government contracts, in and of themselves, aren’t necessarily an issue, but it is when you are dumping money into private companies rather than hiring within the public service itself. The increase in outside consulting means that the same accountability or transparency rules that apply to public servants do not apply to government contracts. The use of consultants has been especially egregious in places where the government has spent an absurd amount of money, particularly for American and international firms doing business with the Federal government. According to Public Accounts, the federal government spent $308 million to hire accounting and professional services giant Deloitte in 2024, 22 times the $14 million the firm was receiving from the federal government a decade ago in 2013-14. Other companies that the federal government contracted out specialization to included: IBM (who many will remember as the sole source contractor responsible for the Phoenix debacle) at $190 million; Accenture, another international consulting firm, was given $43 million in contracts in 2024; CGI received $36 million; and KPMG received $28 million.
The explosion in outsourcing and government contracting has two clear detriments. One, as noted earlier, it hampers public accounting, meaning it becomes harder and harder to know exactly what a company is doing for the federal government. It becomes harder to know how much money is being spent, and exactly what that money is being invested in. This is why ArriveCan felt so underhanded. It started as a government contract to create an app designed to ease airline passengers through customs, and became a $54 million waste of money, whereby even the Auditor General could only estimate some of the spending involved. The other issue with government contracting at this level is the amount of dependence it creates. Phoenix is a prime example because it is IBM who designed and ultimately controls the payment system, and any changes to Phoenix require that IBM is involved, not only because of potential wording in their contract, but also because they have the knowledge the government requires to operate or fix Phoenix if something goes wrong. It becomes a self-perpetuating system, where the lack of ability for the federal public service to deal with certain complex problems persist, they must rely on contracts with firms who specialize in “helping” the federal government. Those firms create systems that only they can operate, so the federal government gets trapped using those firms to do the work they need through inefficient “shadow public servants” at multinational companies.
Canadians have a right to know that the government is spending tax dollars efficiently. Overuse of private contracting hampers our ability to keep government lean and efficient.
La sous-traitance gouvernementale engendre des coûts records pour les contribuables canadiens
Avec tout ce qui se passe dans le monde, il y a de quoi détourner notre attention des procédures opérationnelles du gouvernement fédéral. Trump et ses guerres commerciales absurdes, sa complaisance à l’égard de l’agression russe contre notre allié de longue date, l’Ukraine, l’amateurisme dont il fait preuve dans ses tentatives pour diriger son propre gouvernement (comme en licenciant du personnel de l’aviation fédérale pour des résultats clairement médiocres, ou en renvoyant accidentellement des travailleurs du domaine de la sécurité nucléaire) ont sidéré bien des gens. Mais il est important de s’intéresser aussi aux problèmes que nous avons chez nous; à ce propos, un rapport paru récemment vient confirmer la nécessité de s’occuper d’une question en particulier : l’impartition des contrats et des services gouvernementaux.
En 2024, le gouvernement fédéral a dépensé la somme record de 17,8 milliards de dollars en contrats de sous-traitance qui ne sont pas administrés directement par le gouvernement lui-même. Malgré les engagements fermes à réduire les coûts des contrats gouvernementaux, dans les faits, ces coûts ont augmenté de 13,5 % d’une année à l’autre. Il y a des contrats qui, évidemment, finissent par faire la une des nouvelles nationales parce qu’ils font scandale, comme celui pour l’application ArriveCan. Cette application a été créée à la faveur d’un contrat à fournisseur unique qui a commencé avec un investissement de 80 000 $ et qui a fini par devenir un gâchis de 54 millions de dollars. Nous savons depuis un certain temps déjà que le gouvernement fédéral a de la difficulté à recruter à l’interne pour des projets qu’il doit mener à bien, en particulier dans des ministères comme la Défense nationale (5,6 milliards de dollars en 2023-2024) ou Services publics et Approvisionnement (3,05 milliards de dollars), surtout des professionnels spécialisés en TI, des avocats et des consultants; et cela devient une prophétie autoréalisatrice où l’impartition crée plus d’impartition.
Les contrats gouvernementaux, en soi, ne sont pas nécessairement un problème, mais ils le deviennent quand on injecte de l’argent dans des entreprises privées au lieu d’embaucher du personnel au sein de la fonction publique elle-même. Avec l’augmentation du recours aux consultants externes, les règles de reddition de comptes ou de transparence qui s’appliquent aux fonctionnaires ne s’appliquent pas à ceux qui obtiennent des contrats gouvernementaux. Le recours à des consultants a été particulièrement frappant là où le gouvernement a dépensé des quantités d’argent aberrantes, particulièrement pour des sociétés américaines et d’ailleurs dans le monde faisant affaire avec le gouvernement fédéral. Selon les Comptes publics, le gouvernement fédéral a dépensé 308 millions de dollars pour retenir les services du géant de la comptabilité et des services professionnels Deloitte, en 2024, ce qui est 22 fois plus que les 14 millions de dollars que la firme recevait du gouvernement fédéral il y a 10 ans, en 2013-2014. Parmi les autres sociétés avec lesquelles le gouvernement fédéral a conclu des contrats de sous-traitance pour des services spécialisés il y a : IBM (dont beaucoup se souviendront que c’est le fournisseur unique responsable de la débâcle du système Phénix), avec 190 millions de dollars; Accenture, un autre cabinet international d’experts-conseils, qui a obtenu des contrats totalisant 43 millions de dollars en 2024; CGI, qui a reçu 36 millions de dollars; et KPMG, qui a reçu 28 millions de dollars.
L’explosion du recours à la sous-traitance et à la passation de marchés par le gouvernement présente deux inconvénients majeurs. Le premier, comme indiqué précédemment, c’est que cela nuit à la comptabilité publique, puisqu’il devient de plus en plus difficile de savoir exactement ce qu’une entreprise fait pour le gouvernement fédéral. Il devient plus difficile de savoir combien d’argent est dépensé et dans quoi exactement cet argent est investi. C’est pourquoi le contrat pour ArriveCan est devenu si insidieux. Au début, il s’agissait d’un contrat gouvernemental pour la création d’une application conçue pour faciliter le passage aux douanes des voyageurs aériens, mais qui s’est transformé ensuite en un gaspillage de 54 millions de dollars et pour lequel même la vérificatrice générale n’a pu estimer que certaines des dépenses engagées. Le deuxième inconvénient, avec la passation de marchés par le gouvernement à un tel niveau, c’est le degré de dépendance que cela crée. Phénix en est un excellent exemple, car c’est IBM qui a conçu et qui contrôle, ultimement, le système de paie; et tout changement apporté à Phénix doit se faire avec la participation d’IBM, non seulement en raison des clauses éventuelles du contrat, mais aussi parce que la compagnie possède les connaissances dont le gouvernement a besoin pour exploiter Phénix ou le réparer si quelque chose ne fonctionne pas. On entre alors dans un système qui s’autoentretient, dans lequel l’incapacité de la fonction publique fédérale à régler certains problèmes complexes persiste, et où on doit s’appuyer sur des contrats avec des entreprises spécialisées dans des services destinés à « aider » le gouvernement fédéral. Ces entreprises créent des systèmes qu’elles sont les seules à pouvoir exploiter, de sorte que le gouvernement fédéral se retrouve piégé en faisant appel à leurs services pour faire le travail dont il a besoin en ayant recours aux « fonctionnaires fantômes » inefficaces de ces multinationales.
La population canadienne a le droit de savoir si le gouvernement dépense correctement l’argent des contribuables. Le recours excessif à la sous-traitance au secteur privé nuit à notre capacité à maintenir une approche de gestion allégée et efficace du gouvernement.