While many of us were just getting back into the swing of things following the holiday season, the news broke on January 6th that the Prime Minister was resigning, and he prorogued Parliament, shutting down debate, ending bills, and leaving Canada in a rudderless state at a vital time in our history. With the serious threat of tariffs from U.S. President-Elect Trump, where does that leave Canadians, and what can we expect in the coming months?
Much has been written about the Prime Minister’s resignation. While he still remains the Prime Minister until a new Liberal leader has been chosen, it creates an obvious void, where our national leader no longer feels like he’s leading anything. In another time, this may have been a rational thing to do for an increasingly unpopular PM. He’s had plenty of time to contemplate his exit, but it’s obvious that this should have been done sooner.
Down in the polls and facing a revolt from his own party and following a series of significant by-election losses in traditionally Liberal-friendly ridings, he had little room left to maneuver. That last sentence could have been written in June, August, or October of last year. While certainly less insane than the previous time January 6th became a noteworthy date, when the U.S. Capitol was attacked prior to President Biden’s certification, the decision may well cement Trudeau’s legacy as a person who has lofty ideas but always refuses to plan ahead. Now, we’re a week or two away from seeing if Trump’s economic threats to Canada bear fruit while the Liberal Party decides who they want to replace him with to try and correct course.
Those threats, a 25 percent tariff on goods imported from Canada to the U.S., are really going to hurt people on both sides of our shared border for no logical reason. There’s some vague gesturing from Trump that it has something to do with our border, but he’s put forward no concrete measures that would make him reconsider. It’s all gut feeling. At a time when the cost of essentials like food and lodging remain sky-high, this threat isn’t going to “Make America Great Again,” it’s going to cost Americans as much as Canadians, possibly more. The list of items we are set to tariff in retaliation include American steel products, ceramics, glassware, and a variety of plastic products, among other items. Those will hurt, but we produce many of those items on our own. Americans are going to find out quickly that increased costs on lumber, crude oil, car parts, critical minerals, and energy will cut into their spending significantly. Tariffs can be an effective tool to target certain markets, but blanket tariffs hurt everyone. Perhaps Canada should additionally consider tariffs on non-union made vehicles to hit back against a certain unelected billionaire who uses his social media platform to push this stupid agenda.
Given the uncertainty that has been created by the resignation of the Prime Minister, the reaction has been…let’s say inconsistent…from both federal and provincial leaders. While the federal Liberals have carved out those proposed retaliatory tariffs, it’s a grab bag of items rather than the American approach of applying it to any items coming over the border. Pierre Poilievre seems to be mostly mum. He’s made some weird comments about building data centres for tech giants like Meta and Google out of one side of his mouth while decrying corporate welfare out of the other. Doug Ford, who once said his support for Trump “wouldn’t waver” has been on the American TV circuit trying to argue against his buddy’s devastating economic plans. And Alberta Premier Danielle Smith, never one to be outdone, flew to Mar-a-Lago last weekend to bend the knee to Trump and, for some reason, Kevin O’Leary, to speak about oil carveouts.
We aren’t dealing with a rational person who would listen to our concerns and work constructively with us, we’re talking about Trump, who spent his last campaign falsely talking about immigrants eating pets and discussed Hannibal Lecter like he was an actual person. He campaigned on bringing down prices for essentials, then immediately reversed course once the ballots were counted. We need to be prepared to meet his tariffs head on if necessary and keep some things off of the table in the event that we need to escalate. Canada has the critical minerals, energy, lumber, and other important goods they need. We need to have challenges under the Canada US Mexico Agreement (CUSMA) prepared now, to put in effect if needed. And we need to be prepared to diversify our trading partners, perhaps very publicly.
Henry Kissinger once said that “America has no permanent friends or enemies, only interests.” As their largest trading partner and consistent ally during our shared history, I don’t believe this to be true. We’ve had significant differences in opinion (Vietnam, Iraq War, universal health care) but have always managed a friendly relationship. But Americans need to know that their incoming President-elect isn’t doing them any favours and that Canada won’t be pushed around.
Le premier ministre démissionne et Trump menace d’imposer des droits de douane : 2025 commence en force
Alors que beaucoup d’entre nous se remettaient à peine du temps des Fêtes, nous avons appris le 6 janvier que le premier ministre démissionnait et qu’il prorogeait le Parlement. Cette décision a mis fin aux débats et aux projets de loi et a laissé le Canada sans gouvernail à une période cruciale de son histoire. Avec la menace sérieuse de droits de douane brandie par le président américain élu Trump, où en sont les Canadiens et à quoi pouvons-nous nous attendre dans les prochains mois?
La démission du premier ministre a fait couler beaucoup d’encre. Bien qu’il reste premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau chef libéral soit choisi, cette décision crée un vide évident, dans la mesure où nous n’avons plus l’impression que notre chef national dirige quoi que ce soit. À un autre moment, cette décision aurait pu être rationnelle pour un premier ministre de plus en plus impopulaire. Il a eu amplement le temps de réfléchir à son départ, mais il est évident qu’il aurait fallu le faire plus tôt.
En baisse dans les sondages, à l’origine d’une révolte au sein de son propre parti et aux prises avec une série de pertes importantes lors d’élections partielles dans des circonscriptions traditionnellement favorables aux libéraux, il lui restait très peu de marge de manœuvre. Cette dernière phrase aurait pu être écrite en juin, en août ou en octobre de l’année dernière. Bien que ce 6 janvier soit certainement moins notable que la dernière fois où il est devenu une date significative, c’est-à-dire lorsque le Capitole des États-Unis a été attaqué avant la certification de la victoire du président Biden, cette décision pourrait bien consolider l’héritage de M. Trudeau en tant que politicien aux idées nobles, mais qui refuse toujours de planifier d’avance. Dans une semaine ou deux, nous verrons si les menaces économiques de M. Trump à l’égard du Canada se concrétiseront, pendant que le Parti libéral décidera par qui il remplacera le premier ministre pour tenter de rectifier le tir.
Ces menaces, qui consistent à imposer des droits de douane de 25 % sur les produits importés du Canada vers les États-Unis, vont réellement nuire aux habitants des deux côtés de notre frontière commune, sans aucune raison logique. M. Trump prétend vaguement que cela a un rapport avec notre frontière, mais il n’a proposé aucune mesure concrète susceptible de le faire changer d’avis. Il semble fonder ses décisions sur son intuition. À une époque où le coût des produits de première nécessité, comme la nourriture et le logement, reste très élevé, cette menace ne va pas « rendre à l’Amérique sa grandeur », elle va plutôt entraîner des coûts qui pourraient s’avérer plus élevés pour les Américains que pour les Canadiens. La liste des produits que nous allons frapper de droits de douane en représailles comprend, entre autres, des produits américains fabriqués en aluminium, en céramique, en verre et en plastique. Ces droits vont nous nuire, mais nous produisons nous-mêmes un grand nombre de ces produits. Les Américains vont rapidement se rendre compte que l’augmentation des coûts du bois d’œuvre, du pétrole brut, des pièces détachées automobiles, des minéraux essentiels et de l’énergie va réduire considérablement leur pouvoir d’achat. Les droits de douane peuvent être un outil efficace pour cibler certains marchés, mais les droits de douane généralisés nuisent à tout le monde. Le Canada devrait aussi envisager d’imposer des droits de douane sur les véhicules fabriqués par des entreprises non syndiquées afin de répliquer à un certain milliardaire non élu qui utilise sa plateforme de médias sociaux pour promouvoir ce programme ridicule.
Compte tenu de l’incertitude créée par la démission du Premier ministre, la réaction a été, à tout le moins incohérente, tant de la part des dirigeants fédéraux et provinciaux. Bien que les libéraux fédéraux aient prévu l’imposition de certains droits de douane en guise de représailles, seul un ensemble d’articles est visé, contrairement à l’approche américaine qui consiste à appliquer ces droits à tous les articles traversant la frontière. Pierre Poilievre se fait discret. Il a évoqué la construction de centres de données pour des géants de la technologie comme Meta et Google tout en critiquant l’aide sociale aux entreprises. Doug Ford, qui a déjà déclaré que son soutien à Trump « ne faiblirait pas », s’est rendu sur les plateaux de télévision américains pour tenter de s’opposer aux plans économiques dévastateurs de son compagnon. Danielle Smith, première ministre de l’Alberta, qui n’est jamais en reste, s’est rendue à Mar-a-Lago la semaine dernière pour s’agenouiller devant Trump et, pour une raison ou une autre, devant Kevin O’Leary, afin de parler de l’exclusion des produits pétroliers.
Nous n’avons pas affaire à une personne rationnelle qui écouterait nos préoccupations et travaillerait de manière constructive avec nous. Il s’agit de Donald Trump, qui a passé sa dernière campagne à affirmer à tort que des immigrants mangent des animaux domestiques et à parler d’Hannibal Lecter comme s’il s’agissait d’une personne réelle. Il a fait campagne sur la baisse des prix des produits de première nécessité, puis a immédiatement fait marche arrière une fois les bulletins de vote dépouillés. Nous devons être prêts à faire face à ses droits de douane si nécessaire et à garder certains atouts dans notre manche au cas où nous devrions recourir à l’escalade. Le Canada possède les minéraux essentiels, l’énergie, le bois et d’autres biens importants dont les Américains ont besoin. Nous devons préparer dès à présent les contestations au titre de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) pour pouvoir les faire valoir au besoin. Nous devons également être prêts à diversifier nos partenaires commerciaux et à le faire très publiquement.
Henry Kissinger a dit un jour que « l’Amérique n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents, seulement des intérêts ». En tant que premier partenaire commercial et allié constant au cours de notre histoire commune, je ne crois pas que ce soit vrai. Nous avons eu des divergences d’opinions importantes (Vietnam, guerre en Irak, système de santé universel), mais nous avons toujours entretenu des relations amicales. Néanmoins, les Américains doivent savoir que leur futur président élu ne leur fait pas de cadeaux et que le Canada ne se laissera pas faire.