Carol Hughes’ Column – Loblaws is Once Again at the Centre of Alleged Anti-Competitive Behaviour

To say that a significant portion of Canadians are getting fed up with Loblaws’ chain of grocery stores is, at this point, underselling customers’ frustrations with the grocery giant. According to Statistics Canada, grocery prices have risen by 21.4 percent over the past three years, a painful rise that salaries haven’t come close to keeping up with. While Loblaws maintains they had no choice but to raise prices to astronomical levels for consumers, another “no choice” situation is sparking questions about potential anti-competitive behaviour.

Loblaws and their chains of grocery stores have become the ire of enough people that, according to a recent Leger poll, 18 percent of Canadians are either personally participating in a boycott of the giant or have someone in their household doing so.  And while the company continues to maintain raising food prices was the only option they had, the fact that the company has almost doubled its profit margin in the last five years begs to differ.

So, at that point, it would be pretty brazen for a company that maintains 27 percent of the market share of Canadian grocery sales to further try and limit customers’ competitive choice, wouldn’t it? That’s the accusation thrown at the company by telecom and media firm Québecor’s CEO Pierre-Karl Péladeau about what’s on offer at The Mobile Shop, Loblaws’ in-store mobile phone kiosk.

Some may remember Mr. Péladeau’s brief stint as the Leader of the Parti Québécois in 2015/16. He’s the son of Québecor’s founder and was the previous owner of Sun Media Corporation. He has levied an accusation of anti-competitive behaviour against Loblaws for prematurely ending its contract with Québecor in favor of offering only Glentel products. Glentel, for those unfamiliar, is a company jointly owned by Rogers and BCE Inc. (Bell Canada), two companies who are no strangers to accusations of anti-competitive behaviour themselves. Glentel operates mobile phone stores such as Wireless Wave.

While The Mobile Shop currently offers products and services from seven providers in its 180 locations, Québecor’s accusation paints a picture of a company working towards gouging Canadians even further while lining their own pockets with an exclusivity deal for a joint venture owned by Canada’s largest telecom companies. The Competition Bureau should conduct a comprehensive investigation into these allegations, especially if it’s designed to help the market dominance of Loblaws, Bell, and Rogers and further restrict competition, not for the benefit of the Pierre-Karl Péladeau’s of the world, but for the benefit of consumers.

It wouldn’t even be the only investigation the Competition Bureau is conducting currently into Loblaws. Just this week, they announced they are conducting an investigation into Loblaws and Sobeys for allegedly using property controls in lease agreements to limit who can use lands. This is allegedly done through restrictive covenants in contracts and exclusivity clauses in lease agreements designed to restrict or exclude competitors, which may give them, according to the Competition Bureau “the ability to exclude actual or potential competitors from selling food products within certain geographic areas or to dictate the terms upon which they carry on business.” We witnessed this in Elliot Lake when No Frills (owned by Loblaws) relocated, preventing competitors from moving into their previous location.

While it is not clear whether the Competition Bureau will take up this call to investigate Loblaws and Glentel for potential anti-competitive behaviour, what is clear is that the government does have the power to further regulate the grocery industry if they won’t conduct themselves in a manner that benefits consumers. Time and time again though, this government, as well as governments before it, have rubber stamped mergers and acquisitions that allow these companies to grow into anti-consumer behemoths. This is exactly what happened with the Rogers-Shaw deal last year, which caused prices to rise by an average of $5 for wireless customers since the deal was finalized. A small amount, to be sure, but Rogers promised to remain competitive, and then immediately decided they didn’t need to once the deal was approved.

At a certain point, it starts to feel like a joke when multiple companies accused of anti-competitive behaviour start joining forces.

 

 

Loblaws est encore une fois au cœur d’un présumé comportement anticoncurrentiel

À ce stade-ci, dire qu’une part importante de la population canadienne en a assez de la chaîne d’épiceries Loblaws ne suffit pas à bien rendre compte de l’irritation des clients à l’égard du géant de l’alimentation. Selon Statistique Canada, le prix des aliments a augmenté de 21,4 % au cours des trois dernières années, une hausse pénible que les salaires sont loin de suivre. Loblaws affirme n’avoir eu d’autre choix que d’augmenter les prix qui sont devenus astronomiques, mais une autre situation « sans autre choix » suscite des questions sur un possible comportement anticoncurrentiel. 

Loblaws et sa chaîne d’épiceries se sont attiré la colère d’un grand nombre de gens. En effet, d’après un récent sondage Leger, 18 % des Canadiens ou un membre de leur ménage boycottent le géant. Même si l’entreprise continue de soutenir qu’elle n’avait d’autre choix que d’augmenter le prix des aliments, le fait que sa marge bénéficiaire ait presque doublé au cours des cinq dernières années prouve le contraire.

Il serait donc très effronté de la part d’une entreprise qui détient 27 % des parts du marché de l’alimentation au Canada d’essayer de limiter encore plus le choix des consommateurs, n’est-ce pas? Voilà pourtant l’accusation que Pierre-Karl Péladeau, président et chef de direction de l’entreprise médiatique et de télécommunication Québecor, a lancée au sujet de la Boutique Mobile, le kiosque de téléphonie cellulaire dans les magasins Loblaws.

Certains se souviendront peut-être du bref passage de M. Péladeau à la tête du Parti Québécois en 2015‑2016. Il est le fils du fondateur de Québecor et ancien propriétaire de la Sun Media Corporation. Il a accusé Loblaws de comportement anticoncurrentiel pour avoir mis fin prématurément à son contrat avec Québecor afin d’offrir uniquement les produits Glentel. Pour ceux qui ne le savent pas, Glentel appartient à Rogers et à BCE Inc. (Bell Canada), deux sociétés qui ont elles-mêmes l’habitude des accusations de comportement anticoncurrentiel. Glentel gère des magasins de téléphonie cellulaire comme Wireless Wave.

À l’heure actuelle, la Boutique Mobile offre les produits et les services de sept fournisseurs dans ses 180 kiosques. Toutefois, dans ses accusations, Québecor décrit une entreprise qui cherche à escroquer encore plus les Canadiens, tout en se remplissant les poches au moyen d’une entente d’exclusivité avec une coentreprise détenue par les plus grandes sociétés de télécommunication du Canada. Pour le bien des consommateurs, et non dans l’intérêt des Pierre-Karl Péladeau de ce monde, le Bureau de la concurrence devrait mener une enquête approfondie sur ces allégations, en particulier si l’objectif de Loblaws, de Bell et de Rogers est d’étendre leur domination du marché et de limiter encore plus la concurrence.

Il ne s’agirait même pas de la seule enquête du Bureau de la concurrence sur Loblaws. Pas plus tard que cette semaine, le Bureau a annoncé qu’il enquêtait sur Loblaws et Sobeys, qui aurait eu recours aux contrôles de propriété dans les contrats de location pour restreindre l’utilisation des terrains. Pour ce faire, ces deux sociétés utiliseraient les clauses restrictives dans les contrats et les clauses d’exclusivité dans les contrats de location qui visent à restreindre ou à exclure des concurrents, ce qui leur donnerait, selon le Bureau de la concurrence, « la possibilité d’empêcher leurs concurrents réels ou potentiels de vendre des produits alimentaires dans certaines zones géographiques ou de dicter les conditions dans lesquelles elles exercent leurs activités ». Nous avons été témoin de ce procédé à Elliot Lake, lorsque No Frills (qui appartient à Loblaws) a déménagé et empêché ses concurrents de s’installer dans son ancien emplacement.

Il est difficile de déterminer si le Bureau de la concurrence enquêtera sur ce présumé comportement anticoncurrentiel de Loblaws et de Glentel, mais il est évident que le gouvernement a le pouvoir de réglementer l’industrie de l’alimentation si ses intervenants ne se comportent pas d’une manière qui avantage les consommateurs. Toutefois, ce gouvernement et ses prédécesseurs ont à maintes reprises approuvé des fusions et des acquisitions qui ont permis à ces entreprises de devenir des monstres opposés aux intérêts des consommateurs. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit l’année dernière lorsque Rogers et Shaw ont conclu une entente : les prix des services sans fil ont par la suite augmenté de 5 $ en moyenne. Il s’agit d’une petite somme, mais la société Rogers avait promis de demeurer concurrentielle, pour ensuite immédiatement changer d’idée une fois l’entente approuvée. 

À un certain moment, on a l’impression que la situation tourne à la farce lorsque de multiples entreprises accusées de comportement anticoncurrentiel commencent à unir leurs forces.

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