Carol Hughes’ Column – Prime Ministers Admission on Broken Electoral Reform Promise is Frustrating

On October 1st, the Prime Minister made an astonishing admission that hasn’t made much of a ripple on most mainstream Canadian media. That day, he appeared on Liberal MP Nathaniel Erskine-Smith’s Uncommons podcast to discuss his thoughts on the next election, and what he sees as the successes and failures of his government since he became Prime Minister in 2015. While much of the conversation didn’t provide much insight beyond a long-form conversation between two Liberal MPs leaning into talking points, it was the question about what the Prime Minister saw as his biggest failure that was by far the most interesting part.

“There have been challenges and mistakes made over nine years,” asks Erskine-Smith. “You reflect on some of your successes there, and what you see as what you want to leave and make an impact on the country through your decision-making. What do you see as ‘if I could have that one back, I would do it differently the next time’?”  The Prime Minister, without hesitation, stated “electoral reform.”

From there, the Prime Minister delves into his supposed concerns around populism and polarization, while admitting the core of the problem with our current system. “The winner-take-all version of first-past-the-post that we have right now, where you could get elected for 100 percent of people in your riding with 30, 32 percent of the vote if it’s divided amongst other parties is not just devaluing the votes of so many others, but it’s giving you a false sense of being the only legitimate voice for your community,” the Prime Minister opined. And on this line of reasoning, I am certain I and many other proponents for electoral reform would agree. The problem is his reasoning on Uncommons hasn’t matched up with his actions on electoral reform since coming to office in 2015.

If we think back to the 2015 election, the Prime Minister was pushing a simple but important narrative against an increasingly unpopular Conservative Prime Minister, Stephen Harper. “We are committed to ensuring that the 2015 election will be the last federal election using first-past-the-post” was what was promised to Canadians, and ultimately never delivered. It’s curious looking back on that time, because even though the Liberals made that promise to Canadians, it was abandoned not because the House of Commons couldn’t abide that promise, but because the Prime Minister wouldn’t.

Their promise in 2015 was to introduce electoral reform legislation within 18 months of forming government, following the recommendations of an all-party parliamentary committee to study the most effective ways to reform our electoral system. On December 1st, 2016, that committee, which was comprised of all parties, with the Liberals in a plurality but not majority, recommending a referendum on electoral reform and giving the decision back to Canadians. The committee also recommended some form of proportional representation be put on the ballot, which was not the system the Liberals had favoured at the time, preferring some form of ranked balloting system. In their supplemental report, the Liberals argued against a national referendum, and have broadly stated that there was no consensus for a system, despite the committee report producing a consensus decision. Putting this important matter to Canadians, by way of referendum, may have meant that 2015 would not have been the last election to use first-past-the-post, but it would have meant Canadians making the choice for themselves. 

One of the odd things about his appearance in Uncommons is that he seems to be genuinely truthful in his response. He openly states “even though I had been very clear with caucus and at the Liberal convention in 2012 how much I am opposed to the idea of proportional representation, it was something I had to leave a little bit of a door open to, and unfortunately, because of that, it got further, and people realized, no, I was not going to let that happen.” Polling from that period also showed electoral reform was popular. Ipsos showed that 73% of Canadians wanted a national referendum on electoral reform in a poll conducted in May 2016.

The Prime Minister may regret not moving forward on electoral reform, but it’s the Canadian electorate who lost the chance to make their voice heard.

 

 

L’aveu du premier ministre sur la promesse de réforme électorale brisée est frustrant

Le 1er octobre, le premier ministre a fait un aveu étonnant qui n’a pas eu beaucoup d’effet sur la plupart des grands médias canadiens. Ce jour-là, il a participé au balado Uncommons du député libéral Nathaniel Erskine-Smith pour discuter de ses réflexions sur la prochaine élection et de ce qu’il considère comme les réussites et les échecs de son gouvernement depuis qu’il est devenu premier ministre en 2015. Bien qu’une grande partie de la conversation n’ait pas fourni beaucoup d’informations au-delà d’une longue conversation entre deux députés libéraux s’appuyant sur des points de discussion, la question de ce que le premier ministre considérait comme son plus grand échec était de loin la partie la plus intéressante.

« Il y a eu des défis et des erreurs sur neuf ans », commente Erskine-Smith. « Vous vous penchez sur certaines de vos réussites et sur ce que vous souhaitez laisser pour avoir un impact sur le pays à travers vos prises de décision. Selon vous, qu’est-ce que vous auriez fait différemment si vous en aviez l’occasion? »  Sans hésiter, le premier ministre a déclaré « la réforme électorale ».

Puis, le premier ministre se penche sur ses préoccupations présumées concernant le populisme et la polarisation, tout en admettant le cœur du problème de notre système actuel. « La version du scrutin uninominal majoritaire à un tour que nous avons à l’heure actuelle, où vous pourriez être élu pour 100 % des gens de votre circonscription avec 30, 32 % des votes s’il est divisé entre les autres partis, ne fait pas que dévaluer les votes de tant d’autres, mais cela vous donne un faux sentiment d’être la seule voix légitime de votre communauté », a déclaré le premier ministre. Et sur ce raisonnement, je suis certain que moi et de nombreux autres partisans de la réforme électorale serions d’accord. Le problème est que son raisonnement sur Uncommons n’a pas concordé avec ses actions sur la réforme électorale depuis son entrée en fonction en 2015.

Si nous revenons à l’élection de 2015, le premier ministre défendait un discours simple, mais important face à un premier ministre conservateur de plus en plus impopulaire, Stephen Harper. « Nous nous engageons à faire en sorte que l’élection de 2015 soit la dernière élection fédérale utilisant le scrutin uninominal majoritaire à un tour ». Ce fut la promesse qui a été faite aux Canadiens, et en fin de compte, elle n’a jamais été réalisée. C’est curieux de revenir sur cette période, car même si les libéraux ont fait cette promesse aux Canadiens, elle a été abandonnée non pas parce que la Chambre des communes ne pouvait pas la respecter, mais parce que le premier ministre ne l’a pas tenue.

Leur promesse en 2015 était d’introduire une loi sur la réforme électorale dans les 18 mois suivant la formation du gouvernement, conformément aux recommandations d’un comité parlementaire de tous les partis pour étudier les moyens les plus efficaces de réformer notre système électoral. Le 1er décembre 2016, ce comité, qui était composé de tous les partis, avec les libéraux en majorité relative, mais pas la majorité absolue, recommandait un référendum sur la réforme électorale et rendait la décision aux Canadiens. Le comité a également recommandé qu’une forme de représentation proportionnelle soit mise sur le vote, ce qui n’était pas le système que les libéraux avaient favorisé à l’époque, préférant une forme de système de vote préférentiel. Dans leur rapport supplémentaire, les libéraux ont plaidé contre un référendum national et ont largement déclaré qu’il n’y avait pas de consensus pour un système, malgré le rapport du comité produisant une décision consensuelle. Le fait de mettre cette question importante aux Canadiens, au moyen d’un référendum, aurait peut-être signifié que 2015 n’aurait pas été la dernière élection à utiliser le scrutin uninominal majoritaire à un tour, mais que les Canadiens auraient fait le choix pour eux-mêmes.

L’une des choses étranges de son apparence dans Uncommons est qu’il semble sincère dans sa réponse. Il déclare ouvertement que « même si j’avais été très clair avec le caucus et lors du Congrès libéral de 2012, sur mon opposition à l’idée de la représentation proportionnelle, j’ai dû laisser une petite porte ouverte, et malheureusement, à cause de cela, les choses ont avancé, et les gens ont réalisé que non, je n’allais pas laisser cela se produire ». Le sondage de cette période a également montré que la réforme électorale était populaire. Ipsos a montré que 73 % des Canadiens voulaient un référendum national sur la réforme électorale dans un sondage mené en mai 2016.

Le premier ministre peut regretter de ne pas aller de l’avant avec la réforme électorale, mais c’est l’électorat canadien qui a perdu la chance de faire entendre sa voix.

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