Last week, Donald Trump became the 47th President of the United States. His inauguration day and the week that followed, from the perspective of an observer from across the 49th parallel, felt like a strange moment in time. One that Canadians are not only going to have to come to grips with but may require a more robust reaction than simply going about our national business. It was a celebration of tech oligarchs, strange and spiteful executive orders, and more incoherent and inconsistent language around the potential for tariffs that will only harm both of our economies. So what are some of the major things that happened, and what do they mean for Canada?
Inauguration day started with the usual pomp and circumstance but was moved indoors because there was a mild chill in the air, leaving observers, including Alberta Premier Danielle Smith, unable to attend the ceremony in person. But more telling are those who were invited: X CEO Elon Musk (more on him in a minute), Amazon Chairman Jeff Bezos, Meta CEO Mark Zuckerberg, and Google CEO Sundar Pichai were front and center, as were Trump’s cabinet picks, such as Secretary of Health and Human Services and noted anti-vaxxer Robert F. Kennedy Jr., and Linda McMahon, former president and CEO of World Wrestling Entertainment and Trump’s pick to dismantle the Department of Education. It was a who’s who of tech bros, billionaires, and sycophants…not exactly people who understand the plight of the working class, but certainly the kind of people who would exploit them at any given opportunity.
His inaugural speech, much like anything he does, was a scattershot of random musings, boasting about various things being at “…levels nobody has seen” while providing zero evidence, and cruel attacks on vulnerable people. He stated he’d call the southern border issues a “national emergency,” and begin deportation proceedings. He mused about levying tariffs on, well, just about any nation he could think of, and would create the External Revenue Service. He would make a deliberate show of his cruelty by declaring it official government policy that there are only two genders.
Not to be outdone, his friend Elon Musk would give a gesture during a speech at Trump’s inauguration that, to put it bluntly, could not be legally reprinted in German media, with German newspaper of record Die Zeit running the headline “A Hitler Salute is a Hitler Salute is a Hitler Salute.” Pierre Poilievre was happy to get Musk’s endorsement just a few weeks ago.
Trump would go on to sign many Executive Orders that day, including giving full pardons to the January 6th, 2021 rioters on the U.S. Capital when he threw a hissy fit about losing the last election. He would “reinterpret” the 14th amendment to no longer provide birthright citizenship (so much for his flimsy claims about defending the U.S. Constitution). And he would roll back environmental protections, including pulling the U.S. out of the Paris climate agreement, and opened oil drilling in the Arctic National Wildlife Refuge (ANWR) in Alaska. He would also end the Equal Employment Opportunity rule, signed by former President Lyndon Johnson, that would close a loophole found in the Civil Rights Act that omitted the Federal government from having to abide by the Act, functionally eliminating rules that prohibited federal contractors’ acts of discrimination, like refusing to hire or paying people less based on their race or gender.
Canadians were relieved to hear nothing about tariffs…that is until he signalled that they may be implemented on February 1st. Whether he makes good on his tariff threat or not, we’ll just need to wait and see.
It all feels very chaotic. While we wait for what comes next, it does seem like his threats have unified Canadians in their opposition to his ridiculous suggestion that Canada becomes the 51st state. We have universal health care, which we wouldn’t trade for all the medical bankruptcies in the U.S. (the USA has the highest medical & health care costs; which accounts for 40% of bankruptcies). We’re respected on the world stage, something Trump couldn’t muster from world leaders in Davos as they laughed at his absurd rhetoric on the second day of his presidency. We just have to be ready to brace for what may be coming, and that means having a strong plan to fight back.
L’investiture de Trump, la menace de droits de douane et le point de vue du Canada
La semaine dernière, Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis. Du point de vue d’un observateur situé de l’autre côté de la frontière, le jour de son investiture et la semaine qui a suivi semblent annoncer une drôle de période à laquelle les Canadiens ne vont pas seulement devoir se résoudre, mais qui va peut-être nécessiter une réaction plus forte du Canada que le simple fait de vaquer à ses affaires habituelles. L’investiture de Trump fut une fête en l’honneur de l’oligarchie technologique, un festival de décrets étranges et mesquins et de propos incohérents sur la possibilité d’imposer des droits de douane qui ne feraient que nuire mutuellement aux deux pays. Qu’est-ce qui s’est donc passé, et qu’est-ce que le Canada doit en comprendre?
Le jour de l’investiture a commencé par les pompes habituelles, mais la cérémonie a dû se tenir à l’intérieur en raison d’un léger refroidissement. C’est ce qui fait que les observateurs, notamment la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, n’ont pas pu assister à la cérémonie en personne. La liste d’invités, toutefois, était assez révélatrice alors que le président-directeur général de X, Elon Musk (voir plus loin), le président d’Amazon, Jeff Bezos, le président-directeur général de Meta, Mark Zuckerberg, et le président-directeur général de Google, Sundar Pichai, étaient aux premières loges, tout comme les membres du Cabinet choisis par Trump, comme le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux et antivaccin notoire, Robert F. Kennedy Jr., et l’ancienne présidente-directrice générale de la World Wresting Entertainment, Linda McMahon, que Trump a choisie pour démanteler le département de l’Éducation. Il y avait tout le gotha du secteur technologique, les milliardaires et leurs flagorneurs… c’est-à-dire pas précisément les gens les mieux placés pour comprendre ce que vivent les travailleurs, mais plutôt ceux qui, au contraire, sont prêts à saisir toutes les occasions qui se présentent pour les exploiter.
Le discours inaugural de Trump – comme tout ce qu’il fait, d’ailleurs – n’était qu’un ramassis de réflexions sans queue ni tête. Il y disait que plusieurs choses étaient rendues à un « niveau inouï », sans que ces affirmations soient étayées par quoi que ce soit, et il s’en est pris de manière brutale aux personnes vulnérables. Il a dit qu’il qualifierait d’« urgence nationale » les problèmes à la frontière sud et que les mesures d’expulsion allaient commencer sous peu. Il a parlé d’imposer des droits de douane à pratiquement tous les pays imaginables et de mettre sur pied le Service du revenu extérieur. Il a fait sciemment preuve de cruauté en déclarant que, selon la politique officielle de son gouvernement, il n’y avait que deux sexes.
En prononçant son discours lors de la journée d’investiture, son ami Elon Musk, pour ne pas se faire damer le pion, s’est payé un geste qui, pour le dire sans détour, ne pourrait pas légalement être reproduit dans les médias allemands. Le journal allemand Die Zeit a même publié en gros titre : « Un salut hitlérien est un salut hitlérien ». Et dire qu’il y a quelques semaines à peine, Pierre Poilievre était ravi d’obtenir son appui.
Le jour de son investiture, Trump a signé de nombreux décrets, dont un qui amnistie complètement les émeutiers qui se sont introduits dans le Capitole le 6 janvier 2021, lorsque Trump a piqué une colère parce qu’il n’avait pas remporté les dernières élections. Il compte « réinterpréter » le 14e amendement de façon à ne plus accorder la citoyenneté par droit du sol (on repassera pour sa prétendue défense de la Constitution américaine). Il veut aussi annuler les mesures de protection de l’environnement, en retirant notamment les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et en relançant les forages pétroliers dans la Réserve faunique nationale de l’Arctique, en Alaska. Il veut aussi abolir les règles d’égalité d’accès à l’emploi, qu’avait adoptées l’ancien président Lyndon Johnson et qui comblaient une lacune de la Civil Rights Act permettant au gouvernement fédéral de ne pas se conformer à la Loi. Autrement dit, il veut supprimer les règles qui empêchent les entrepreneurs fédéraux de prendre des mesures discriminatoires, comme refuser d’embaucher ou de payer des gens en raison de leur origine ethnique ou de leur sexe.
Les Canadiens étaient soulagés qu’il ne parle pas de droits de douane… jusqu’à ce qu’il annonce que ces mesures pourraient entrer en vigueur le 1er février. Mettra-t-il sa menace à exécution? Il faudra attendre pour le savoir.
Tout cela semble très chaotique. Pendant que nous attendons de voir la suite des choses, les menaces de Trump semblent avoir incité les Canadiens et Canadiennes à faire front commun contre sa proposition ridicule de faire du Canada le 51e État des États-Unis. Jamais ils n’accepteront que les faillites pour incapacité d’acquitter une facture médicale remplacent leur régime universel de santé (rappelons qu’aux États-Unis, les frais médicaux sont plus élevés que partout ailleurs et qu’ils sont à l’origine de 40 % des faillites personnelles). Le Canada est respecté sur la scène mondiale. Trump ne peut pas prétendre au même respect, car à Davos, les dirigeants mondiaux se sont moqués de ses propos absurdes le lendemain même de son investiture. Nous devons donc nous préparer à ce qui pourrait advenir en élaborant une riposte rigoureuse.