There’s a persistent resilience to inflation rates, and increasing interest rates have done little to cool the economy. The cost of groceries have been a significant challenge for Canadians over the past year and a half in particular, as unlike many other consumer items, food is essential.
While grocery chain CEOs have consistently maintained that they have had no choice but to raise prices for consumers, those same chains have managed to rake in record profits at a time when many Canadians are finding it harder and harder to keep food in their fridges and cupboards. Major grocery chains like Loblaws and Metro account for 80 percent of all grocery sales in Canada, and no relief in costs appear to be in sight.
However, recent developments seem to be once again shining a light on the potential that grocery costs aren’t just the result of increased food production and delivery costs, but that they may be padding profit margins on the backs of Canadians. On June 21st, Canada Bread Co. plead guilty to four counts of price-fixing under the Competition Act and have been fined $50 million for its role in a years-long scheme to fix the price of bread. The Competition Bureau has stated that it is the highest price-fixing fine ever imposed in Canada. Weston Foods and Loblaws, which are both subsidiaries of George Weston Ltd., have already admitted to their role in the price fixing scandal, and have received immunity from prosecution as a result.
If grocers have been illegally fixing the price of bread for decades, it does not seem out of the realm of possibility that anti-competitive practices for other food items may be resulting in Canadians paying higher prices for food items than they should be.
The House of Commons Standing Committee on Agriculture and Agri-food has been examining the issue of food prices in grocery stores since last year. Month after month, the committee has heard witness testimony, from grocery chain CEOs to food bank directors, and have compiled an extensive report on their findings. Among those findings is a list of 13 recommendations designed to help determine how we can bring food costs down.
Those recommendations to the government include: collecting and making public data on costs throughout the Canadian agri-food supply chain; providing additional funding to Indigenous-led initiatives in remote and Northern areas to improve food security; and reimbursing farmers and retailers who have paid a 35 percent tariff on their imports of Russian fertilizer, among other key recommendations. However, one recommendation from the committee which, as a reminder, is comprised of MPs from all parties in the House of Commons, stood out.
“The Committee recommends that, if the Competition Bureau finds evidence in its upcoming market study that large grocery chains are generating excess profits on food items, the Government of Canada should consider introducing a windfall profits tax on large, price-setting corporations to disincentivize excess hikes in their profit margins for these items,” states Recommendation 9 of the report.
This has been a consistent message the government has heard loud and clear since inflationary pressure began hitting people’s pocketbooks a year-and-a-half ago that they have yet to act on. The purpose is to incentivize grocery CEOs and executives to keep prices low and ensure that customers are not being gouged by these corporations under the cover of standard inflationary pressure.
While the Competition Bureau’s investigation into massive grocery retailers’ profits is ongoing, it’s clear that putting any options on the table to help drive down the costs of something so fundamental to human existence as food is necessary. An effective windfall tax would not harm those companies who are keeping their products at a reasonable rate, but would certainly impact those attempting to gouge consumers.
Un impôt sur les bénéfices exceptionnels des chaînes d’épiceries : une idée qui gagne du terrain
Les taux d’inflation persistent, et la hausse des taux d’intérêt n’a guère contribué à freiner l’économie. Au cours de la dernière année et demie, le coût des produits d’épicerie a représenté un important problème pour les Canadiens, car, contrairement à de nombreux autres articles de consommation, les aliments sont essentiels.
Les chefs de direction des chaînes d’épiceries ont toujours soutenu qu’ils n’avaient eu d’autres choix que d’augmenter les prix. Toutefois, ces mêmes chaînes ont réalisé des profits record alors que de nombreux Canadiens ont de plus en plus de difficulté à garder leurs réfrigérateurs et leurs armoires remplis. Les grandes chaînes d’épiceries comme Loblaws et Metro représentent 80 % des ventes de produits d’épicerie au Canada, et il semble n’y avoir aucune réduction des coûts en vue.
Toutefois, des faits récents semblent de nouveau mettre en évidence la possibilité que le prix des produits d’épicerie ne découle pas uniquement de la hausse des coûts de production et d’acheminement des denrées alimentaires. En effet, ces prix serviraient aussi à gonfler les marges de profit aux dépens des Canadiens. Le 21 juin, la Boulangerie Canada Bread a plaidé coupable à quatre chefs d’accusation de fixation des prix prévus par la Loi sur la concurrence et a reçu une amende de 50 millions de dollars pour son rôle dans un stratagème de fixation des prix qui a duré des années. Selon le Bureau de la concurrence, il s’agit de l’amende pour fixation des prix la plus sévère jamais imposée au Canada. Comme Weston Foods et Loblaws, deux filiales de George Weston Ltd., avaient déjà admis leur rôle dans le stratagème, elles ont reçu une immunité contre les poursuites.
Si les épiciers ont fixé illégalement le prix du pain pendant des décennies, il ne semble pas impossible alors de penser que d’autres articles font l’objet de pratiques anticoncurrentielles et que les Canadiens paient donc davantage qu’ils ne le devraient pour ces produits.
Le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes étudie la question du prix des aliments dans les épiceries depuis l’année dernière. Mois après mois, il a entendu les témoignages de chefs de direction de chaînes d’épiceries et de directeurs de banques alimentaires et a établi un rapport exhaustif dans lequel il présente ses conclusions et formule à l’intention du gouvernement 13 recommandations visant à déterminer comment réduire les coûts des aliments.
Le Comité recommande notamment au gouvernement de recueillir et de rendre publiques les données sur les coûts au sein de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire canadienne et de fournir un financement supplémentaire aux initiatives gérées par les Autochtones des régions éloignées et du Nord pour améliorer la sécurité alimentaire. Il recommande également de rembourser les agriculteurs et les détaillants qui ont payé un droit de douane de 35 % sur leurs importations d’engrais russes. Toutefois, la recommandation 9 du Comité (qui est formé, à titre de rappel, de députés de tous les partis à la Chambre des communes) ressortait :
« Le Comité recommande que le gouvernement du Canada, si le Bureau de la concurrence établit lors de son étude de marché à venir que les grandes chaînes d’épiceries réalisent des profits excessifs sur les produits alimentaires, devrait envisager l’instauration d’un impôt sur les bénéfices exceptionnels applicables aux grandes entreprises qui fixent les prix afin de dissuader les hausses excessives des marges bénéficiaires pour ces produits. »
Il n’y a pas encore donné suite, mais le gouvernement a bien entendu ce message constamment répété depuis que les pressions inflationnistes ont commencé à faire sentir leurs effets sur le portefeuille des Canadiens il y a un an et demi. L’objectif est d’inciter les cadres et les chefs de direction d’épiceries à conserver des prix bas et de veiller à ce que les consommateurs ne soient pas arnaqués par ces sociétés sous le prétexte de pressions inflationnistes normales.
L’enquête du Bureau de la concurrence sur les énormes profits de détaillants en alimentation est en cours, mais il est manifestement nécessaire de proposer des solutions pour réduire les coûts d’une chose aussi essentielle à l’existence que les aliments. Un bon impôt sur les bénéfices ne nuira pas aux entreprises qui conservent des prix raisonnables, mais il aura certainement une incidence sur celles qui cherchent à arnaquer les consommateurs.