Carol Hughes’ Column – Health Care Privatization is a Fool’s Errand

Canadians are understandably feeling a little anxious about health care these days. The past few years saw the Canadian health care system strain under the pressures of the Covid-19 pandemic. Doctors and nurses who did everything they could to keep our system afloat were being overworked amid the pandemic, leading to what the Canadian Medical Association referred to as “the Great Resignation.” In the years that followed, we all heard stories about, or were subject to, increased wait times, ER closures, delayed surgeries, and other serious issues within an already overburdened system. Most Canadians, understandably, just wanted their system to work. But a combination of exhaustion, corporate profit motives, and some unscrupulous provincial leaders have bent the word of the Canada Health Accord as far they could go towards privatization. And it’s going to cost us all unless Federal leadership steps up to stop it.

It’s not hyperbole to say that the door has already been open for private health care companies, and while there has always been some degree of private delivery of public health care, it’s ballooned in recent years, particularly in Conservative-run provinces. This growth in private, for-profit health care services has predominantly manifested in four distinct areas: diagnostics, such as MRI, CT, and blood test clinics; private surgical clinics, where people looking for life-changing but non-essential surgeries like knee surgery can pay to not have to wait months or years; virtual care access, essentially paying fees to private health care companies such as Maple to jump queue under the guise of redirecting patients to out-of-province doctors; and primary care clinics, who provide quick access for services for referrals and prescriptions.

In Ontario, for example, Doug Ford and Health Minister Sylvia Jones have made a point of constantly highlighting all of the private, for-profit clinics they are funding with public money to do MRIs, hip and knee replacements, cataract surgeries, and endoscopies, among other procedures. But private companies don’t do these procedures out of the goodness of their heart, they do it to make money. And this is where health care costs start to balloon, to the detriment of public health services. Last fall, the CBC, though an access to information request, found that the Ontario government is giving for-profit clinics far more money than public hospitals for identical surgeries. The Don Mills Surgical Unit Ltd., a private surgical clinic who is part of Clearpoint Health Network, which counts former PC Health Minister Christine Elliott as a board member, was charging the province $1,264 per cataract surgery, double the cost for the same surgery in public health care facilities ($508) in 2021. Similarly, they were charging $4,037 for a knee arthroscopy, against the high end of $1,692 a public hospital would charge. These clinics are also luring medical professionals away from the public system with higher salaries. This goes to prove the fact that our current medical professionals are being underpaid and should be compensated fairly in order to ensure our health care system can be strengthened.

It’s not about the nickels and dimes, though. It’s about the push to administer public health care through private clinics to starve an ailing public system to the point where it breaks. Alberta’s UCP government has been working to offload hospitals to Covenant Health, a Catholic health care provider, as they try to dismantle Alberta Health Services. BC Conservative leader John Rustad has promised a hybrid public-private health care system earlier this summer, and then proposed spending $3.2 billion less on health care than the current budget has allocated this year.

It’s incumbent on federal leadership to ensure that the provinces are spending federal dollars allocated to them through the Canada Health Accord for public health care, but that’s not what’s happening. In fact, when NDP MP Gord Johns recently when NDP MP Gord Johns recently asked the Health committee to call on for-profit health care providers to testify at the committee, and that it undertake a study on the role of the private sector in Canada’s public health care system, Conservative and Liberal MPs on the Committee voted against it.

Health care should never be a profit-driven industry. Medical debt is the leading cause of personal bankruptcy in the U.S. and emulating that failure here is a fool’s errand.

 

 

La privatisation des soins de santé est insensée

Il est compréhensible que les Canadiens se sentent un peu inquiets au sujet des soins de santé ces jours-ci. Ces dernières années, le système de santé canadien a été mis à rude épreuve par la pandémie de la COVID‑19. Les médecins et le personnel infirmier qui ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour maintenir notre système à flot ont été surchargés de travail pendant la pandémie, ce qui a conduit à ce que l’Association médicale canadienne a appelé la « grande démission ». Dans les années qui ont suivi, nous avons tous entendu parler de l’augmentation des temps d’attente, de la fermeture des urgences, du retard des opérations chirurgicales et d’autres problèmes graves au sein d’un système déjà surchargé. La plupart des Canadiens, et c’est compréhensible, voulaient simplement que leur système fonctionne. Mais l’épuisement, la recherche du profit par les entreprises et l’absence de scrupules de certains dirigeants provinciaux ont permis une interprétation de l’Accord sur la santé canadien faisant pencher la balance en faveur de la privatisation. Et cela va nous coûter cher à tous, à moins que le gouvernement fédéral ne prenne des mesures pour y mettre un terme.

Il n’est pas exagéré de dire que la porte a déjà été ouverte aux entreprises privées de soins de santé, et bien qu’il y ait toujours eu un certain degré de prestation privée de soins de santé publics, elle a explosé ces dernières années, en particulier dans les provinces dirigées par les conservateurs. Cette croissance des services de santé privés à but lucratif s’est principalement manifestée dans quatre domaines distincts : les diagnostics, tels que les cliniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM), de tomodensitométrie et d’analyses sanguines; les cliniques chirurgicales privées, où les personnes souhaitant subir des interventions chirurgicales qui changent leur vie, mais ne sont pas essentielles, comme une opération du genou, peuvent payer pour ne pas avoir à attendre des mois ou des années; l’accès aux soins virtuels, qui consiste essentiellement à payer des frais à des entreprises privées de soins de santé comme Maple pour éviter les files d’attente sous prétexte de rediriger les patients vers des médecins en dehors de la province; et les cliniques de soins primaires, qui offrent un accès rapide aux services pour les clients recommandés et les ordonnances.

En Ontario, par exemple, Doug Ford et la ministre de la Santé Sylvia Jones ont constamment mis l’accent sur toutes les cliniques privées à but lucratif qu’ils financent avec des fonds publics pour effectuer des IRM, des remplacements de la hanche et du genou, des opérations de la cataracte et des endoscopies, entre autres procédures. Mais les entreprises privées ne pratiquent pas ces procédures par pure bonté d’âme, elles le font pour gagner de l’argent. Et c’est là que les coûts des soins de santé commencent à exploser, au détriment des services publics de soins de santé. À l’automne dernier, la CBC a découvert, grâce à une demande d’accès à l’information, que le gouvernement de l’Ontario accordait aux cliniques à but lucratif beaucoup plus d’argent qu’aux hôpitaux publics pour des opérations chirurgicales identiques. La Don Mills Surgical Unit Ltd, une clinique chirurgicale privée qui fait partie du Clearpoint Health Network, dont l’ancienne ministre de la Santé progressiste-conservatrice Christine Elliott est membre du conseil d’administration, facturait à la province 1 264 $ par opération de la cataracte, soit le double du coût de la même opération dans les établissements publics de soins de santé (508 $) en 2021. De même, la clinique facturait 4 037 $ pour une arthroscopie du genou, contre 1 692 $ pour un hôpital public. Ces cliniques attirent également les professionnels de la santé qui quittent le système public en leur proposant des salaires plus élevés. Cela prouve que nos professionnels de la santé actuels sont sous-payés et devraient être rémunérés équitablement afin de garantir le renforcement de notre système de soins de santé.

Mais il ne s’agit pas d’une question de quelques sous. Il s’agit de la volonté d’administrer les soins de santé publics par l’intermédiaire de cliniques privées afin d’affamer un système public en difficulté jusqu’à ce qu’il s’effondre. Le gouvernement du Parti conservateur uni (PCU) de l’Alberta s’efforce de délester la charge des soins des hôpitaux à Covenant Health, un prestataire de soins de santé catholique, alors qu’il tente de démanteler les services de santé publics de l’Alberta. Le chef conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, a promis un système de santé hybride public-privé au début de l’été, puis a proposé de dépenser 3,2 milliards de dollars de moins pour les soins de santé que ce que le budget actuel prévoit pour cette année.

Il incombe au gouvernement fédéral de veiller à ce que les provinces dépensent les fonds fédéraux qui leur sont alloués dans le cadre de l’Accord sur la santé canadien pour les soins publics de santé, mais ce n’est pas ce qui se passe. En fait, lorsque le député néo-démocrate Gord Johns a récemment demandé au Comité de la santé d’inviter les fournisseurs de soins de santé à but lucratif à témoigner devant le comité et d’entreprendre une étude sur le rôle du secteur privé dans le système de santé public du Canada, les députés conservateurs et libéraux de ce comité ont voté contre. 

Les soins de santé ne devraient jamais être une industrie axée sur le profit. La dette médicale est la principale cause de faillite personnelle aux États-Unis et il serait insensé d’imiter cet échec dans notre pays.

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