Column Carol Hughes- Collective Bargaining Must Win Out in CP and CPKC Negotiations with Rail Union 

After months of unsuccessful attempts at a fair collective bargaining process, there is a large impasse between rail workers with the Teamsters union and the Canadian National Railway (CN Rail) and Canadian Pacific Kansas City (CPKC) companies. It’s an exceptionally important matter that has not been receiving a significant degree of media attention, and has serious impacts for both the workers involved, as well as the supply chain. So what’s happening?

In May, Teamsters Canada members working at CN and CPKC voted in favour of strike action. Then, the Labour Minister asked the Canada Industrial Relations Board (CIRB) to determine if any form of work stoppage with rail companies would result in public safety issues. Teamsters Canada members held a second vote on strike action in June after no agreement could be made with the companies. Conductors, locomotive engineers, and yard workers voted overwhelmingly, 99 percent with almost 90 percent voter turnout, in favour of strike action. The Teamsters Canada Rail Conference (TCRC) argue that issues involving crew scheduling, hours of work, and fatigue management arguments from the companies’ parts are to blame for the strike vote. The CIRB advised that CN and CPKC would not be expected to maintain service because their services are not considered “essential” under the Canada Labour Code.

Following this important decision, CN and CPKC decided they will lock out workers as of 12:01 a.m. on August 22nd, and asked the federal government to deploy binding arbitration, clearly hoping the government will intervene on behalf of the corporations and stand in the way of a reasonable collective bargaining negotiation process. CN and CPKC have made the argument that they have no choice but to lock out workers, and claim the announcement is to give companies enough time to make alternate plans, but given their efforts to try and use government intervention, it seems like they aren’t interested in bargaining in good faith.

In a press release following the second strike vote, Paul Boucher, President of the Teamsters Canada Rail Conference (TCRC) stated “CN and CPKC are trying to force changes to our collective agreements that would move the clock back on working conditions and rail safety.” Teamsters Canada Public Affairs Director Christopher Monette, in a statement to CBC, said the lockout threat was “unexpected and needlessly antagonizing,” and further said it “…represents an unnecessary escalation that goes against the principles of good faith bargaining that CN and CPKC claims to uphold.”

Their comments appear to be pretty accurate from the way both companies have been acting. While it is understandable that they would hold off on negotiations until the CIRB had made their decision, it seems like the rail companies aren’t interested in speaking with Teamsters Canada, who is representing the 9,300 engineers, conductors and yard workers. In fact, both companies have already started embargoing some hazardous goods from the U.S. and refusing to come back to the table to negotiate, hoping the union simply folds to their demands. This is not good faith bargaining!

Like any other workplace, both parties need to come to the table and negotiate a fair contract. It’s clear that work on rail lines is tough, requires long hours and safety needs to be at the forefront of any negotiation. What is clear is that it doesn’t require direct government intervention from the federal government, and binding arbitration should only be necessary if a compromise can’t be reached. Federal mediators are already involved. There is never a reason why these companies cannot work for a fair deal that’s safe for rail workers.

CN made an annual gross profit of $9.24 billion last year. CPKC made $12.5 billion. It’s hard to fathom how arguments for a safer workplace need to be met with binding arbitration when they clearly have the financial resources to address real safety concerns from workers. 

 

La négociation collective entre le CP et le CPKC avec le syndicat des travailleurs ferroviaires doit être respectée

Après des mois de tentatives infructueuses de négociations collectives équitables, les travailleurs ferroviaires du syndicat Teamsters et de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) se trouvent dans une impasse absolue. Il s’agit d’une affaire extrêmement importante qui n’a pas reçu beaucoup d’attention de la part des médias et qui a de graves répercussions tant pour les travailleurs concernés que pour la chaîne d’approvisionnement. Alors, que se passe-t-il?

En mai, les membres de Teamsters Canada travaillant au CN et au CPKC ont voté en faveur de la grève. Ensuite, le ministre du Travail a demandé au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) de déterminer si toute forme d’arrêt de travail dans les compagnies ferroviaires entraînerait des problèmes pour la sécurité publique. Les membres de Teamsters Canada ont tenu un second vote de grève en juin, après qu’aucun accord n’ait pu être conclu avec les compagnies. Les conducteurs, ingénieurs de locomotive et employés des gares de triage ont voté massivement à 99 % en faveur de la reconduite de la grève, avec un taux de participation de près de 90 %. La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) soutient que la programmation des équipes, les heures de travail et les dispositions sur la gestion de la fatigue avancées par les compagnies sont à l’origine du vote de grève. Le CCRI a indiqué que le CN et le CPKC ne seraient pas tenus de maintenir le service parce que leurs services ne sont pas considérés comme « essentiels » en vertu du Code canadien du travail.

Après cette importante décision, le CN et le CPKC ont décidé de mettre les travailleurs en lock-out à partir de 0 h 01 le 22 août, et ont demandé au gouvernement fédéral de déployer l’arbitrage exécutoire, dans l’espoir évident que le gouvernement intervienne dans l’intérêt des compagnies et qu’il fasse obstacle à un processus de négociation de convention collective raisonnable. Le CN et le CPKC ont fait valoir qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de mettre les travailleurs en lock-out, et prétendent que l’annonce vise à donner aux compagnies suffisamment de temps pour élaborer d’autres plans, mais compte tenu de leurs efforts pour tenter de faire intervenir le gouvernement, il semble qu’ils ne soient pas intéressés à négocier de bonne foi.

Dans un communiqué de presse faisant suite au deuxième vote de grève, Paul Boucher, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) a déclaré que « le CN et le CPKC tentent d’imposer des changements à nos conventions collectives qui feraient reculer nos conditions de travail, en plus de miner la sécurité ferroviaire au pays ». Le directeur des affaires publiques de Teamsters Canada, Christopher Monette, a déclaré à la CBC que la menace de lock-out était « inattendue et inutilement conflictuelle “et qu’elle” … représente une escalade inutile qui va à l’encontre des principes de négociation de bonne foi que le CN et le CPKC prétendent défendre ».

Leurs commentaires semblent assez justes au vu de la façon dont les deux compagnies ont agi. Bien qu’il soit compréhensible qu’elles retardent les négociations jusqu’à ce que le CCRI ait rendu sa décision, il semble que les compagnies ferroviaires ne soient pas intéressées à discuter avec Teamsters Canada, qui représente les 9 300 conducteurs, ingénieurs de locomotive et employés des gares de triage. En fait, les deux compagnies ont déjà commencé à mettre sous embargo certains produits dangereux en provenance des États-Unis et refusent de revenir à la table des négociations, en espérant que le syndicat se plie simplement à leurs exigences. Il ne s’agit pas d’une négociation de bonne foi!

Comme pour tout autre lieu de travail, les deux parties doivent s’asseoir à la table et négocier un contrat équitable. Il est clair que le travail sur les chemins de fer est difficile, qu’il exige de longues heures de travail et que la sécurité doit être au premier plan de toute négociation. Ce qui est clair, c’est que cela ne nécessite pas d’intervention directe du gouvernement fédéral, et que l’arbitrage exécutoire ne devrait être nécessaire que s’il est impossible d’arriver à des compromis. Des médiateurs fédéraux sont déjà impliqués. Il n’y a jamais eu de raison empêchant ces compagnies de travailler à un accord équitable et sûr pour les travailleurs ferroviaires.

L’année dernière, le CN a réalisé un bénéfice brut annuel de 9,24 milliards de dollars. Quant au CPKC, il a engrangé 12,5 milliards de dollars. Il est difficile de comprendre comment les arguments en faveur d’un lieu de travail plus sûr doivent être soumis à un arbitrage exécutoire, alors que les compagnies disposent manifestement des ressources financières nécessaires pour répondre aux préoccupations réelles des travailleurs en matière de sécurité. 

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