In the first week of September, following Labour Day, New Democrats formally ended the Supply and Confidence Agreement with the governing Liberals. While some observers seemed shocked by the deal breaking when it did, others seemed to have been surprised that it didn’t happen sooner. But what seems lost in the conversation is that the lead up to this decision didn’t happen overnight, and that while both parties may have found some common ground, it’s obvious that there were clear policy divisions that eventually came to a head after two-and-a-half years of efforts to cooperate.
The Supply and Confidence Agreement reached between our two parties was always about extracting clear policy gains while ensuring some degree of stability for the government in a minority situation. Coming off the back of the 2021 election, which was called by the Prime Minister without a clear reason only two years after the previous one, Parliament returned with what looked like the same makeup of the one before with a few rearranged deck chairs. For many people looking in from the outside, it didn’t feel necessary. The House of Commons was in the same minority situation it was in following the 2019 election. The only thing that was clear was that Canadians were tired of pointless political games and wanted to see their Parliament function. So, after a few months of negotiations, New Democrats agreed to provide that stability in exchange for prioritizing a number of policy goals that would be beneficial to Canadians.
So, what was negotiated and what was gained through this agreement? There are a number of significant policies that Canadians can be happy about. We negotiated ten paid sick days per year for federally-regulated workplaces – a necessity in a post-Covid world. Those federally regulated workplaces are also now free of the threat of replacement workers (scabs), given that we were finally able to have anti-scab legislation passed. We passed the Sustainable Jobs Act, ensuring that we create jobs in the net zero economy. We pushed forward with a dental care plan that is now accessible by 2.4 million Canadians, with government estimates showing the program will cover 9 million Canadians once fully implemented. We created a school food program that, once negotiated with the provinces, would ensure that children can get nutritious meals in schools. We’ve managed to get a number of significant housing initiatives passed, such as extending the Rapid Housing Initiative and topping up the Canada Housing Benefit. We’ve secured funding for a co-developed Urban, Rural, and Northern Indigenous Housing Strategy and a Red Dress Alert system.
While we’ve used the deal to advance clear goals, there are some that have not crossed the finish line, and others that aren’t what New Democrats had hoped for. We’ve been consistent, as was the Supply and Confidence Agreement, that we would move forward with a pharmacare plan by the end 2023. The government didn’t take that deadline seriously, and didn’t table legislation until February of this year. The government clearly did not prioritize one of the key aspects of the deal. We agreed to electoral reform legislation that would extend voting days and allow people to vote at any polling station. That bill, C-65, has only completed second reading. We also negotiated the tabling of a bill to establish national long–term care standards – the government has yet to table legislation, as it seems they have no interest in the matter at all, despite some of the horrifying details we witnessed during the pandemic.
All this is to say that we had clear goals in mind, and while we understood that the government may not be prioritizing the same issues as New Democrats, we would support them on matters of confidence if it felt like those goalposts were moving forward. But given where we are at, it appears the Liberals did not feel the need to prioritize what we agreed to. By the end of this summer, they were prioritizing binding arbitration for rail workers instead of allowing collective bargaining to unfold naturally. As a party that prioritizes workers’ rights, it became increasingly clear that our paths did not necessarily align.
This does not mean an election is imminent. What it does mean, is that the government will need to work harder than ever to secure support for their agenda in Parliament, either through us or another party. New Democrats remain committed to rolling up our sleeves to get things done and will continue to support legislation we agree with.
Fin de l’entente de soutien et de confiance
Au début de septembre, juste après la fête du Travail, les néo-démocrates ont officiellement mis fin à leur entente de soutien et de confiance avec le gouvernement libéral. Si certains observateurs ont semblé choqués par la nouvelle, d’autres semblaient plutôt surpris que cette rupture n’ait pas eu lieu avant. Toutefois, on semble perdre de vue que cette rupture n’est pas survenue du jour au lendemain. Les deux partis avaient peut-être trouvé un terrain d’entente, mais il existait manifestement des divisions politiques qui ont fini par atteindre leur point culminant au bout de deux années et demie d’efforts pour collaborer.
Le but de l’entente de soutien et de confiance conclue entre les deux partis a toujours été d’obtenir des gains politiques clairs tout en assurant une certaine stabilité au gouvernement en situation minoritaire. À la suite de l’élection de 2021, que le premier ministre a déclenchée sans motif évident deux ans seulement après la précédente, le Parlement a repris ses travaux avec, semble-t-il, la même composition qu’auparavant, si ce n’est quelques sièges réarrangés. Vue de l’extérieur, cette élection a semblé inutile. La Chambre des communes était dans la même situation minoritaire qu’à la suite de l’élection de 2019. Une chose toutefois était certaine : les Canadiennes et les Canadiens en avaient assez des manœuvres politiques vaines et voulaient voir le Parlement fonctionner. Par conséquent, après quelques mois de négociations, les néo-démocrates ont accepté d’assurer la stabilité requise en échange du traitement prioritaire de certains dossiers bénéfiques pour la population canadienne.
Qu’est-ce qui a donc été obtenu et négocié dans le cadre de cette entente? Il y a plusieurs politiques importantes dont les Canadiennes et Canadiens peuvent se réjouir. Nous avons négocié dix jours de congé de maladie payés pour les lieux de travail assujettis à la réglementation fédérale, ce qui est nécessaire en cette ère post-COVID. De plus, les travailleurs de remplacement (briseurs de grève) ne constituent plus une menace pour ces lieux de travail, étant donné que nous avons finalement réussi à faire adopter la loi anti-briseurs de grève. Nous avons adopté la Loi canadienne sur les emplois durables, qui garantit la création d’emplois dans une économie carboneutre. Nous avons fait progresser un régime de soins dentaires auquel 2,4 millions de Canadiennes et de Canadiens ont maintenant accès. Selon les estimations du gouvernement, une fois le régime entièrement mis en œuvre, ce nombre atteindra 9 millions. Nous avons aussi créé un programme national d’alimentation en milieu scolaire qui, une fois négociée avec les provinces, garantira que les enfants peuvent avoir des repas nutritifs à l’école. Nous avons réussi à faire adopter un certain nombre de mesures en matière de logement, comme le prolongement de l’Initiative pour la création rapide de logements et le supplément à l’Allocation canadienne pour le logement. Nous avons également obtenu des fonds pour une stratégie de logement des Autochtones en milieux urbain, rural et nordique élaborée conjointement et un système d’alerte robe rouge.
Nous avons utilisé l’entente pour atteindre des objectifs manifestes, mais certains d’entre eux n’ont pas abouti, tandis que d’autres n’ont pas eu l’issue que les néo-démocrates espéraient. Conformément à l’entente de soutien et de confiance, nous avons toujours soutenu que nous lancerions un régime d’assurance-médicaments d’ici la fin de 2023. Le gouvernement n’a pas pris cette échéance au sérieux et a attendu en février de cette année pour déposer un projet de loi. Il n’a manifestement pas donné la priorité à l’un des éléments essentiels de l’entente. Nous avons accepté une réforme électorale qui prolongerait les jours de vote et permettrait aux électeurs de voter à n’importe quel bureau de scrutin, mais le projet de loi C-65 a seulement franchi l’étape de la deuxième lecture. En outre, nous avons négocié le dépôt d’un projet de loi visant à établir des normes nationales en matière de soins de longue durée. Or, le gouvernement n’a toujours pas soumis de projet de loi, car il semble ne porter aucun intérêt à ce dossier, malgré les situations épouvantables que nous avons constatées pendant la pandémie.
En bref, nous avions des objectifs clairs en tête. Nous savions que le gouvernement n’allait pas nécessairement donner la priorité aux mêmes dossiers que les néo-démocrates, mais nous comptions le soutenir sur les questions de confiance si nous avions l’impression de progrès dans l’atteinte de nos objectifs. Toutefois, étant donné où nous en sommes, il semble que les libéraux n’aient pas jugé bon de traiter en priorité les dossiers dont nous avions convenu. À la fin de l’été, ils ont avant tout cherché à imposer l’arbitrage obligatoire aux cheminots au lieu de laisser les négociations collectives suivre leur cours naturel. En tant que parti qui priorise les droits des travailleurs, il était de plus en plus évident que nos orientations ne coïncidaient plus forcément.
Cela ne signifie pas qu’une élection est imminente, mais bien que le gouvernement devra redoubler d’efforts pour obtenir des appuis au Parlement, que ce soit auprès de nous ou d’un autre parti. Les néo‑démocrates demeurent déterminés à se retrousser les manches pour faire avancer les choses et continueront à appuyer les projets de loi auxquels ils souscrivent.