Carol Hughes’ Column – Methane Draft Regulations a Start, but More Needed to Reduce Emissions

Last week, world leaders came together for the United Nation’s ongoing climate conference, the Conference of the Parties (COP28) to debate how we reach reductions in emissions targets under the Paris Agreements. While agreements reached at these conferences are important, the proof is in the pudding, because promising action on climate change and actually doing the hard work needed to reduce our own carbon emissions are two very different things.

Two years ago, at the COP26 summit, the Government of Canada signed an agreement for a Global Methane Pledge, designed to create a framework to reduce methane gas emissions. Methane traps 80 times more heat than carbon dioxide while in the atmosphere but has a much shorter half-life (10.5 years for methane versus 120 years for CO2). Methane has a significant impact on our ability to fight climate change, representing around 30% of the current rise in global temperatures, according to the International Energy Agency. It should also, theoretically, be easier to deal with, as the majority of methane is emitted during the production and transport of coal, natural gas, and oil.

Two long years after that pledge, we finally have draft details of the government’s methane reduction plan that seeks to reduce Canada’s methane emissions from the oil and gas sector from 2012 levels by 75 percent by 2030. The government plans on doing this by eliminating routine venting and flaring of oil and gas infrastructure, which causes a significant amount of methane to be released into the atmosphere. Venting and flaring is the act of releasing or burning the byproducts of the oil extraction process, predominantly natural gas. Gas leaks are also quite common in oil production and are a significant emitter of methane. According to the World Bank, the amount of gas burned to flaring worldwide could power the entirety of sub-Saharan Africa.

These new proposed regulations come at a time when Canada is being singled out as having the worst climate record in the G7, with greenhouse gas emissions rising rather by 2.1 percent in 2022, predominantly from increases in oil and gas production. While this government has consistently touted its efforts in reducing greenhouse gas emissions, they continue to grow.

Much of the government’s focus on reducing emissions from the largest emitters, oil and gas producers, has been on funding carbon capture, utilization and storage (CCUS). The CCUS approach fundamentally hands oil and gas companies hundreds of millions of dollars in subsidies to build technology to capture carbon emissions that has yet to be proven to work at a large scale in the real world. It’s expensive and lets major emitters off the hook. While there may be a use case for CCUS, reducing our dependance on fossil fuels should be the ultimate goal. Continuing with the status quo isn’t going to work. We need to ensure that Canada’s oil and gas sector is actually working to reduce emissions. Forcing them to reduce their methane emissions is at least a start. 

It’s good to finally have those draft regulations in place for methane reduction, but it does feel like it’s a day late and a dollar short. Canada’s emissions reduction plan calls for a 110 megatonne reduction from the oil and gas sector by 2030, and sensible regulations need to be put in place to accomplish this. Additionally, Environment and Climate Change Canada are accepting feedback on their draft regulations on methane until mid-February. Stringent methane reduction regulations can ensure we actually start doing our part to fight climate change, but we must ensure those regulations aren’t weakened by the time actual legislation is tabled, particularly through lobbying by the industry.

Canada can no longer be seen as a laggard on reducing carbon emissions. Methane regulation is needed now more than ever, and can help us achieve net zero by 2050, but that work cannot be delayed any longer.

 

 

Le projet de règlements sur le méthane est un début, mais il faut aller plus loin pour réduire les émissions

Au cours de la semaine dernière, des dirigeants mondiaux ont participé à la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la Conférence des Parties (COP28), pour débattre de la manière dont nous atteindrons les objectifs de réduction des émissions en vertu de l’Accord de Paris. Même si les ententes découlant des conférences sont importantes, la preuve est faite. Dans ce cas-ci, promettre d’agir à l’égard des changements climatiques et faire le dur travail nécessaire pour aider à réduire nos propres émissions de carbone sont deux choses bien différentes.

Il y a deux ans, au sommet de la COP26, le gouvernement du Canada a signé une entente en appui à un engagement mondial sur le méthane, visant à créer un cadre pour réduire les émissions de gaz de méthane. Le méthane piège 80 fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone lorsqu’il se trouve dans l’atmosphère, mais il a une demi-vie beaucoup plus courte (10,5 ans par rapport à 120 ans pour le CO2). Il a un grand effet sur notre capacité de lutter contre les changements climatiques, puisqu’il représente environ 30 % de la hausse actuelle des températures mondiales, selon l’Agence internationale de l’énergie. En théorie, il devrait aussi être plus facile à traiter, car la plus grande partie du méthane est émis lors de la production ainsi que du transport du charbon, du gaz naturel et du pétrole.

Deux longues années après la signature de cette entente, nous connaissons enfin les détails préliminaires du plan de réduction de méthane du gouvernement, qui vise à réduire de 75 % d’ici 2030 les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier du Canada par rapport aux niveaux de 2012. Le gouvernement prévoit y parvenir en éliminant la ventilation et le torchage courants des infrastructures pétrolières et gazières, qui font en sorte qu’une grande quantité de méthane est relâchée dans l’atmosphère. La ventilation et le torchage consistent à émettre ou à brûler les sous-produits du processus d’extraction du pétrole, principalement du gaz naturel. Les fuites de gaz, aussi assez répandues lors de la production pétrolière, sont un émetteur important de méthane. Selon la Banque mondiale, la quantité de gaz brûlé en torchère dans le monde entier pourrait permettre d’alimenter en énergie l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

Les nouveaux règlements proposés interviennent à un moment où le Canada est pointé du doigt comme ayant le pire bilan climatique du G7, alors que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 2,1 % en 2022, principalement en raison de l’augmentation de la production de pétrole et de gaz. Même si le gouvernement ne cesse de marteler qu’il prend des initiatives en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le pays en produit toujours plus.

Dans le cadre de ses initiatives de réduction des émissions provenant des plus grands émetteurs, soit les producteurs de pétrole et de gaz, le gouvernement se concentre surtout sur le financement du captage, de l’utilisation ainsi que du stockage du carbone (CUSC). L’approche de CUSC consiste à accorder aux sociétés pétrolières et gazières des centaines de millions de dollars en subventions pour leur permettre de mettre au point une technologie de captage des émissions de carbone, dont le fonctionnement à grande échelle n’a pas encore été prouvé concrètement. Une telle approche coûte cher et permet aux grands émetteurs de s’en tirer à bon compte. Même s’il est possible d’utiliser le CUSC, la diminution de notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles devrait être l’objectif ultime. Le maintien du statu quo ne fonctionnera pas. Nous devons faire en sorte que les intervenants du secteur pétrolier et gazier au Canada sont à l’œuvre pour réduire les émissions. 

Le fait que nous ayons enfin une ébauche de règlements sur la réduction du méthane est une bonne chose, mais il est regrettable que cela ait pris autant de temps.  Dans son plan de réduction des émissions du Canada, le gouvernement lance un appel à une réduction de 110 mégatonnes des émissions du secteur pétrolier et gazier d’ici 2030, et il lui faut mettre en place des règlements raisonnables pour sa réalisation. De surcroît, Environnement et Changement climatique Canada accepte les commentaires sur le projet de règlements sur le méthane jusqu’à la mi-février. Avec des règlements stricts en matière de réduction du méthane, nous pourrons commencer à contribuer à la lutte contre les changements climatiques, mais nous devons veiller à ce que ces règlements ne soient pas affaiblis lorsque le projet de loi sera réellement déposé, en particulier par l’entremise de pressions exercées par les intervenants de l’industrie.

Les Canadiens ne peuvent plus être perçus comme des traînards pour ce qui est de la réduction des émissions de carbone. Des règlements sur le méthane sont nécessaires, maintenant plus que jamais, et peuvent nous aider à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, mais le travail ne peut plus être repoussé.

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